Service de santé des armées

En France, le service de santé des armées (SSA) a pour mission prioritaire le soutien médico-chirurgical, en toutes circonstances, des forces armées françaises et des organismes placés sous l'autorité du ministre des Armées.

Pour les articles homonymes, voir SSA.

Service de santé des armées

Logo du service de santé des armées

Insigne de poitrine du service de santé des armées

Pays  France
Allégeance Armée française
Commandant Médecin général des armées Maryline Gygax-Généro

Son organisation sur le territoire national lui permet d'assurer un soutien adapté lors de la projection des forces armées sur les théâtres d'opération. Il est compétent en matière de soins, d'aptitude médicale et d'expertise, de prévention, d'enseignement et de recherche dans les domaines médicaux, pharmaceutique, paramédical, odontologique et vétérinaire.

C'est un service interarmées dont la direction centrale (direction centrale du service de santé des armées, DCSSA) est placée sous l'autorité directe du chef d’État-Major des armées (CEMA).

Histoire

Insigne de béret du SSA.
Camion de transport de blessés d'une ambulance chirurgicale automobile de la Première guerre mondiale
VAB sanitaire en 2005.

Les services de santé militaires (c'est-à-dire ceux de l'armée qui deviendra au XXe siècle l'armée de terre) ont été institués par Louis XIV par l'édit du 17 janvier 1708 établissant les offices de médecins et chirurgiens royaux.

Les premières écoles de chirurgien de marine sont créées à Rochefort (1722), Toulon (1725) et Brest (1731). Les médecins et chirurgiens de marine reçoivent un uniforme en 1767[1].

Durant la Révolution française et l'ère napoléonienne (1799-1815), des changements ont été opérés pour s'adapter aux guerres incessantes caractéristiques de cette période. Ainsi, un hôpital militaire fut implanté dans l'ancienne abbaye du Val-de-Grâce à Paris.

Louis-Napoléon, président, crée une école d'application pour les médecins et pharmaciens de l'armée à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris en 1850. Devenu Napoléon III, il crée une école préparatoire à Strasbourg en 1856[1].

En 1882, le Parlement français, par la loi du 11 mars, crée une direction du Service de Santé de l'Armée de Terre, ayant une indépendance technique par rapport au ministre de la Guerre. L'autonomie est rendue complète par la loi du 11 juillet 1889. À la suite de cela, huit hôpitaux ainsi que des agences de recherches et de ravitaillement sanitaire furent progressivement acquis.

En 1888, le décret du 26 décembre crée l'école du service de santé militaire de Lyon, en remplacement de celle de Strasbourg (pour l'Armée de terre), elle sera aussi celle de l'Armée de l'air à sa création en 1934.

En 1890, l'école de santé navale et des colonies de Bordeaux est créée, les autres écoles (Rochefort, Toulon, et Brest) deviennent « Écoles annexes » et seront supprimées en 1963. En 1900, les Troupes de Marine deviennent Troupes Coloniales. Le ministère de la Guerre les met à disposition du ministère des Colonies durant leur présence Outre-Mer[1].

En 1905, une école spéciale est créée à Marseille, sous le titre « École d'application du service de Santé des Troupes coloniales », plus connue sous le nom « École du Pharo » (devenue institut de médecine tropicale). Les stagiaires sont admis selon leur rang de sortie de Bordeaux ou de Lyon. L'école est sous double administration : ministère de la guerre et celui des colonies, jusqu'en 1962[2].

En 1948, une Direction centrale des Services de Santé Terre, Air, Mer est créée. En 1962, elle reçoit le transfert de l'administration du service de santé des troupes coloniales. En 1965, les pharmaciens-chimistes sont réunis en un corps unique interarmées[1].

Dans le même esprit, en 1964, la direction centrale devient Direction centrale du Service de santé des armées, dès lors tous les services de santé militaires (marine, armée de terre, troupes de marine, armée de l'air, gendarmerie) fusionnent en un seul service de santé des armées. Les écoles de Bordeaux et de Lyon prennent alors le nom d'« écoles du service de santé des armées » (ESSA).

Le a été créée l'école de santé des armées, centre unique pour les six premières années de formation initiale des médecins et des pharmaciens des armées.

