L'islam est une religion monothéiste, instituée par Mahomet en Arabie au VIIe siècle dont les fidèles sont appelés aujourd'hui musulmans, ce qui correspond à leur manière de s'appeler. Chronologiquement, troisième grand courant monothéiste des religions abrahamiques, il se distingue du judaïsme et du christianisme avec lesquels il a conservé de nombreux éléments communs ainsi que du bahaïsme qui lui succède. L'islam se veut être un retour à la religion d'Ibrahim (Abraham), le Coran définissant l'islam comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim).
Cet article traite essentiellement des aspects religieux de l'islam.
XIVe- XIXe siècle
Napoléon Bonaparte
- Pièces diverses relatives aux opérations militaires et politiques du général Bonaparte, Collectif, éd. Didot, 1800, Extrait du Courrier de l'Égypte N° 76, 18 Thermidor An VIII (6 Août 1800) s’adressant au corps expéditionnaire de la campagne d'Égypte, p. 382
- « Lettre au général Marmont » (11 fructidor an VI), dans Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, 1860, t. 4, partie Pièce N° 3147, p. 420
- « Lettre au Cheikh El-Messiri » (11 fructidor an VI), dans Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, 1860, t. 4, partie Pièce N° 3148, p. 420
- Napoléon Bonaparte, 1802, Paris, rencontre avec Chateaubriand, dans Mémoires d'outre-tombe, paru chez E. et V. Penaud frères, 1849, p.251, François-René Chateaubriand.
- Napoléon Bonaparte, 1804, Paris, confidence à Mme de Rémusat, dans Mémoires de Madame de Rémusat, 1802-1808, paru chez Calmann Lévy, 1880, p.274, Paul de Rémusat.
- Napoléon Bonaparte, 1er décembre 1805, Austerlitz, dans Un aide de camp de Napoléon, mémoires de Philippe-Paul Ségur, paru chez Firmin-Didot, 1894, p.251, Philippe-Paul Ségur.
- Campagnes d'Égypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène au gén. Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 210
- Campagnes d'Égypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène au gén. Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 233
- Campagnes d'Égypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène au gal Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 234
- Napoléon Bonaparte, 15 octobre 1815, sur le navire Northumberland en arrivant à Sainte-Hélène, dans Journal de Sainte-Hélène 1815-1818, paru chez Flammarion, 1947, t.1, p.63, Général Gourgaud.
- Napoléon Bonaparte, 26 avril 1816, Sainte-Hélène, dans Mémorial de Sainte-Hélène, paru chez Dépôt du Mémorial, 1824, t.3, p.143, Las Cases.
- Napoléon Bonaparte, 26 décembre 1816, Sainte-Hélène, dans Journal de Sainte-Hélène 1815-1818, paru chez Flammarion, 1947, t.1, p.244-245, Général Gourgaud.
- Napoléon Bonaparte, 7 janvier 1818, Sainte-Hélène, dans Journal de Sainte-Hélène 1815-1818, paru chez Flammarion, 1947, t.2, p.331, Général Gourgaud.
Winston Churchill
- (en) How dreadful are the curses which Mohammedanism lays on its votaries! Besides the fanatical frenzy, which is as dangerous in a man as hydrophobia in a dog, there is this fearful fatalistic apathy. The effects are apparent in many countries. Improvident habits, slovenly systems of agriculture, sluggish methods of commerce and insecurity of property exists wherever the followers of the Prophet rule or live. A degraded sensualism deprives this life of its grace and refinement; the next of its dignity and sanctity[...]. Individual Muslims may show splendid qualities, but the influence of the religion paralyses the social development of those who follow it. No stronger retrograde force exists in the world. Far from being moribund, Mohammedanism is a militant and proselytizing faith. It has already spread throughout Central Africa, raising fearless warriors at every step; and were it not that Christianity is sheltered in the strong arms of science, the science against which it had vainly struggled, the civilization of modern Europe might fall, as fell the civilization of ancient Rome.
