Sénèque (Lucius Annaeus Seneca) (né v. 4 av. J.-C. et mort en 65) était un philosophe de l'école stoïcienne, dramaturge et homme d'État romain.

Consolation à ma mère Helva (Ad Helviam matrem de consolatione)

La Mort de Sénèque, Joseph-Noël Sylvestre musée des Beaux arts, Béziers (34).
La mauvaise Fortune ne brise que celui que la bonne Fortune a aveuglé.
  • Consolations, Sénèque (trad. Colette Lazam), éd. Éditions Rivages, 1992  (ISBN 2-86930-516-8), p. 43 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
  • Citation choisie pour le 7 janvier 2012.


Il a été, dis-je, voulu que seules nos possessions sans valeur soient à la merci d'autrui.
  • Consolations, Sénèque (trad. Colette Lazam), éd. Éditions Rivages, 1992  (ISBN 2-86930-516-8), p. 51 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
On n'est jamais méprisé par autrui que si on commence par se mépriser soi-même.
  • Consolations, Sénèque (trad. Colette Lazam), éd. Éditions Rivages, 1992  (ISBN 2-86930-516-8), p. 65 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
  • Citation choisie pour le 13 juin 2010.


Si un grand homme tombe, c'est un grand homme qui est à terre et je dirai qu'on ne le méprise pas plus qu'on ne piétine les ruines d'un temple consacré que les personnes pieuses révèrent tout autant que si les murs étaient encore debout.
  • Consolations, Sénèque (trad. Colette Lazam), éd. Éditions Rivages, 1992  (ISBN 2-86930-516-8), p. 66 (voir la fiche de référence de l'œuvre)

Consolation à Marcia (Ad Marciam de consolatione)

Si on nous donnait le choix entre ne pas être longtemps heureux et ne jamais l'être, mieux vaudrait un bonheur prêt à s'envoler que pas de bonheur du tout.
  • Consolations, Sénèque (trad. Colette Lazam), éd. Éditions Rivages, 1992  (ISBN 2-86930-516-8), p. 105 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
[…] un malheur n'a jamais que l'importance que nous lui accordons.
  • Consolations, Sénèque (trad. Colette Lazam), éd. Éditions Rivages, 1992  (ISBN 2-86930-516-8), p. 120 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
  • Citation choisie pour le 27 octobre 2011.


La mort n'est ni un bien ni un mal : en effet, il faut être quelque chose pour pouvoir être bon ou mauvais ; mais ce qui en soi n'est rien et ramène tout au néant, ne nous abandonne à aucune Fortune : en effet, les maux et les biens s'exercent sur la matière. La Fortune n'a pas prise sur ce que la Nature a laissé échapper et celui qui n'est plus ne peut-être malheureux.
  • Consolations, Sénèque (trad. Colette Lazam), éd. Éditions Rivages, 1992  (ISBN 2-86930-516-8), p. 121 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
  • Citation choisie pour le 4 mars 2014.


Personne ne meurt trop tôt puisque personne n'était destiné à vivre plus longtemps qu'il n'a vécu.
  • Consolations, Sénèque (trad. Colette Lazam), éd. Éditions Rivages, 1992  (ISBN 2-86930-516-8), p. 126 (voir la fiche de référence de l'œuvre)


Là où il n'y a plus d'amélioration possible, le déclin est proche.
  • Consolations, Sénèque (trad. Colette Lazam), éd. Éditions Rivages, 1992  (ISBN 2-86930-516-8), p. 132 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
  • Citation choisie pour le 10 février 2017.


Lettres à Lucilius (Epistulae morales ad Lucilium)

La véritable joie est une chose sérieuse.
  • Lettres à Lucilius, Sénèque (trad. Henri Noblot — traduction revue par Paul Veyne), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1995, p. 657
  • Citation choisie pour le 27 mai 2007.
  • Citation choisie pour le 20 juin 2007.
  • Citation choisie pour le 12 juillet 2007.


C'est d'âme qu'il faut changer, et non de climat.
  • (la) Animum debes mutare, non cœlum.
  • « Lettres à Lucilius », dans Œuvres complètes, Sénèque (trad. Baillard, Charpentier, Du Rozoir, Trognon), éd. C.L.F. Panckoucke, 1833, t. 1, vol. 5, lettre XXVIII, p. 183 (texte intégral sur Wikisource)
  • (la) « Lettres à Lucilius », dans Œuvres complètes, Sénèque, éd. C.L.F. Panckoucke, 1833, t. 1, vol. 5, lettre XXVIII, p. 182 (texte intégral sur Wikisource)
  • Citation choisie pour le 6 septembre 2012.


Nul ne sait répondre aux bienfaits que le sage : l’insensé aussi y répondra d’une manière telle quelle, selon sa portée ; le savoir lui manquera plutôt que la volonté. La volonté ne s’apprend point.
  • (la) Nemo referre gratiam scit nisi sapiens : stultus quoque, utcumque scit et quemadmodum potest, referat ; scientia illi potius, quam voluntas desit. Velle non discitur.
  • Œuvres complètes de Sénèque le philosophe. Lettres à Lucilius, t. II, Sénèque (trad. Joseph Baillard), éd. L. Hachette et cie, 1861, p. 227 (texte intégral sur Wikisource)
  • (la) « Épitres à Lucilius », dans Œuvres complètes, Sénèque (trad. sous la dir. de Désiré Nisard [d'après l'éd. de Friedrich Ernst Ruhkopf]), éd. Firmin Didot frères, 1869 (1re éd. Dubochet et Cie, 1838), [Livre X] lettre LXXXI, § 14, p. 697 (texte intégral sur Wikisource)


Questions naturelles (Quaestiones Naturalis)

L'âme atteint à la plénitude du bonheur quand, ayant foulé aux pieds tout ce qui est mal, elle gagne les hauteurs et pénètre jusque dans les replis les plus intimes de la nature. C'est alors, quand elle erre au milieu des astres, qu'il lui plaît de se rire des dallages des riches [...]. Mais tout ce luxe des riches, l'âme ne peut les mépriser avant d'avoir fait le tour du monde, jeté du haut du ciel un regard dédaigneux sur l'étroite terre et s'être dit : "C'est donc là ce point que tant de peuples se partagent par le fer et par le feu ? Combien risibles les frontières que les hommes mettent entre eux !"
  • Questions naturelles, Sénèque (trad. Paul Oltramare), éd. Les Belles Lettres, 1929, p. préface 7-13

Citations rapportées de Sénèque

Les destins conduisent celui qui veut, ils traînent celui qui ne veut pas.
  • Citation choisie pour le 23 août 2016.


Il doit nécessairement craindre beaucoup, celui qui est craint de beaucoup.
  • La philosophie pour les nuls, Christian Godin, éd. First Éditions, 2006  (ISBN 2-87691-998-2), p. 126
Quand tu auras désappris à espérer, je t'apprendrai à vouloir.
La croissance est lente, mais la chute est rapide.
  • The Seneca Effect: Why growth is slow but collapse is rapid, Ugo Bardi, éd. Springer, 2017, p. 7
Ce serait une sorte de consolation pour notre fragilité comme pour celle des choses qui nous touchent, si tout était aussi lent à périr qu’à croître ; mais le progrès veut du temps pour se développer : la chute vient au pas de course.

Variante:

Ce serait une consolation pour la faiblesse de nous-mêmes et de nos travaux si toutes les choses devaient périr aussi lentement qu'elles viennent à être, mais tel qu'il en est, la croissance se fait lentement et le chemin de la ruine est rapide.


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