L'école de santé des armées est instituée héritière, par filiation directe, des patrimoines de tradition des écoles du service de santé des armées (ESSA) de Bordeaux et Lyon-Bron. Le drapeau de l'école de santé des armées porte l'inscription « AFN 1952-1962 » et les décorations suivantes : la croix de la Légion d'honneur ; la croix de guerre 1914-1918 avec palme ; la croix de guerre 1939-1945 avec palme ; la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs.

Jusqu'en 2011, le SSA était aussi chargé de la gestion administrative des aumôniers militaires. Ils dépendent depuis 2012 du service du commissariat des armées[3].

Grands noms du Service de santé des armées et de ses prédécesseurs

Deux chirurgiens militaires français soignant des blessés de toute origine après la bataille d'Inkermann, le 5 novembre 1854.

Parmi les personnages ayant marqué l'histoire du SSA, on peut citer :

  • Antoine Parmentier (1737-1813), pharmacien, hygiéniste alimentaire ; promoteur de la consommation de la pomme de terre dans l'alimentation humaine ;
  • Pierre-François Percy (1754-1825), chirurgien en chef des armées sous la Révolution et l'Empire ; l'Hôpital d'instruction des armées de Clamart porte son nom ;
  • René-Nicolas Dufriche Desgenettes (1762-1837), Médecin en chef de la Grande Armée ; l'Hôpital d'instruction des armées de Lyon porte son nom ;
  • Dominique Larrey (1766-1842), père de la médecine d'urgence ; l'hôpital militaire de Versailles (aujourd'hui disparu en tant que tel) portait son nom ;
  • Pierre-François Kéraudren (1769-1858), médecin ; nommé Inspecteur général du service de santé de la Marine par Napoléon ; membre de l'Académie de médecine ;
  • François Broussais (1772-1831), médecin de la Grande Armée ; Professeur et Médecin en chef de l'Hôpital du Val-de-Grâce (1820), où se trouve sa tombe et sa statue.
  • Jean-Pierre Gama, chirurgien (1772-1861) ; chirurgien de la Grande Armée ; l'un des promoteurs de l'indépendance du service de santé militaire (alors administré par le service de l'Intendance) et l'un de ses premiers historiens ;
  • Claude-Joseph Moizin (1782-1849), médecin ; médecin du Premier Empire et des deux Restaurations ; Président du Conseil de santé des armées ; défenseur de l'autonomie du service de santé des armées ;
  • Louis Jacques Bégin (1793-1859), chirurgien du Premier Empire jusqu'au Second et président de l'Académie de médecine en 1847 ; l'Hôpital d'instruction des armées de Saint-Mandé porte son nom ;
  • Lucien Baudens (1804-1857), chirurgien ; initiateur de l’École de médecine d'Alger ; effectua une mission d'expertise pendant la guerre de Crimée en 1855 ; auteur d'un Traité des plaies d'armes à feu ;
  • Charles-Emmanuel Sédillot (1804-1883), chirurgien ; auteur de la première gastrostomie chez l'homme (1846) ; proposa le terme "microbe" pour désigner les agents pathogènes microscopiques ;
  • François Maillot (1804-1894), promoteur du traitement du paludisme par le sulfate de quinine ;
  • Félix-Hippolyte Larrey (1808-1895), fils de Dominique Larrey ; chirurgien ; médecin de Napoléon III ; député des Hautes-Pyrénées ;
  • Michel Lévy (1809-1872), médecin, hygiéniste ; l'hôpital militaire de Marseille porta son nom jusqu'en 1963, année au cours de laquelle il fut remplacé par l'hôpital d'instruction des armées Laveran ;
  • Gaspard-Léonard Scrive (1815-1861), chirurgien ; pionnier de l'anesthésie et de la chirurgie de guerre ; a développé l'utilisation du chloroforme en anesthésie au cours de la guerre de Crimée ;
  • Léon Legouest (1820-1889), chirurgien ; professeur agrégé du Val-de-Grâce ; auteur d'un Traité de chirurgie d'armée ; réorganisateur du service de santé militaire ; l'hôpital d'instruction des armées de Metz porte son nom ;
  • Joseph Désiré Tholozan (1820-1897), épidémiologiste ; participa à la campagne de Crimée ; fut appelé en 1858 comme médecin personnel du Shah de Perse ; organisa l'enseignement de la médecine dans ce pays ; nombreux travaux concernant les maladies infectieuses et l'épidémiologie ;
  • Jean-Antoine Villemin (1827-1892), médecin ; démontré le caractère contagieux de la tuberculose ;
  • Alexandre Lacassagne (1843-1924), Professeur de médecine légale à la faculté de Lyon ; fondateur de l'anthropologie criminelle ;
  • Charles Louis Alphonse Laveran (1845-1922), prix Nobel de médecine en 1907 ; découvreur de l'hématozoaire du paludisme ; l'hôpital d'instruction des armées de Marseille porte son nom ;
