Il est clair que Mystigris a été vaincu, et que les Polichinelles sont sans pitié.

Au milieu de la nuit un épouvantable carillon a réveillé tout le village.

L'infortuné Mystigris vient d'être découvert attaché par la queue à la sonnette de M. le Commissaire.

Un chat attaché, la tête en bas, par une circonstance indépendante de sa volonté, au cordon d'une sonnette, ne s'y trouve pas assez bien pour y rester tranquille. Nous n'étonnerons personne en disant que c'est Mystigris qui est l'auteur de ce tapage infernal.

Il n'y a qu'un cri contre M. Polichinelle : Mystigris n'est que la victime, mais c'est Polichinelle qui est le bourreau.

La vérité est que si le secours avait tardé de cinq minutes encore au chat de Mme Bonne-à-tout, c'en eût été fait de Mystigris. On l'eût trouvé mort d'un coup de sang.