- The River War:An Historical Account Of The Reconquest Of The Soudan, Winston Churchill (trad. Wikiquote), éd. Longmans, Green & Co, 1899, p. 248-250
Nicolas de Condorcet
- Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain (1793), Nicolas de Condorcet, éd. Masson, 1822, p. 132
John William Draper
- (en) The Koran abounds in excellent moral suggestions and precepts; its composition is so fragmentary that we can not turn to a single page without finding maxims of which all men must approve. This fragmentary construction yields texts, and mottoes, and rules complete in themselves, suitable for common men in any of the incidents of life.
- A History of the Intellectual Development of Europe, John William Draper (trad. Wikiquote), éd. Harper, 1863, p. 254
Johann Wolfgang von Goethe
Note : Hormis la première qui provient d'un Dictionary of Islam, toutes ces citations proviennent d'un unique numéro de Studia Islamica de 1971. Elles peuvent donc avoir la coloration propre de ces sources.
- Goethe, 1819, West-Oestlicher Divan, dans Dictionary of Islam (1885), paru chez Laurier Books Ltd, 1996, p. 526, Thomas Patrick Hughes.
- Goethe, 29 juillet 1816, Lettre à J.H Meyer, dans Goethe et l'Islam, paru dans Studia Islamica, No. 33 (1971), p. 151, G.-H. Bousquet.
- Goethe, 15 juin 1817, Lettre à Willemer, dans Goethe et l'Islam, paru dans Studia Islamica, No. 33 (1971), p. 151, G.-H. Bousquet.
- Goethe, 20 septembre 1820, Lettre à Zelter, dans Goethe et l'Islam, paru dans Studia Islamica, No. 33 (1971), p. 151, G.-H. Bousquet.
- Goethe, 19 septembre 1831, Lettre à Schopenhauer, dans Goethe et l'Islam, paru dans Studia Islamica, No. 33 (1971), p. 151, G.-H. Bousquet.
Georg Wilhelm Friedrich Hegel
- Leçons sur la philosophie de l'histoire (Vorlesungen über die Philosophie der History), Georg Wilhelm Friedrich Hegel, éd. E. Moldenhauer and K. M. Michel, 1969-1971, t. 12, p. 428-9
Bernard Lazare
- L’Antisémitisme (1894), Bernard Lazare, éd. L. Chailley, 1894, p. 85-86 (texte intégral sur Wikisource)
Gustave Le Bon
- La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre quatrième, chapitre cinquième, Religion et morale, p. 328
Alphonse de Liguori
- « Vérité de la foi », Alphonse de Liguori (trad. Jules Jacques), partie III. Contre les sectaires, qui nient que l'Église catholique soit la seule véritable, ch. XI. Conclusion de l'ouvrage, dans Œuvres complètes de S. Alphonse De Liguori (1770), Alphonse de Liguori (trad. Léopold Dujardin et Jules Jacques), éd. H. Casterman, 1867, t. II, p. 342
Montesquieu
Ignace Mouradja d'Ohsson
- Tableau général de l'Empire Othoman (1788), Ignace Mouradja d'Ohsson, éd. Firmin Didot, 1788, p. 192
Friedrich Nietzsche
- L’Antéchrist (1888), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, 2006 (ISBN 2070325571), aphorisme 59, p. 85
Ernest Renan
- De la part des peuples sémitiques dans l'histoire de la civilisation: discours d'ouverture du cours de langues hébraïque, chaldaïque et syriaque, au Collège de France, Ernest Renan, éd. M. Lévy frères, 1862, p. 27-28
- Œuvres complètes d'Ernest Renan, Henriette Psichiari, éd. Calmann-Lévy, 1947, t. 1, p. 957 (texte intégral sur Wikisource)
Maréchal Soult
- Maréchal Soult, 1843, dans Abd-el-Kader sa vie politique et militaire, paru chez Hachette, 1863, p.4, Alexandre Bellemare.
Edmond Thiaudière
- La Proie du Néant (Notes d'un pessimiste), Edmond Thiaudière, éd. Paul Ollendorff, 1886, p. 137
Alexis de Tocqueville
- Alexis de Tocqueville, 22 octobre 1843, dans Œuvres, papiers et correspondances d'Alexis de Tocqueville, paru chez Gallimard, 1962, t.2, p.25, Jean-Paul Mayer.