  • Jules Crevaux (1847-1882), médecin ; explorateur de l'Amérique du Sud et notamment de la Guyane ;
  • Edmond Delorme (1847-1929), chirurgien ; précurseur de l'asepsie ; on lui doit la technique de décortication pleuro-pulmonaire et une technique de cure du prolapsus rectal ; auteur d'un important Traité de chirurgie de guerre ;
  • Jean Bayol (1849-1905), médecin ; membre de l'expédition de Gallieni en Afrique noire en 1880 ; intègre l'administration coloniale ; est l'un des fondateurs de Conakry ; conseiller général et sénateur des Bouches-du-Rhône ;
  • Jules Fontan (1849-1931), chirurgien ; auteur de la première suture cardiaque en 1900 ;
  • Carle Gessard (1850-1925), pharmacien, bactériologiste ; découvreur du bacille pyocyanique (Pseudomonas aeruginosa), longtemps appelé « bacille de Gessard » ;
  • Louis Vaillard (1850-1935), médecin ; créateur du premier laboratoire de recherches du service de santé ; directeur de l’École du service de santé militaire de Lyon ; inspecteur de l'hygiène dans les armées ;
  • Charles Depéret (1854-1929), médecin, paléontologue et minéralogiste ; titulaire de la chaire de Géologie et Doyen de le Faculté des sciences de Lyon ;
  • Albert Clarac (1854-1934), médecin de marine puis des troupes coloniales ; premier directeur de l’École dˋapplication du service de santé des troupes coloniales, créée au Pharo à Marseille en 1905 ; auteur d´un Traité pathologie exotique en collaboration avec Charles Grall'
  • Victor Baur (1857-1914), médecin ; mortellement blessé lors de la première bataille de la Marne en 1914 ; l'ancien hôpital des armées de Colmar porta son nom ;
  • Alexandre Le Dantec (1857-1932), médecin ; inaugure en 1890 un cours de pathologie exotique à la faculté de médecine de Bordeaux ;
  • Paul-Louis Simond (1858-1947), biologiste, médecin de Marine ; a mis en évidence le rôle de la puce du rat dans la transmission de la peste ;
  • Louis-Marius Ferraton (1860-1936), anatomiste, chirurgien ; les cires anatomiques de l’École de santé des armées de Lyon ont été inspirées par L.M. Ferraton, alors qu'il était répétiteur d'anatomie à l’École du service de santé militaire ; nommé professeur titulaire de la chaire de chirurgie d'armée au Val-de-Grâce en 1908 ; a décrit avec Maurice Perrin la hanche à ressaut (maladie de Perrin-Ferraton) ;
  • Émile Marchoux (1862-1943), médecin ; importants travaux sur la fièvre jaune, la paludisme, la lèpre ; l'Institut central de la lèpre de Bamako porta son nom ;
  • Hyacinthe Vincent (1862-1950), médecin ;promoteur de la vaccination contre la typhoïde ; titulaire de la Médaille militaire ;
  • Albert Calmette (1863-1933), a mis au point, avec Guérin, le vaccin contre la tuberculose (BCG) ;
  • Alexandre Yersin (1863-1943) ; découvreur du bacille de la peste ;
  • Octave Jacob (1867-1928), chirurgien, anatomiste ; auteur avec Léo Testut, professeur d'anatomie à la faculté de médecine de Lyon, d'un Traité d'anatomie topographique avec applications médico-chirurgicales ;
  • Alfred Conor (1870-1914), médecin, biologiste ; fut l'un des premiers bactériologistes à décrire la fièvre boutonneuse (maladie de Conor et Bruch) ;
  • Alexandre Lasnet (1870-1940), médecin ; inspecteur général du service de santé au ministère des colonies ; réformateur du service de santé colonial ;
  • Henry Foley (1871-1956), médecin et biologiste ; spécialiste des milieux sahariens ; démontra, avec Edmond Sergent, le rôle du pou dans la transmission de la fièvre récurrente et du typhus exanthématique ;
  • Louis Tribondeau (1872-1918), médecin, histologiste ; auteur de travaux sur les radiations, servant de base à la radiothérapie des cancers ; a énoncé, avec le professeur Bergonié de la faculté de médecine de Bordeaux, une loi sur l'action cellulaire des radiations (Loi de Bergonié et Tribondeau) ;
  • Gustave Bouffard (1872-1957), médecin et biologiste ; a travaillé sur les mycétomes et les ulcères phagédéniques ; un agent étiologique porte son nom (Aspergillus bouffardii) ;
  • Jean-Augustin Bussière (1872-1958), médecin, humaniste ; affecté en Chine, comme médecin de la légation de France à Pékin en 1913, il y passa près de 41 ans ; aida la Résistance chinoise lors de l'occupation japonaise ;
  • Charles Dopter (1873-1950), médecin, bactériologiste ; recherches sur la dysenterie et la méningite cérébro-spinale ; durant la guerre de 1914-1918, organisa la prophylaxie des maladies contagieuses et fut l'un des organisateurs de la lutte contre les gaz de combat ; auteur, avec Ernest Sacquépée, d'un Précis de Bactériologie, qui a longtemps servi de livre de base ;
