Georg Christoph Lichtenberg

Georg Christoph Lichtenberg (1742 - 1799) est un philosophe, écrivain et physicien (atypique) allemand.

Aphorismes

Cet homme avait tant d'intelligence qu'il n'était presque plus bon à rien dans le monde.
  • Œuvres complètes II – Anthologie de l'humour noir (1979), André Breton (trad. Albert Béguin), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1992, p. 905
Si vous faites peindre une cible sur la porte de votre jardin, vous pouvez être certain que l'on tirera dessus.
  • Œuvres complètes II – Anthologie de l'humour noir (1979), André Breton (trad. Albert Béguin), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1992, p. 906
On est toujours enclin à croire que le travail est aisé à celui qui a un talent. Il te faut peiner toujours, homme, si tu veux accomplir de grandes choses.
  • Le Miroir de l'âme (1773-1775), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 195
Que l'homme soit la plus noble des créatures, voilà qui se laisse aussi prouver par le fait qu'aucune autre ne lui a contesté cette affirmation.
  • Le Miroir de l'âme (1773-1775), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 21
Dieu a créé l'homme à son image, dit la Bible ; les philosophes font exactement le contraire en créant Dieu à la leur.
  • Le Miroir de l'âme (1773-1775), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 212
D'une pensée, le philosophe se place au-dessus du monde et le grand homme, lui, le remplit.
  • Le Miroir de l'âme (1773-1775), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 218
La méthode du carnet de notes est hautement recommandable. On y inscrit toute phrase, toute expression. On s'enrichit à l'épargne des vérités de quatre sous.
  • Le Miroir de l'âme (1776-1779), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 327
Parmi les plus grandes découvertes qu'ait faites la raison humaine ces derniers temps il y a, selon moi, l'art de juger les livres sans les avoir lus.
  • Le Miroir de l'âme (1779-1784), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 351
L'Américain qui découvrit le premier Christophe Colomb fit une méchante découverte.
  • Le Miroir de l'âme (1779-1784), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 351
La tendance humaine à considérer de petites choses comme importantes en a produit plusieurs qui sont fort grandes.
  • Le Miroir de l'âme (1779-1784), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 355
Celui qui est amoureux de soi a au moins l'avantage de ne pas avoir trop de rivaux.
  • Le Miroir de l'âme (1784-1788), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 363
Je me fis comme règle que le soleil ne me trouvât jamais au lit tant que je serais en santé. Agir ainsi ne me coûta rien, puisque mon attitude envers les lois que je me prescrivis moi-même fut toujours de ne me les imposer qu'au moment où il m'apparaissait quasi impossible de les transgresser.
  • Le Miroir de l'âme (1789-1793), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 422
Pendant longtemps je n'ai pas bien compris d'où il venait qu'il m'était si affreusement difficile de lire les livres de plusieurs polygraphes célèbres et, finalement, je remarquai la chose suivante : la raison réside en ceci que ces gens sont d'une telle insignifiance en comparaison des véritables grands hommes, que l'on ne peut être attiré de découvrir ce qu'ils savent.
  • Le Miroir de l'âme (1789-1793), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 435-436
Aujourd'hui, on cherche partout à répandre le savoir ; qui sait si, dans quelques siècles, il n'y aura pas des universités pour rétablir l'ancienne ignorance ?
  • Le Miroir de l'âme (1793-1796), Lichtenberg (trad. Charles Le Blanc), éd. José Corti, coll. « Domaine Romantique », 1997, p. 504
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