Alfred de Vigny
- « Journal d’un poète » (1831), dans Œuvres complètes, Alfred de Vigny, éd. Conard, 1935, t. 8, p. 156
Voltaire
- Dictionnaire philosophique, w:Voltaire, éd. Garnier, 1736, tome 17, p. 106
- Essai sur les mœurs, Voltaire, éd. Garnier, 1764, tome 11, p. 205
- « Essais sur les Mœurs » (1756), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 11, chap. VI-De l’Arabie et de Mahomet, p. 231
- « Essais sur les Mœurs » (1756), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 11, chap. VII-De l’Alcoran, et de la loi musulmane, p. 244
- « Remarque pour servir de supplément à l'Essais sur les Mœurs » (1763), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, chap. IX-De Mahomet, p. 588
- « Examen important de milord Bolingbroke ou le Tombeau du fanatisme » (1767), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 26, chap. 35-Des sectes et des malheurs des chrétiens jusqu’à l'établissement du mahométisme, p. 309
- « Il faut prendre un parti » (1772), dans Œuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 28, chap. 23-Discours d’un Turc, p. 547
XXe siècle
Mustafa Kemal Atatürk
- Mustapha Kémal ou la mort d'un empire, Jacques Benoist-Méchin, éd. Albin Michel, 1954, p. 323
Maurice Bardèche
- Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, p. 129
Jean-Claude Barreau
- De l'Islam en général et du monde moderne en particulier, Jean-Claude Barreau, éd. Le Pré aux clercs, 1991 (ISBN 9 782070 770946), p. 40
Nicolas Bouvier
- 1951 Tabriz ( maintenant en Iran)
- Œuvres, Nicolas Bouvier, éd. Gallimard, 2004 (ISBN 9 782070 770946), partie L’Usage du monde, p. 177
Charles de Galles
- (en) Islamic culture in its traditional form has striven to preserve this integrated spiritual view of the world in a way we have not seen fit to do in recent generations in the West.[...] There is the potential for establishing new and valuable links between Islamic civilisation and the West. Perhaps, for instance, we could begin by having more Muslim teachers in British schools, or by encouraging exchanges of teachers. Everywhere in the world people are seemingly wanting to learn English. But in the West, in turn, we need to be taught by Islamic teachers how to learn once again with our hearts, as well as our heads.
- Charles de Galles (trad. Wikiquote), 13 Décembre 1996, Wilton Park Seminar, Wilton Park, West Sussex, dans A Sense of the Sacred: Building Bridges Between Islam and the West, paru Site officiel du Prince de Galles (www.princeofwales.gov.uk), Charles de Galles.
Roger Garaudy
- Roger Garaudy, mars 1996, entretien d'André Chelain, L'Autre histoire, dans Le totalitarisme islamiste, paru chez Éditions des Syrtes, 2002, p.425, Alexandre Del Valle.
Hamilton Alexander Rosskeen Gibb
- (en) As a literary monument the Koran thus stands by itself, a production unique to the Arabic literature, having neither forerunners nor successors in its own idiom. Muslims of all ages are united in proclaiming the inimitability not only of its contents but also of its style.
- Arabic Literature, An Introduction (1926), Hamilton Alexander Rosskeen Gibb (trad. Wikiquote), éd. Clarendon Press, 1963, p. 36
- (en) But Islam has a still further service to render to the cause of humanity. It stands after all nearer to the real East than Europe does, and it possesses a magnificent tradition of inter-racial understanding and cooperation. No other society has such a record of success in uniting in an equality of status, of opportunity, and of endeavors so many and so various races of mankind... Islam has still the power to reconcile apparently irreconcilable elements of race and tradition. If ever the opposition of the great societies of East and West is to be replaced by cooperation, the mediation of Islam is an indispensable condition. In its hands lies very largely the solution of the problem with which Europe is faced in its relation with the East. If they unite, the hope of a peaceful issue is immeasurably enhanced. But if Europe, by rejecting the cooperation of Islam, throws it into the arms of its rivals, the issue can only be disastrous for both.
- Whither Islam, Hamilton Alexander Rosskeen Gibb (trad. Wikiquote), éd. V. Gollancz, 1932, p. 379
Étienne Gilson
Jack Goody
- L'Islam en Europe, Jack Goody, éd. La Découverte, 2004, p. 16-24
Ernst Jünger
- Lettre de Ernst Jünger à Banine
- Ernst Jünger aux faces multiples, Banine, éd. L'Âge d'Homme, 1989, p. 138
Mustapha Kemal
- Mustapha Kemal, 1920, dans Méhémet Ali, le fondateur de l'Égypte moderne, paru chez Éditions L'Harmattan, 1996, p.199, Guy Fargette.