  • Ernest Duchesne (1874-1912), médecin ; peut être considéré comme le théoricien précurseur de l'antibiothérapie ; dans sa thèse soutenue en 1897 à la faculté de médecine de Lyon (Contribution à l'étude de la concurrence vitale chez les microorganismes), il envisageait les possibilités thérapeutiques résultant de l'action antimicrobienne des moisissures ;
  • Gaston Bourret (1875-1917), médecin, bactériologiste ; spécialiste de la lèpre ; responsable du laboratoire de bactériologie de l'hôpital, il est contaminé accidentellement par le bacille de Yersin et meurt à Nouméa, lors de l'épidémie de peste de 1917 ; un des hôpitaux du centre hospitalier territorial de la Nouvelle-Calédonie porte son nom ;
  • Henri Rouvillois (1875-1969), chirurgien ; chef de la célèbre « auto-chir. 2 » au cours de la guerre de 1914-1918 ; inspira l'organisation du Service de santé en campagne ; directeur du service de santé de l'armée de 1932 à 1935 ; inspecteur général du service de santé et président du comité consultatif de santé ;
  • Victor-Marie-Joseph Le Moal (1876-1908), médecin et biologiste ; travaux sur le paludisme et la trypanosomiase ;
  • Paul Rivet (1876-1958), médecin, anthropologue ; il est à l'origine de la création du Musée de l'Homme à Paris ; député de Paris ; président du comité de vigilance des intellectuels antifascistes ;
  • Robert Picqué (1877-1927), pionnier du transport médical aérien ; l'Hôpital d'instruction des armées de Bordeaux porte son nom ;
  • Aristide Le Dantec (1877-1964), médecin chirurgien, créateur et premier directeur de l'école de médecine de Dakar, également impliqué dans la mise en place de l'école de médecine d'Abidjan ;
  • Victor Segalen (1878-1919), médecin, romancier, poète, ethnographe, sinologue, archéologue ;
  • Paul Forgeot (1878-1957), vétérinaire-biologiste ; auteur en 1935 d'un important Traité des maladies infectieuses et contagieuses des animaux domestiques ;
  • Eugène Jamot (1879-1937), spécialiste de la trypanosomiase africaine, inventeur du concept de médecine mobile en Afrique ;
  • Ferdinand Heckenroth (1880-1959), médecin, biologiste ; travaux sur la maladie du sommeil, le paludisme, la rage, l'hygiène tropicale ;
  • Jules Beyne (1880-1968), un des fondateurs de la médecine aéronautique française ;
  • Albert Policard (1881-1972), médecin, histologiste, auteur d'un célèbre Traité d'histologie ; membre de l'Académie des sciences ; titulaire de la chaire d'histologie de la Faculté de Médecine de Lyon pendant trente-deux ans ;
  • Émile Borel (1884-1928), médecin, biologiste et entomologiste médical ;
  • Adolphe Sicé (1885-1957), médecin ; directeur du service de santé de l'Afrique française libre ; Compagnon de la Libération ; président de la Croix-Rouge française ;
  • Jean Lambert des Cilleuls (1885-1980), médecin ; grand historien du service de santé militaire de l'Ancien Régime ; contribua fortement à la création et à l'organisation du droit international médical[4] ;
  • Jean Bablet (1886-1952), médecin, biologiste, anatomo-pathologiste ; directeur de l'institut Pasteur d'Hanoï en 1926 ; fonda, en 1932, un laboratoire d'anatomopathologie à l'nstitut Pasteur de Paris, qui recueillera plus de 20,000 coupes consacrées à la pathologie tropicale ;
  • Charles Héderer (1886-1967), médecin, physiologiste ; ses travaux scientifiques les plus marquants concernèrent la protection contre les gaz de combat et la physiologie et la technologie de la plongée sous-marine ; publia en 1935, avec Marc Istin, L'arme chimique et ses blessures ;
  • Angelo Hesnard (1886-1969), psychiatre, psychanalyste ; cofondateur en 1926 de la Société psychanalytique de Paris ;
  • Gaston Muraz (1887-1955), médecin des troupes coloniales ; dirigea en Afrique équatoriale française, de 1928 à 1931, le service de prophylaxie de la maladie du sommeil ; l'Institut public burkinabé de recherche pour la santé de Bobo-Dioulasso porte son nom : centre Muraz ;
  • Henry Gabrielle (1887-1968), chirurgien, anatomiste ; professeur à la faculté de médecine de Lyon ; ancien président des hospices civils de Lyon (HCL) ; un établissement de santé des HCL à Saint-Genis-Laval, spécialisé en rééducation et réadaptation fonctionnelles, porte son nom ;
  • Georges Girard (1888-1985), médecin et biologiste ; a mis au point, avec J. Robic, un vaccin antipesteux ;
