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Étude des transmutations biologiques

Diversité des expérimentations

Laboratoire de chimie

Les expérimentations sont très variées, elles ont déjà étudié : homme, souris, homard, plante Tillandsia, fruits secs, graines, bactéries, levures et moisissures.

Les expérimentations ont exploré des variations de natures différentes, dont :

  • variation d’espèces végétales pour les fruits secs de Lucie Randoin
  • variation d’espèces microbiennes (bactéries, levures et moisissures), pour les microorganismes de Komaki[1] ([2] p. 117 à 129)
  • taux de magnésium alimentaire, pour les souris de Kervran
  • cultures en conditions normales et anormales (avec ou sans phosphore ou potassium), pour les microorganismes de Komaki[3]
  • adaptation de l’espèce étudiée aux conditions de l’expérimentation, pour les bactéries sur radio-isotopes de V.I. Vysotskii[4]
  • évolution au cours du temps, pour les microorganismes de Komaki, la limitation thermique P/Na de Kervran et la variation de masse de graines en germination de Hauschka et Volkamer.
  • méthodes et techniques de mesures, destructives ou non, analyses de cendres, spectroscopie de flamme, spectrophotométrie d'absorption atomique, décroissance de radioactivité
  • variation du type de preuve (composition chimique variable entre les éléments entrants et sortants, variation de masse totale, réduction apparente de radioactivité)

Caractéristiques des transmutations biologiques

Les transmutations biologiques sont l’ensemble des fusions et fissions de noyaux atomiques contrôlées par des organismes biologiques :

  • Les réactions constatées en biologie sont basées pour la plupart sur des fusions et fissions avec l’hydrogène, l’oxygène ou le carbone et concernent au moins : H, C, N, O, Na, Mg, Al, Si, P, S, K, Ca, Mn, Fe.
  • Plusieurs de ces réactions sont réversibles, c’est-à-dire réalisées aussi dans l’autre sens par d’autres processus biologiques.
  • Seuls certains isotopes sont concernés et les isotopes produits sont tous stables.
  • Lors de ces réactions atomiques nucléaires biologiques, les chercheurs n’ont pas réussi à détecter les rayonnements habituellement produits par les réactions à haute énergie (alpha, bêta, gamma, rayons X).
  • Elles n’utilisent que des interactions nucléaires dites à faible énergie.
  • Elles s’accompagnent d’une variation de masse en accord avec l’énergie moyenne de liaison.
  • Ces réactions sont lentes.
  • Elles se produisent lors de processus biologiques.
  • L’effet thermique résiduel est très faible et ne gène pas les êtres vivants et, dans un cas, limite l'hyperthermie (Na > K).
  • Louis Kervran propose de noter ces réactions suivant cet exemple Mg + O :=: Ca ([2] p 111)
  • Elles respectent le principe de conservation de la matière, elles y intègrent la correspondance masse-énergie (e=mc2) de la relativité et modifient le principe d’invariance qui devient : Dans les transmutations biologiques, les réactions physico-chimiques conservent le nombre de nucléons mais modifient la composition en éléments chimiques.
  • Elles se produisent peut-être, par un processus semblable, lors de processus géologiques, ou lors d'un phénomène voisin appelé "Fusion Froide" (Cold Fusion). Dans ces cas les conditions sont très différentes en pressions et températures et ne sont pas compatibles avec la vie.

Des contemporains de Louis Kervran les appelaient "Effet Kervran" et lui les appellaient « transmutations à faible énergie » ([2] p 9 à 15) ou "nuclido-biologiques" ([2] p 111).

Liste de transmutations biologiques connues

Ce tableau regroupe les expérimentations pour chaque élément chimique, ce qui permet de repérer facilement :

  • les diverses réactions dans lesquelles un élément est impliqué
  • les divers organismes ou fonctions biologiques produisant un élément par transmutation
  • la diversité d'espèces ou de fonctions utilisant cet élément par transmutation
  • des confirmations d'expérimentations

En triant ce tableau, on peut voir qu’il concerne, le 27 juillet 2012, 16 travaux de 15 chercheurs, portant sur 15 éléments chimiques, 18 organismes ou fonctions biologiques (les bactéries, levures et moisissures étant regroupées), dont plusieurs confirmations.

Il y a des fusions ou des fissions avec H ou O, et même une fusion ou fission ou transfert dans le cas 2 N > C + O.