Hermann von Keyserling
- La révolution Mondiale et la responsabilité de l'Esprit (1934), Hermann von Keyserling, éd. Librarie Stock, 1934, p. 134-135
Paul VI
- Paul VI, 28 octobre 1965, Rome, dans Déclaration sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes - Nostra Aetate.
Jean-Marie Le Pen
- (fr) Ce qu’il faut dire aux Algériens, ce n’est pas qu’ils ont besoin de la France, mais que la France a besoin d’eux. C’est qu’ils ne sont pas un fardeau ou que, s’ils le sont pour l’instant, ils seront au contraire la partie dynamique et le sang jeune d’une nation française dans laquelle nous les aurons intégrés. J’affirme que dans la religion musulmane rien ne s’oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire, sur l’essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale. D’autre part, je ne crois pas qu’il existe plus de race algérienne que de race française [...]. Je conclus : offrons aux musulmans d’Algérie l’entrée et l’intégration dans une France dynamique. Au lieu de leur dire comme nous le faisons maintenant: « Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau », disons leur : « Nous avons besoin de vous . Vous êtes la jeunesse de la Nation » [...] Comment un pays qui a déploré longtemps de n’avoir pas assez de jeunes pourrait-il dévaluer le fait d’en avoir cinq ou six millions?
- Intervention du député Jean-Marie Le Pen pour soutenir le maintien de l'Algérie française, le 28 janvier 1958, à l'Assemblée Nationale
- Jean-Marie Le Pen, 2e séance du 29 janvier 1958, Assemblée Nationale, dans JO - Débats parlementaires - Assemblée Nationale (1958), p.310-311, paru 1958, JO.
Bernard Lewis
- « Introduction », Bernard Lewis (1957), dans Islam, Bernard Lewis (trad. Denis-Armand Canal, Jacqueline Carnaud, Dominique Férault, Odette Guitard, Tina Jolas, Denise Paulme et Rose Saint-James), éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2005 (ISBN 2-07-077426-0), p. 55
- « Bernard Lewis : Quand l'islam s'est refermé », propos recueillis par Marie-Françoise Leclère et Pierre Beylau, Le Point, nº 1564, 6 septembre 2002, p. 104 (lire en ligne)
- « Bernard Lewis : Quand l'islam s'est refermé », propos recueillis par Marie-Françoise Leclère et Pierre Beylau, Le Point, nº 1564, 6 septembre 2002, p. 104 (lire en ligne)
Pierre Loti
- La Mort de Philae (1909), Pierre Loti, éd. Calmann-Lévy, 1930, p. 65
André Malraux
- André Malraux, 3 juin 1956, dans Dossier : Un siècle religieux, paru Valeurs Actuelles n° 3395 (21 Décembre 2001), Elisabeth de Miribel (sténo).
Michel Onfray
Roger Peyrefitte
Bertrand Russell
christianisme et le bouddhisme sont avant tout des religions personnelles, avec des doctrines mystiques et un amour de la contemplation. L’islam et le bolchevisme ont une finalité pratique, sociale, matérielle dont le but est d’étendre leur domination sur le monde.
- (en) Among religions, Bolshevism is to be reckoned with Mohammedanism rather than with Christianity and Buddhism. Christianity and Buddhism are primarily personal religions, with mystical doctrines and a love of contemplation. Mohammedanism and Bolshevism are practical, social, unspiritual, concerned to win the empire of this world.
- The Practice and Theory of Bolshevism (1920), Bertrand Russell (trad. Wikiquote), éd. Allen and Unwin, 1920, p. 114
Arnold Joseph Toynbee
- (en) The extinction of race consciousness as between Muslims is one of the outstanding achievements of Islam and in the contemporary world there is, as it happens, a crying need for the propagation of this Islamic virtue.
