Tube utérin
Les tubes utérins anciennement appelés trompes utérines ou trompes de Fallope[1] sont l'une des parties constituantes de l'appareil génital féminin. Ce sont deux conduits pairs et symétriques qui relient chaque ovaire à l’utérus. Leur rôle est indispensable dans le processus de reproduction. Après l’ovulation, ils transportent l’ovule dans leur tiers externe et permettent sa rencontre avec les spermatozoïdes. Ils assurent le déplacement de l’ovule vers la cavité utérine après sa fécondation.
On doit leur découverte au chirurgien et anatomiste italien Gabriele Falloppio ou Falloppio (1523-1562), dont le nom francisé, Gabriel Fallope, a donné son nom aux trompes.
Description
Les trompes utérines sont constituées intérieurement par un épithélium cylindrique simple et cilié. Les cils jouent un rôle essentiel dans la migration de l'embryon vers la cavité utérine. Elles ont également une activité sécrétoire dépendante des hormones ovariennes ce qui permet d'adapter la sécrétion aux besoins de l'embryon.
À l'extérieur, on trouve deux couches musculaires lisses permettant le déplacement de la trompe (très important pour mettre le pavillon en regard de l'ovaire lors de l'ovulation). Ainsi, en cas d'ablation de l'ovaire droit (par exemple) et de la trompe gauche, la trompe droite peut aller chercher l'ovaire gauche et se substituer à la trompe manquante.
Anatomie humaine
Elles sont situées de part et d'autre de l'utérus, dans le ligament large, et sont composées de quatre segments, qui sont, du plus latéral au plus médial :
- l'infundibulum tubaire ou pavillon, partie la plus mobile de l'ensemble, en forme d'entonnoir bordé de franges recouvrant l'extrémité tubaire de l'ovaire, et au fond duquel on décrit l'orifice tubaire. Le péritoine s'arrête autour de l'infundibulum. Le pavillon permet la captation des ovocytes ;
- l'ampoule qui est une partie renflée et qui est le lieu de la fécondation ;
- l'isthme qui est la zone comprise entre l'ampoule et la jonction avec l'utérus ;
- le segment utérin ou portion interstitielle, inclus dans la paroi utérine, et qui s'ouvre dans la cavité utérine par l'ostium.
Leur longueur totale est comprise entre 10 et 14 cm, pour un calibre variant de 0,5 à 8 mm en fonction des portions.
Moyens de fixité
Les trompes utérines sont reliées à l'utérus, organe mobile, mais également aux ovaires via le ligament infundibulo-ovarique. Enfin, elles sont englobées par la partie du ligament large appelé méso-salpinx.
Rapports anatomiques
Les rapports principaux se font surtout avec l'utérus et l'ovaire homolatéral, les anses grêles au-dessus. Du côté droit, la trompe est en rapport avec le cæco-appendice, du côté gauche avec le côlon sigmoïde.
Dans le mesosalpinx, les trompes sont en rapport avec les arcades vasculaires infra-tubaires, les nerfs de la trompe et des reliquats embryonnaires.
Vascularisation
La vascularisation artérielle de la trompe utérine est réalisée par deux artères :
- l'artère ovarienne, collatérale de l'artère aorte, qui donnera un rameau tubaire latéral ;
- l'artère utérine, collatérale de l'artère iliaque interne, qui donnera un rameau pour le fundus utérin et un rameau tubaire médial.
Ces deux rameaux s'anastomoseront au niveau de l'artère tubaire moyenne, créant l'arcade infra-tubaire, qui elle-même s'anastomosera au plexus artériel ovarien, créant ainsi un réseau anastomotique artériel très riche.
La vascularisation veineuse est réalisée par des arcades veineuses infra-tubaires, superposables à arcade artérielle infra-tubaire, qui se draineront dans les veines ovariennes et utérines
Le drainage lymphatique est double, en direction des axes iliaques internes et externes, mais également en direction des lymphatiques ovariens qui gagnent ensuite la région lombaire.
Notes et références
- Vitorio Delage, « Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine », sur dictionnaire.academie-medecine.fr (consulté le 16 avril 2016)
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