Tabes dorsalis
On désigne par le terme latin : Tabes dorsalis une dégénérescence des cordons postérieurs (ou colonnes dorsales) de la moelle épinière observée dans la neurosyphilis. Le mot latin tabes signifie « liquéfaction, dissolution, décomposition, atrophie. »
Spécialité | Infectiologie (en) |
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CIM-10 | A52.1 |
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CIM-9 | 094.0 |
DiseasesDB | 29061 |
eMedicine | 1169231 |
eMedicine | neuro/684 |
MeSH | D013606 |
Alfred Fournier a été le premier à identifier l'origine syphilitique du tabes (1876).
Manifestations cliniques
Les symptômes et signes cardinaux du tabes sont :
- des douleurs extrêmes des membres, de caractère classiquement fulgurant ;
- une ataxie locomotrice, décrite par Duchenne en 1858[1] ;
- une aréflexie ostéotendineuse des membres inférieurs ou généralisée (signe d'Erb-Westphal).
Cette sémiologie caractérise le syndrome radiculo-cordonal postérieur. Elle se complète souvent de manifestations neurotrophiques et articulaires (arthropathies tabétiques).
Cas célèbres
Cette complication neurologique de la syphilis a frappé notamment des écrivains comme Alphonse Daudet[2], E. T. A. Hoffmann, ou encore le bibliographe et érudit Adolphe van Bever. Le tabes a été le sujet, en 1885, de la thèse de doctorat en médecine de Sir Arthur Conan Doyle, l'auteur de Sherlock Holmes et en 1894 de celle de Jules Sottas (1866-1945).
Notes et références
- Duchenne GB, « De l’ataxie locomotrice progressive » Archives générales de médecine, Paris, 1858, 5 sér., 12:641-652; 13:36-62, 158-1881, 417-451.
- « La doulou », dans le site des Cahiers de l'Herne.
Voir aussi
Bibliographie
- (de) Élie de Cyon, Die Lehre von der Tabes dorsualis : kritisch und experimentell erläutert, Liebrecht, Berlin, 1867, Texte intégral
- Jean Nageotte, Tabes et paralysie générale, G. Steinheil, Paris, 1893, Texte intégral
Articles connexes
- Paralysie générale
- Neurosyphilis
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