- Civilization on Trial, Arnold Joseph Toynbee (trad. Wikiquote), éd. Oxford University Press, 1948, p. 205
William Montgomery Watt
- (en) I am not a Muslim in the usual sense, though I hope I am a "Muslim" as "one surrendered to God," but I believe that embedded in the Quran and other expressions of the Islamic vision are vast stores of divine truth from which I and other occidentals have still much to learn, and Islam is certainly a strong contender for the supplying of the basic framework of the one religion of the future.
- Islam and Christianity Today: A Contribution to Dialogue, William Montgomery Watt (trad. Wikiquote), éd. Routledge Kegan & Paul, 1983, p. 9
XXIe siècle
Marcel Bigeard
Marc Bonnant
Hamza Boubakeur
- Traité moderne de théologie islamique, Hamza Boubakeur, éd. Maisonneuve et Larose, 2003, p. 50
Rémi Brague
Car, pour un musulman, Dieu est le seul législateur absolument légitime et ses commandements doivent dicter toute la conduite humaine.
- « L'islam embrasse tous les domaines de la vie quotidienne », Rémi Brague, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 50
Sur le plan juridique, il est fondamental de comprendre que dans la dhimmitude, le contrat qui lie le dominant musulman et le dominé juif ou chrétien n'est pas un contrat négocié mais octroyé. Il ne lie qu'une seule des deux parties contractantes, si bien que le dominant n'est pas du tout obligé de se conformer aux règles qui ne valent que pour le dominé. Ce contrat irrévocable ne dure qu'aussi longtemps qu'il sert les intérêts de la religion dominante.
- « L'islam embrasse tous les domaines de la vie quotidienne », Rémi Brague, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 52
C'est à l'époque moderne que l'on s'est mis à voir l'islam avec un préjugé plus favorable. Rousseau dans Le Contrat social explique que Mahomet avait des idées très saines, car il n'a pas déchiré la conscience humaine, comme le fait le christianisme en expliquant que le chrétien est citoyen de deux cités – la cité terrestre et la cité céleste – et qu'il ne peut se consacrer entièrement à la cité terrestre. Pour Rousseau, l'islam, en ne distinguant pas le temporel du spirituel ne tiraille pas la conscience des citoyens et les rive à leur unique objectif, la charia.
- « L'islam embrasse tous les domaines de la vie quotidienne », Rémi Brague, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 52
Le christianisme considère que Dieu est mystérieux, encore plus personnel que les personnes que nous côtoyons. Son existence ne va pas de soi, mais il noue une alliance avec les hommes, il s'engage dans une aventure par laquelle il se révèle petit à petit aux hommes dans l'épaisseur de l'histoire humaine qui culmine avec l'Incarnation. À l'inverse, pour l'islam, l'existence de Dieu est évidente car elle est donnée dans le Coran. Dieu est rationnel, il ne s'engage pas dans une aventure mais dicte simplement une loi que l'on doit suivre.
- « L'islam embrasse tous les domaines de la vie quotidienne », Rémi Brague, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 52
Le rapport à la raison est donc complexe : quand il s'agit de connaître Dieu, l'islam est rationnel alors que le christianisme est supra-rationnel, faisant appel à une Révélation qui dépasse l'intelligence humaine. Mais dans l'ordre de la conduite humaine, l'islam se fonde sur une révélation, là où le christianisme repose uniquement sur la morale naturelle.
- « L'islam embrasse tous les domaines de la vie quotidienne », Rémi Brague, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 52
Maurice G. Dantec
- American Black Box (2006), Maurice G. Dantec, éd. Albin Michel, coll. « Livre de Poche », 2009, p. 287
Anne-Marie Delcambre
- L'Islam, Anne-Marie Delcambre, éd. La Découverte, 2004, p. 3
- L'Islam des interdits, Anne-Marie Delcambre, éd. Desclée de Brouwer, 2003, p. 11
Marc Ferro
- Des grandes invasions à l'an mille, Marc Ferro, éd. Plon, 2007, p. 80
- Des grandes invasions à l'an mille, Marc Ferro, éd. Plon, 2007, p. 105
Jean-Louis Harouel
Si l'islam peut être un système proscrivant par la peur la liberté de penser, c'est qu'il refuse la disjonction du politique et du religieux, principe d'origine chrétienne né du fameux : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Fondatrice de la sécularisation qui caractérise les sociétés occidentales, cette disjonction a été la source d'où a pu naître la liberté de l'individu, avec toutes ses conséquences positives : esprit critique et liberté de l'esprit, tolérance, progrès intellectuel et pensée scientifique, progrès technique et enrichissement de la société. Tout cela est issu de la dualité chrétienne entre les pouvoirs temporels et spirituels, ainsi que de la tension qui a existé entre eux. Au contraire, pour l'islam, qui est à la fois loi divine et régime politique (din wa-dawla), le sacré englobe le profane.