  • Georges Portmann (1890-1985), médecin ; titulaire de la chaire d'oto-rhino-laryngologie de la faculté de médecine de Bordeaux ; doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Bordeaux ; sénateur de la Gironde ;
  • Jacques Genevray (1891-1953), médecin, biologiste et hygiéniste ; a travaillé sur la plupart des maladies exotiques et notamment sur le vibrion cholérique et la mélioïdose ;
  • Pierre Melnotte (1891-1979), médecin ; directeur du service de santé de la Première armée du général de Lattre de Tassigny ; professeur à la chaire d'hygiène et de médecine sociale de la faculté de médecine de Nancy ;
  • Jean Laigret (1893-1966), médecin et biologiste ; a mis au point un vaccin antiamaril et un vaccin antityphique ;
  • Jean Robic (1893-1968), médecin et biologistste ; a mis au point, avec Georges Girard, un vaccin antipesteux ;
  • Marcel Vaucel (1894-1969), médecin, bactériologiste ; spécialiste des grandes endémies et des maladies épidémiques tropicales ; auteur d'un Traité de médecine tropicale ; directeur du service de santé de l'Afrique libre à Brazzaville de 1942 à 1944, directeur du réseau des Instituts Pasteur d'outremer ;
  • Pierre Bergeret (1894-1980), médecin, physiologiste ; directeur en 1945 de la nouvelle section technique du service de santé de l'air, il contribue au renouveau de la médecine aéronautique ;
  • Gustave Ginestet (1897-1966), chirurgien et dentiste ; pionnier de la chirurgie maxillo-faciale réparatrice et esthétique ;
  • François Blanc (1899-1979), auteur d'un traité sur l'amibiase ;
  • Pierre Dorolle (1899-1980), médecin ; introduit l'anthropologie dans le secteur sanitaire ; directeur général adjoint de l'OMS de 1950 à 1973 ;
  • Raymond Debenedetti (1901-1969), médecin ; responsable sanitaire de la Résistance pour l'Auvergne ; Directeur du Service de santé des armées ; membre de l'Académie nationale de médecine ; Président de la Croix-Rouge Française ;
  • Pierre Huard (1901-1983), chirurgien, anatomiste, anthropologue, doyen de la faculté de médecine d'Hanoï ;
  • Jean Julliard (1902-1960), médecin ; créateur et directeur du centre de transfusion-réanimation de l'Armée ; le centre de transfusion sanguine des armées porte son nom ;
  • Robert Grandpierre (1903-1984), médecin, physiologiste ; professeur aux facultés de médecine de Nancy et de Bordeaux ; travaux dans les domaines de la médecine et de la physiologie aéronautiques et spatiales ; créateur du Centre d'études de biologie aéronautique, devenu le Centre d'études et de recherches de médecine aérospatiale (CERMA) ;
  • Eugène Aujaleu (1903-1990), médecin, infectiologue, épidémiologiste ; premier directeur général de la santé en 1956 ; premier directeur général de l'INSERM de 1964 à 1969 ;
  • Roger Sohier (1903-1991), médecin ; titulaire de la chaire de bactériologie, virologie et immunologie à la faculté de médecine de Lyon ;
  • Hugues Gounelle de Pontanel (1903-2001), médecin, hygiéniste, nutritionniste ; consultant d'hygiène pour les Nations unies ; président de l'Académie nationale de médecine en 1983[5] ;
  • Pierre Richet (1904-1983), médecin ; médecin-chef de la deuxième division blindée (2e DB) de Leclerc ; premier secrétaire général de l'Organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies (OCCGE), pionnier de la lutte contre l'onchocercose ;
  • Léon Pales (1905-1988), chirurgien, anthropologue[6] ;
  • Claude Chippaux (1909-1984), chirurgien, anthropologue ;
  • Marcel Autret (1909-2001), pharmacien-chimiste ; spécialiste en alimentation et nutrition tropicales ; fondateur de la revue FAO-Alimentation-Nutrition ;
  • Robert Koerber (1910-1956), médecin et biologiste ; travaux notamment sur la vaccination antiamarile ;
  • Jean Languillon (1912-2003), médecin ; créa et dirigea l'institut de léprologie appliquée de Dakar ; auteur d'un Précis de léprologie qui fut longtemps un ouvrage de référence ;
  • Henri Collomb (1913-1979), psychiatre ; pionnier de la psychiatrie sociale en Afrique ; créateur de l'École de Dakar ou « École de Fann » ;
  • Guy Charmot (1914), médecin des Hôpitaux d'Outre-Mer, spécialiste du paludisme, Compagnon de la Libération;
  • Henri Laborit (1914-1995), chirurgien, découvreur des neuroleptiques, neurobiologiste ; reçut le prix Albert Lasker en 1957 ;
  • Léon Lapeyssonnie (1915-2001), médecin, spécialiste de médecine tropicale, notamment de la trypanosomiase et de la méningite à méningocoques, inventeur du concept de « ceinture africaine des méningites » ou « ceinture (géographique) de Lapeyssonnie »)[7] , précurseur de la vaccination antiméningococcique;