Ce tableau de réactions déjà observées suit ce guide de rédaction :

  • Les lignes représentent des expérimentations déjà exposées dans la partie chronologique de ce livre et qui comportent une référence à une source précise qui décrit précisément l'expérimentation.
  • Si une expérimentation produit ou réduit plusieurs éléments chimiques, ils sont représentés chacun par une ligne.
  • Le tableau est trié d’abord par numéro atomique A de l'élément produit ou réduit, puis par ordre chronologique des expérimentations.
  • Si une information n’est pas bien définie dans la source de référence, le champ est marqué d'un « ? ».
  • Réaction de transmutation : fidèle aux conclusions du chercheur, sinon partielle avec « ? ».
  • Élément produit ou réduit : élément chimique que le chercheur considère comme produit, augmenté ou réduit.
  • Organisme ou fonction biologique : celui (ou celle) expérimenté par le chercheur.
  • Remarque : décrit en quelques mots la réaction et ses particularités.
  • Voir : année de publication de l'expérimentation, et nom du ou des chercheurs.
Réaction de
transmutation
Élément
produit
ou réduit
Organisme ou fonction biologiqueRemarqueVoir
2 N > C + O6Cl'azote surchauffé et respiré par l'hommeproduit du (monoxyde de) carbone1962 Kervran
2 N > C + O7N[1962_L'azote_surchauffé_et_respiré_produit_du_monoxyde_de_carbone le monoxyde de carbone intoxiquant l'homme]peut provenir de l'azote surchauffé1962 Kervran
Na + O > K8Olimitation d’hyperthermie de l'homme || transmutation de sodium en potassium1959 Prohuza
2 N > C + O8Ol'azote surchauffé et respiré par l'homme || produit du monoxyde (de carbone)1962 Kervran
Mg + O > Ca8Oles souris pour produire du calcium || peuvent utiliser de l'oxygène1967 Kervran
Na > ?11Nades bactéries marines Marinobacter || diminution du sodium2003 Biberian
? > Mg > ?12Mgpousse des plantes || variation de la quantité de magnésium1850 Circa, Lauwes et Gilbert
? > Mg12Mggraines et jeunes plantes, poussant dans de l'eau distilléele magnésium augmente1873 Herzeele

-

Mg + O > Ca12Mgles souris pour produire du calciumpeuvent utiliser du magnésium1967 Kervran
P > ?15Pgermination de graines de vescediminue le phosphore]1959 Baranger
? > P15Ple homard forme sa carapaceproduit du phosphore]1969 Kervran
? > S16Sgraines de cresson cultivées sans souffreforme du soufre1844 Vogel
? > K19Kgermination de graines de moutarde et de radisformation de potassium1807 Braconnot
? > K19Kgermination de graines de vesceaugmente le potassium1959 Baranger
Na + O > K19Klimitation d’hyperthermie de l'hommetransmutation de sodium en potassium1959 Prohuza
Ca > K + H19Kle salpêtre produit du potassiumfission de calcium en potassium1959 Kervran
? > K19Kbactéries, levures et moisissuresproduisent du potassium1965 Komaki
? > Ca20Cales poules pour calcifier les œufspeuvent produire du calcium1799 Vauquelin
? > Ca20Caincubation d'œufs de poulesformation de calcium1822 Prout
Mg + O > Ca20Cales souris avec supplément de chlorure de magnésiumproduisent du calcium1967 Kervran
? > Ca20Cale homard forme sa carapace || produit du calcium1969 Kervran
K + H > Ca20Cales graines d’avoine fourragère germentconvertit en calcium1972 Zündel
? > Cu29Cule homard forme sa carapaceproduit du cuivre1969 Kervran
13355Cs > ?réduction de radioactivité par des micro-organismestransmutation de césium2007 Vysotskii
14056Ba > ?réduction de radioactivité par des micro-organismes || transmutation de barium2003 Vysotskii
13755Cs + 11H > 13856Ba[ Le riz cultivé réduit la radioactivité]transmutation de césium en barium]2011 Tazaki
14057La > ?réduction de radioactivité par des micro-organismesfission de lanthane2003 Vysotskii

Les variations de masses

Il y a 2 variations de masses différentes, correspondant aux deux propositions de Lavoisier de 1777.

La variation de masse totale

Lavoisier : Dans un système fermé, dans lequel se produisent (uniquement) des réactions chimiques, le poids total de matière est invariable.

C'est à ce type de mesure de masse que correspond la variation de masse biologique globale isolée qu'ont observé Hauschka puis Volkamer. Cette variation de la masse globale ne contredit pas le principe de conservation de la matière, au sens du nombre de nucléons, qui ne change pas lors des transmutations biologiques, car l’écart vient de la variation d’énergie de liaison des nucléons dans les noyaux fusionnés ou fissionnés.

La plupart des éléments chimiques composant les êtres vivants ont des noyaux atomiques plus légers que celui du fer. Statistiquement, lors des fusions atomiques de ces éléments, l'énergie moyenne de liaison des nucléons augmente car les nucléons sont alors plus souvent dans des noyaux plus liés, et la masse apparente moyenne des noyaux augmente. Les fissions ont statistiquement l'effet inverse. La variation de masse totale n'est que la différence, un résidu, de toutes les variations positives et négatives que provoquent les transmutations, biologiques et autres. Même si cette variation montre que des transmutations existent, elle n’est pas très pertinente pour leur compréhension.