- « L'islam, une civilisation en déclassement structurel », Jean-Louis Harouel, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 53
Alors que le christianisme introduit en chaque personne la distinction entre l'être de foi et le citoyen, et que, depuis Saint Thomas d'Aquin, l'État est considéré par l'église comme une société parfaite pour les affaires temporelles, au contraire, la civilisation musulmane est caractérisée par le fait que la communauté des fidèles y ait une structure politico-religieuse. Tandis que la pensée chrétienne admet depuis le XIIIe siècle l'existence d'un ordre temporel autonome et reconnaît le caractère laïc du pouvoir politique et du droit, l'islam veut que les musulmans vivent entièrement sous la loi divine, qui régit toute l'existence publique et privée. L'islam est une législation révélée, un ensemble de règles prétendument divines dont beaucoup sont juridiques. Pour l'islam, tout est dû à Dieu, et César ne peut rien réclamer qu'au nom de Dieu. Pour que le pouvoir politique soit légitime, il faut que son implication au service de l'islam soit explicitement reconnue par les hommes de religion. Les oulémas.
- « L'islam, une civilisation en déclassement structurel », Jean-Louis Harouel, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 54
On ne saurait trop insister sur l'importance pour l'histoire de l'humanité de la parole du Christ proclamant que son royaume n'est pas de ce monde, avec pour conséquence une désacralisation chrétienne du monde ainsi que de tout ordre terrestre. Pour le christianisme, le royaume de Dieu étant aux cieux, il est pervers de prétendre l'instaurer sur la terre. Cela préservait la chrétienté du projet de construire une société parfaite, qui se trouve à la base de tous les totalitarismes. Au contraire, pour l'islam, le royaume de Dieu peut et doit être recherché sur la terre où il a déjà existé sous la forme d'une cité parfaite : la ville de Médine gouvernée par Mahomet. Pour instaurer à nouveau la cité de Dieu sur la terre, le moyen est d'appliquer scrupuleusement la loi divine, de revenir à l'islam des origines, la tradition des ancêtres (salaf).
- « L'islam, une civilisation en déclassement structurel », Jean-Louis Harouel, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 54
Tout cela montre combien est mensongère la thèse lénifiante d'une différence de nature entre l'islam et l'islamisme. Il n'y entre eux qu'une différence de degré dans la prise en compte des obligations posées par les textes saints. Comme le souligne Boualem Sansal, « si différence il y a entre le musulman et l'islamiste, elle est dans le degré de radicalité qu'ils mettent à appliquer les préceptes coraniques, à défendre l'islam et son prophète, à œuvrer à l'expansion de l'islam ». Il n'y a pas d'islam radical et il n'y a pas d'islam modéré, il y a l'islam. À partir de là, on peut pratiquer l'islam de manière radicale ou modérée. Celui qui préfère une pratique modérée de l'islam souhaite en fait moins d'islam, tandis que celui qui prône une pratique radicale de l'islam veut simplement plus d'islam. Quand le terrorisme islamiste tue, c'est au nom du désir de plus d'islam, c'est-à-dire en définitive de l'islam.
- « L'islam, une civilisation en déclassement structurel », Jean-Louis Harouel, L'Incorrect, nº 16, Janvier 2019, p. 54
Michel Houellebecq
Jérémy Robine
- Les ghettos de la nation, Jérémy Robine, éd. vendemiaire, 2011, p. 181-182
Antoine Sfeir
Rappelons que la prédication mahométane s'est étendue sur vingt-deux ans et en deux partie. La première, qu'on appelle « les sourates mecquoises », se situe dans la droite ligne des prédications monothéistes qui ont précédé l'islam. Elle est viscéralement spirituelle. Le dogme y est précis pour indiquer les cinq piliers de l'observance, qui feront du croyant un bon musulman. La seconde partie, « les sourates médinoises » concerne l'érection d'une cité islamique, où il a fallu édicter des règles et des lois économiques, politiques, de guerre et sociétales. Désormais, l'islam s'érigerait en système englobant.