  • André Carayon (1915-2007), chirurgien ; spécialiste de renommée internationale de la chirurgie de la lèpre ; titulaire de chaire à l'université de Dakar ; expert international de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ;
  • Jean-François Cier (1915-2008), médecin, physiologiste ; auteur avec H. Hermann d'un célèbre Précis de physiologie ; professeur et doyen de la faculté de médecine de Lyon ;
  • François Violette (1917-2000), médecin, physiologiste ; établit les lois suivies par l'expansion des gaz ; travaux sur les inhalateurs d'oxygène et les décompressions explosives ;
  • Julien Barry (1918-2004), histologiste, neuro-endocrinologue ; professeur aux facultés de médecine de Besançon, Alger et Lille ; créateur de l'unité INSERM 156 ; son nom est associé au système à gonadolibérine ;
  • René Labusquière (1919-1977), médecin ; grand animateur de la lutte contre les maladies tropicales en Afrique centrale ; participa à la création et à l'animation des équipes mobiles ; ancien secrétaire général de l'Organisation de coopération pour la lutte contre les grandes endémies en Afrique centrale (OCEAC) ;
  • Marc Sankalé (1921-2016), né à Saint-Louis (Sénégal) ; premier africain agrégé de médecine ; ancien Doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie de Dakar ; ancien Professeur à la Faculté de médecine de Marseille ;
  • Robert Hugonot (1922-2010), médecin, gériatre ; professeur agrégé du Val-de-Grâce ; professeur de médecine interne à la faculté de médecine de Grenoble ; fondateur de la première fédération hospitalière de gérontologie clinique ; créateur, en 1995, de la première structure au monde de lutte contre les maltraitances (réseau ALMA France) ;
  • Gaston Meyniel (1923-2005), médecin ; professeur de biophysique médicale et doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Clermont-Ferrand ; spécialiste de médecine nucléaire ; directeur-fondateur du centre de lutte contre le cancer ;
  • Jean Colin (1925-2015), médecin, physiologiste ; médecin général inspecteur ; directeur de l’École d'application du service de santé pour l'armée de l'air ; travailla à la protection du personnel navigant contre les effets de la très haute altitude ; ses travaux contribuèrent à la mise au point d'une combinaison stratosphérique ; participa à la sélection des premiers spationautes français ;
  • André Dodin (1926-1995), médecin et biologiste ; expert de renommée internationale du choléra ; mit au point le vaccin oral anticholérique ;
  • Pierre Douzou (1926-2000), pharmacien, professeur de biochimie à l’hôpital du Val-de-Grâce ; professeur au Muséum national d'histoire naturelle ; coordonnateur du programme national des biotechnologies au ministère de la Recherche et de la Technologie (1981-1985) ; inventeur de la cryobiologie ;
  • Robert Fontanges (1928-2013), médecin, bactériologiste ; directeur du centre de recherches du service de santé des armées ; professeur aux facultés de médecine de Lyon, Grenoble et Niamey ; directeur de recherches au CNRS ;
  • Claude Gateff (1934-1989), médecin, épidémiologiste, créateur du concept de médecine des collectivités, introducteur de l'épidémiologie moderne dans les armées ;
  • Jean-Louis Valatx (1938-2009), médecin, physiologiste ; directeur de recherches dans l'unité du professeur Jouvet à la faculté de médecine de Lyon ; fut le premier explorateur de l'ontogenèse du sommeil ; mondialement connu pour ses travaux sur la génétique du sommeil ;
  • Joseph Aglannou Béhanzin (1943-2013), médecin militaire béninois, expert OMS (médecine traditionnelle), roi d'Abomey (sous le nom de S.M. Dada Houédogni Béhanzin)
  • Dominique Dormont (1948-2003), spécialiste de renommée internationale de l'encéphalopathie spongiforme bovine[8];
  • Jean-Etienne Touze (1949-2018), médecin, cardiologue et tropicaliste, professeur agrégé du service de santé des armées ; ancien directeur de l’École du Val-de-Grâce ; membre de l'Académie de Médecine ;
  • Valérie André (née en 1922), pionnière de l'évacuation médicale héliportée lors de la Guerre d'Indochine ; première femme de l'Armée française à atteindre le grade d'officier général ;
  • Jean-Baptiste Ouédraogo, né en 1942, médecin militaire et homme d'État burkinabé, ancien chef d'État de la République de Haute-Volta (Burkina Faso).

