Gaston Kelman (2011).

Gaston Kelman est un écrivain français né à Douala, Cameroun le 1er septembre 1953.

Je suis noir et je n'aime pas le manioc, 2004

[…] : je suis noir et je n'aime pas le manioc en tubercule, mais je ne dis pas non au manioc en ntumba; je n'aime pas le plantain vert mais aloko frit; je n'aime pas les chenilles mais les huîtres; j'aime la viande en sauce graine de mon amie Sylvie Nguessan autant que le steak tartare et la pièce du boucher bien saignante de Chez Ginette ou faite par mon amie Mireille Moulin. Ce sont mes choix, pas le régime alimentaire des Noirs. Ce sont les acquis culturels récoltés dans les différents espaces de vie qui ont fait de moi l'homme que je suis. Parce que pour moi aussi, l'existence précède l'essence, je suis né bébé et noir; je suis devenu homme et français.
  • Je suis noir et je n'aime pas le manioc, Gaston Kelman, éd. Max Milo, 2004  (ISBN 2914388543), chap. introduction, p. 14
La France ne veut pas être multiraciale, et pourtant elle l’est, même si elle s’entête à l’ignorer. Les débats se focalisent sur la terminologie — insertion, intégration, assimilation et que sais-je encore — à l'heure où en région parisienne, dans certaines classes du primaire, on ne trouve pas un seul Caucasien, rien que des sémites, des chamites, et des mongoloïdes. Et la progression de la multiracialité ne va pas s'arrêter dans les vingt prochaines années, puisque ce sont les Noirs qui font le plus d'enfants. Il suffit pour cela de faire un tour à l'hôpital d'Évry-Courcouronnes. Une puéricultrice de ce centre hospitalier me disait en substance : « Si ces gens n'étaient pas en France, la maternité aurait fermé et moi je perdrais mon boulot ».
  • Je suis noir et je n’aime pas le manioc, Gaston Kelman, éd. Max Milo, 2004, p. 55

La France, pays de race blanche... vraiment ? - Adresse à Nadine Morano, 2016

Ce livre a pour objectif d'analyser les modèles français, de démontrer que la France n'est pas raciste et que les individus au comportement raciste ne sont que l'exception.
  • La France, pays de race blanche... vraiment ? - Adresse à Nadine Morano, Gaston Kelman, éd. Archipel, 2016, p. 9
Un jour prochain, on évaluera peut-être le développement humain, culturel et social des nations à travers la mixité de leurs populations. Tout le monde l'affirme haut et fort : le métissage est l'avenir de l'humanité.
  • La France, pays de race blanche... vraiment ? - Adresse à Nadine Morano, Gaston Kelman, éd. Archipel, 2016, p. 10
Les responsables politiques ne doivent pas craindre d'affirmer que la France n'est plus ni blanche ni judéo-chrétienne, que l'islam en est la deuxième religion et que le couscous a remplacé le bœuf bourguignon sur bien des tables de banquets familiaux ou républicains. Si cette France n'était pas laïque, Nadine Morano serait contrainte de la désigner comme un pays « judéo-christiano-islamique ». Et, si l'on était contraint de s'en tenir à deux mots, on devrait dire « islamo-chrétien ». La citoyenneté, l'appartenance à une nation, est contractuelle. Elle n'est pas innée. On ne naît pas français, on le devient.
  • La France, pays de race blanche... vraiment ? - Adresse à Nadine Morano, Gaston Kelman, éd. Archipel, 2016, p. 19


Cet article est issu de Wikiquote. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.