Le produit intérieur brut (PIB) est l’un des agrégats majeurs des comptes nationaux.

Citation

Stéphane Foucart

[...] lorsque, au cours d'une année donnée, la croissance du PIB a été plus forte que la tendance de long terme, la mortalité augmente. [...] En moyenne, pour une croissance supérieure de 5 % à la tendance de fond, la mortalité augmente de 1 %. [...] l'un des facteurs majeurs expliquant cette surprenante anticorrélation est l'augmentation de la pollution de l'air [...]
  • Comment l'économie est devenue une religion : des marchés et des dieux (2018), Stéphane Foucart, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2020  (ISBN 978-2-07-282664-1), p. 145
En conclusion, deux constats se font jour. D'une part, la croissance, dans les pays riches, peut momentanément s’accompagner d'une augmentation de la mortalité. D'autre part, la dégradation des ressources environnementales ou du lien social peut être provoquée par la croissance et conduire, en retour, à l’augmentation de celle-ci. S'appuyer quasi exclusivement sur la croissance du PIB pour mesurer le succès d'une politique, comme c'est le cas dans la plus grande part des pays du Nord, est ainsi démontrablement absurde.
  • Comment l'économie est devenue une religion : des marchés et des dieux (2018), Stéphane Foucart, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2020  (ISBN 978-2-07-282664-1), p. 156

Jean-Marc Jancovici

Pourquoi, donc, une croissance significative (de l'ordre de 1 % par an ou plus) du PIB par habitant a-t-elle démarré vers 1800 et pas avant, ni après ? La réponse, le physicien et l'ingénieur la connaissent parfois, mais l'économiste (qui est pourtant bien plus près de l'oreille du candidat) ne l'a généralement pas comprise : elle s'appelle le charbon et le pétrole, les chutes d'eau, le gaz et l'uranium.
  • (fr) Dormez tranquilles jusqu'en 2100, et autres malentendus sur le climat et l'énergie (2015), Jean-Marc Jancovici, éd. Odile Jacob, 2017  (ISBN 9782738136411), p. 15
Si nous appelons « crise » le fait de devoir s'accommoder d'un PIB décroissant, il est – hélas – plus que probable qu'elle soit pour l'essentiel devant nous ! Les « flux physiques » – dont la production industrielle fait partie – vont continuer à se trouver contraints à la baisse en tendance, à cause de l'énergie qui est désormais de plus en plus dure à extraire du sous-sol, et le PIB suivra tôt ou tard, parce qu'il est totalement dépendant de flx physiques, même pour les services [...].
  • (fr) Dormez tranquilles jusqu'en 2100, et autres malentendus sur le climat et l'énergie (2015), Jean-Marc Jancovici, éd. Odile Jacob, 2017  (ISBN 9782738136411), p. 31-32
[...] il se trouve que le pétrole est, plus encore que les autres énergies, le sang de l’économie mondiale : depuis 1980, la variation du PIB dans le monde suit très exactement la variation de la quantité de pétrole produite.
  • (fr) « Jean-Marc Jancovici évoque la décennie 2020 : « Pour résoudre le problème écologique, il faudra baisser notre pouvoir d'achat » », Jean-Marc Jancovici [entretien avec Étienne Campion], Marianne, 30 décembre 2019 (lire en ligne)
Voici ce qui explique pourquoi les négociations climat patinent depuis vingt ans, et vont continuer à le faire un certain temps : comme CO2 = PIB, préserver le climat revient ni plus ni moins à discuter de la meilleure manière de faire décroître le PIB en douceur.
  • (fr) Dormez tranquilles jusqu'en 2100, et autres malentendus sur le climat et l'énergie (2015), Jean-Marc Jancovici, éd. Odile Jacob, 2017  (ISBN 9782738136411), p. 185

Mériadec Raffray

2 % du PIB américain est obtenu en justice.
  • « Les associations deviennent des procureurs », Mériadec Raffray, Perspectives entrepreneurs, juin 2013, p. 12

Voir aussi

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