- « Avant de déradicaliser, comment prévenir ? », Antoine Sfeir, Valeurs Actuelles, nº 4158, 4 au 10 Aout 2016, p. 94
Michèle Tribalat
Cette vision victimaire de l'islam révèle un grand narcissisme – nous sommes à l'origine du malheur de l'Autre – et une grande condescendance – cet Autre est privé de l'autonomie de sa volonté et de sa capacité à effectuer des choix. Elle s'accorde aussi avec une époque relativiste qui interdit de porter un jugement sur des pratiques qu'on aurait jugées inacceptables et valorise l'ouverture à ce qui vient d'ailleurs.
- « Michèle Tribalat : “L'islam reste une menace” », Michèle Tribalat, Le Monde, 13 octobre 2011 (lire en ligne)
Gábor Vona
- Gábor Vona est le fondateur du parti nationaliste hongrois Jobbik
- Gábor Vona, 26 avril 2014, Turquie, dans Une extrême droite qui n’exècre pas l’islam, Le Monde diplomatique.
Philippe de Villiers
Quant à la laïcité, c'est un concept totalement inconnu en islam. Il n'existe d'ailleurs pas de mot arabe pour le traduire. L'islam est un système politico-religieux qui se présente comme un tout. A Médine, mahomet a fondé le premier État islamique du monde, il y a exercé tout à la fois le principat et le pontificat. Par sa structure fondamentale, l'islam voit une unité insécable là où le christianisme cultive une distinction créatrice, impliquant en principe la collaboration entre les deux pouvoirs et non la confusion ou la soumission de l'un vers l'autre.
L'islam est un régime total, c'est-à-dire à la fois religion et État.
- Le moment est venu de dire ce que j'ai vu, Philippe De Villiers, éd. Albin Michel, 2015, p. 312
Ibn Warraq
- Ibn Warraq, 1er octobre 2001, dans Le Figaro, paru Le vrai visage de l'islam, aux éditions Kyrollos, 2004, p.171, M.Alcader.
Éric Werner
La maison de servitude, c’est en fait l’islam lui-même. Il en est une reconstitution à l’époque moderne, en plus dur encore d’ailleurs. Il ne faut donc pas s’étonner de l’écho qu’il suscite à notre époque. Beaucoup de gens, en effet, ne rêvent qu’à une chose, en revenir à la maison de servitude. Ils sont fatigués de la liberté, n’aspirent qu’à en être débarrassés. Qu’à cela ne tienne, l’islam les en débarrasse. Il leur offre tout ce qu’ils désirent, des lois strictes et des peines sévères à ceux qui les enfreignent. Les gouvernants eux aussi sont séduits. L’islam leur facilite la tâche, c’est une idéologie qui leur convient.
- En réponse à la question de ce que désigne le titre de son livre (dans l’Ancien Testament, la Maison de servitude désigne l’Égypte pharaonique).
Geert Wilders
- (en) Islam deprives Muslims of their freedom. That is a shame, because free people are capable of great things, as history has shown. The Arab, Turkish, Iranian, Indian, Indonesian peoples have tremendous potential. It they were not captives of Islam, if they could liberate themselves from the yoke of Islam, if they would cease to take Muhammad as a role model and if they got rid of the evil Koran, they would be able to achieve great things which would benefit not only them but the entire world. As a Dutch, a European and a Western politician, my responsibility is primarily to the Dutch people, to the Europeans and the West. However, since the liberation of the Muslims from Islam, will benefit all of us, I wholeheartedly support Muslims who love freedom. My message to them is clear: “Fatalism is no option; ‘Inch’ Allah’ is a curse; Submission is a disgrace.
- Geert Wilders (trad. Wikiquote), 2010, Site muslimsdebate.com, dans Muslims Debate asked Mr. Geert Wilders why he became anti-Islam and what is his message to the Muslims?, paru www.muslimsdebate.com, Geert Wilders.