Dans les graines de cresson d'eau étudiées par Hauschka, l’augmentation statistique de masse à l'époque de la pleine lune indique que les fusions sont alors dominantes. Les fissions y semblent dominantes autour de la nouvelle lune.

Les variations de masses d'éléments chimiques

Lavoisier : Le poids total de chaque élément qui compose les substances est inchangé.

C'est ce type de mesure de masse qui a servi de base dans la plupart des expériences. Pour chaque élément chimique étudié, on mesure ou l’on évalue la masse de toutes les entrées possibles de cet élément, puis on laisse vivre l’organisme étudié, puis on mesure ou l’on évalue la masse de toutes les sorties. On ajuste éventuellement les entrées et sorties pour tenir compte des effets parasites des matériels d’expériences (dilution des parois, capture dans les filtres et autres). La différence entre le total des entrées et le total des sorties montre que la masse, donc le nombre d’atomes de l’élément a varié, donc que des atomes de cet élément se sont formés (ou ont disparu et sont sous d’autres formes). La seule explication disponible en 2009 provient des fusions et fissions de la physique atomique qui permettent la formation ou la disparition d’atomes d’un élément.

Problématique et enjeux de la recherche

Le domaine des transmutations biologiques est très peu étudié par les chercheurs. Surtout à cause de la contradiction entre la théorie actuelle des phénomènes nucléaires et les expérimentations en transmutation biologique. Mais aussi parce qu’il ne semble pas actuellement valorisant ou attrayant financièrement.

Les difficultés des chercheurs semblent être :

  • Un domaine non financé par les organismes de recherche
  • Des sujets de recherches dont les budgets ne semblent pas suffisants
  • Le risque de se marginaliser par des sujets d'études peu répandus
  • Le risque de se déconsidérer en se reliant à des concepts scientifiquement rejetées depuis longtemps

Les principales difficultés théoriques semblent être :

  • La barrière coulombienne car si les protons ne peuvent pas s'approcher d'un noyau, à cause de la répulsion des charges électriques de l'autre noyau, la fusion n’est pas possible aux faibles énergies qui ne permettent pas une vitesse d'approche suffisante.
  • L'équilibre énergétique dans le respect de l'énergie moyenne de liaison car la variation de cette énergie au cours des fusions et fissions biologiques ne peut pas s'expliquer à partir des seuls apports de l'énergie chimique, et sans observation de radiations.

Pourtant, depuis deux siècles, des dizaines de chercheurs ont montré par des milliers d'expérimentations élémentaires que ce phénomène se produit dans grande diversité de types d'expérimentations, de méthodes de mesures et d'organismes étudiés.

Donc, ou bien toutes ces expérimentations sont erronées, ou bien les théories actuelles sont insuffisantes, les chercheurs doivent rester humbles en ce qui concerne les limites des théories actuelles hors de leur domaine de validité et il doivent continuer à expérimenter et à chercher des hypothèses jusqu'à ce qu'une théorie confirmée devienne l'interprétation standard des transmutations biologiques.

L'enjeu est important, car il s'agit de mieux comprendre la biologie des êtres vivants, de mieux cultiver les végétaux, de mieux nous nourrir, de mieux nous soigner, de mieux comprendre la physique atomique et corpusculaire. Il ne s'agit donc pas d'un savoir annexe ou marginal, mais fondamental, utile et essentiel à l'écologie, à la santé, à la science.

Un article de la wikiversité permet des échanges libres sur une recherche d'hypothèses des transmutatios biologiques.

Notes et références

  1. Hisatoki Komaki et Takiko Fujimoto, 29 microorganismes dont Aspergilus, Penicil, Saccharomyces et Torulopsis modifient K, Mg, Fe, Ca. Converge en 72 heures. Komaki, H., Formation de protéines et variations minérales par des microorganismes en milieu de culture, avec ou sans potassium, avec ou sans phosphore.
    Revue de Pathologie Comparée et de Médecine Expérimentale, mars 1969, num 69 p. 83.
  2. 1 2 3 4 Preuves en Biologie de Transmutations à Faible Énergie, Louis C. Kervran, Paris 1975, Maloine, ISBN 2-224-00178-9.
  3. An Approach to the Probable Mechanism of the Non-Radioactive Biological Cold Fusion Or So-Called Kervran Effect (Part 2) Prof Dr. Hisatoki Komaki, The Biological and Agricultural Research Institute. 2-6-18 Sakamoto; Otsu, Shiga-ken, Japan
    http://www.papimi.gr/komaki.htm
  4. Vysotskii V., and al. Successful Experiments On Utilization Of High-Activity Waste In The Process Of Transmutation In Growing Associations Of Microbiological Cultures. in Tenth International Conference on Cold Fusion. 2003. Cambridge, MA, LENR-CANR.org
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