Thiomargarita namibiensis
Thiomargarita namibiensis (la perle de soufre de Namibie) est une bactérie géante qui a été découverte en avril 1997[1] en populations denses vivant dans certains sédiments des côtes namibiennes, au niveau du plateau continental.
Règne | Bacteria |
---|---|
Embranchement | Proteobacteria |
Classe | Gamma Proteobacteria |
Ordre | Thiotrichales |
Famille | Thiotrichaceae |
Genre | Thiomargarita |
Nom binominal
Schulz et al. 1999
Taille exceptionnelle
Cette bactérie géante était alors la plus grosse alors jamais découverte (en 1997[2]). Elle présente en effet un diamètre compris entre 100 et 300 µm, et certaines cellules peuvent atteindre 750 µm (0,75 mm) de long, et donc être visibles à l’œil nu[3],[4],[5].
Description
C’est une bactérie sphérique, à coloration de Gram négatif.
Son cytoplasme est réduit à une couche étroite entourant une vacuole centrale contenant des nitrates nécessaires à l’oxydation des sulfures.
Biologie
Cette bactérie vit dans les sédiments et présente la particularité de survivre dans des conditions hostiles pour de nombreuses autres espèces, dans un milieu à la fois riches en nutriments, pauvres en oxygène et riches en sulfures.
De plus, son métabolisme inclut à la fois un cycle du soufre[6] et un cycle de l'azote.
Cette bactérie chimiolithotrophe peut utiliser le nitrate comme accepteur terminal d’électrons dans la chaîne respiratoire. La concentration en nitrate étant fluctuante dans son environnement, la bactérie est capable de stocker le nitrate dans son immense vacuole. Quand la concentration en nitrate est faible dans l’environnement, la bactérie utilise le nitrate contenu dans sa vacuole pour sa respiration.
Au cours de la respiration anaérobie, la bactérie oxyde le sulfure d'hydrogène (H2S) en élément soufre (S). Le soufre est déposé sous forme de granules dans le cytoplasme, réfléchissant la lumière au microscope, donnant à l’organisme l’aspect d’une perle.
Notes et références
- (en) « Dense Populations of a Giant Sulfur Bacterium in Namibian Shelf Sediments. H. N. Schulz, T. Brinkhoff, T. C. Ferdelman, M. Hernández Mariné, A. Teske, B. B. Jørgensen, publié en 1999. », sur www.sciencemag.org hébergé sur www.ganino.com, (consulté le 2 décembre 2016)
- Schulz, H. N., Brinkhoff, T., Ferdelman, T. G., Mariné, M. H., Teske, A., & Jørgensen, B. B. (1999). Dense populations of a giant sulfur bacterium in Namibian shelf sediments. Science, 284(5413), 493-495.
- Schulz H, Jorgensen B. (2001). "Big bacteria". Annu Rev Microbiol 55 : 105 – 37
- Abdelaziz Meftah, La plus grosse bactérie au monde vient d'être découverte en Namibie, L'Economiste, Édition N° 491 du 22/04/1999(Consulté le 24 octobre 2014)
- Janine Guespin-Michel, Les bactéries, leur monde et nous. Vers une biologie intégrative et dynamique, Dunod, 2011, p. 187, note 52
- Sievert, S. M., Kiene, R. P., & Schultz-Vogt, H. N. (2007). The sulfur cycle.
Voir aussi
Liens externes
- (en) Référence Catalogue of Life : Thiomargarita namibiensis Schulz et al. 1999
- (en) Référence NCBI : Thiomargarita namibiensis
- (en) Thiomargarita sur MicrobeWiki
- (fr) Thiomargarita sur Infoscience
Articles connexes
- Bactérie géante
Bibliographie
- Schulz, H. N., & De Beer, D. (2002). http://aem.asm.org/content/68/11/5746.full Uptake rates of oxygen and sulfide measured with individual Thiomargarita namibiensis cells by using microelectrodes]. Applied and environmental microbiology, 68(11), 5746-5749.
- Schulz, H. N., & Schulz, H. D. (2005). Large sulfur bacteria and the formation of phosphorite. Science, 307(5708), 416-418.
- Schulz, H. N. (2006). The genus Thiomargarita. In The prokaryotes (pp. 1156-1163). Springer New York.
- Girnth, A. C., Grünke, S., Lichtschlag, A., Felden, J., Knittel, K., Wenzhöfer, F., ... & Boetius, A. (2011). A novel, mat‐forming Thiomargarita population associated with a sulfidic fluid flow from a deep‐sea mud volcano. Thèse de doctorat en microbiologie environnementale, 13(2), 495-505 (249 pages).
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