La mort est dans l'adieu d'un ami veritable.

Marceline Desbordes-Valmore, née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859, est une poétesse française. Elle fut surnommée « Notre-Dame-Des-Pleurs » en référence aux nombreux drames qui jalonnèrent sa vie.

Citations de Marceline Desbordes-Valmore

Elégies

La mort est dans l'adieu d'un ami véritable.
  • Poésies, Marceline Desbordes-Valmore, éd. Marceline Desbordes-Valmore, 1830, Au Sommeil, p. 177
Peut-être un jour voix tendre et voilée
M'appellera sous de jeunes cyprès :
Cachée alors au fond de la vallée,
Plus heureuse que lui, j'entendrai ses regrets.
  • Poésies de Mme Desbordes-Valmore, Marceline Desbordes-Valmore, éd. Marceline Desbordes-Valmore, 1822, Élégie, p. 117
Se reprendre à des biens perdus,
C'est marcher au flot qui recule.
  • Les Pleurs: Poésies nouvelles, Marceline Desbordes-Valmore, éd. Marceline Desbordes-Valmore, 1834, p. 227

Qu'en avez-vous fait ?

Vous aviez mon cœur,
Moi, j'avais le vôtre :
Un cœur pour un cœur ;
Bonheur pour bonheur !

  • Les plus belles pages de la Poésie française, Marceline Desbordes-Valmore, éd. Sélection du Reader's Digest, 2001  (ISBN 2-7098-0248-1), p. 310

L'absence

Quand je me sens mourir du poids de ma pensée,
Quand sur moi tout mon sort assemble sa rigueur,
D'un courage inutile affranchie et lassée,
Je me sauve avec toi dans le fond de mon cœur !

  • Les plus belles pages de la Poésie française, Marceline Desbordes-Valmore, éd. Sélection du Reader's Digest, 2001  (ISBN 2-7098-0248-1), p. 311

Lettres à Prosper Valmore

Il ne faut pas compter sur la pitié des hommes quand ils peuvent donner l'importante joie de punir.
  • Lettres de Marceline Desbordes à Prosper Valmore, Marceline Desbordes-Valmore, éd. éditions de la Sirène, 1924, p. 239

Citations sur Marceline Desbordes-Valmore

Chère Marceline Desbordes-Valmore, vous m'avez pris le cœur à la gare du Nord.
Il faisait froid. Il y avait tellement de monde, et en vérité personne. J'ai cherché un abri, un lieu humain. Je l'ai trouvé : le dos appuyé contre un pilier j'ai ouvert votre livre et j'ai lu votre poème Rêve intermittent d'une nuit triste. Je l'ai lu quatre fois de suite. Il n'y avait plus de foule, plus de froid. Il n'y avait plus que la lumière rose de votre chant – ce rose que Rimbaud vous a volé, entrant dans votre écriture comme un pilleur de tombe égyptienne. Qu'importe : vous revoilà. Intacte et régnante par votre cœur en torche.

  • Incipit
  • La grande vie, Christian Bobin, éd. Gallimard, coll. « nrf », 2014  (ISBN 978-2-07-014425-9), p. 11
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