Missions

La mission prioritaire : le soutien des forces armées

La mission régalienne du SSA est d'assurer le soutien santé des forces armées[9].

Le SSA contrôle et suit l’état de santé des militaires tout au long de leur vie : surveillances spécifiques, poursuite des traitements, évaluation des séquelles… Il s’assure de leur aptitude pour les opérations par leur mise et leur maintien en condition physique et mentale : sélection, aptitude, vaccinations, soins, protection, éducation sanitaire…

En opérations, le SSA assure la prise en charge des blessés et des malades avec pour objectif de préserver l’intégrité physique et psychologique. Cette prise en charge, depuis la blessure jusqu’au rétablissement complet, est organisée en quatre niveaux :

  • les gestes d’urgences et de réanimation réalisés par le poste médical au sein des unités de combat ;
  • le traitement chirurgical nécessaire à la survie et limitant les séquelles réalisé par les antennes chirurgicales ;
  • le traitement du blessé sur le théâtre dans une formation hospitalière médico-chirurgicale ;
  • l’évacuation médicale et le traitement définitif et la rééducation dans les hôpitaux d'instruction des armées en France.

Les évacuations médicales tactiques, sur les théâtres d'opérations, sont réalisées par les hélicoptères Puma, Cougar et Caracal et par des avions de l'armée de l'air de type Transall, Hercules et Casa. Les évacuations médicales stratégiques vers la France sont réalisées par des avions type Falcon et les Boeing ravitailleurs C135 équipés du dispositif Morphée[10].

Le SSA constitue, équipe et entraîne la composante santé du soutien opérationnel des forces armées.

Dans le cadre de cette mission prioritaire, le SSA soigne aussi les anciens combattants, les militaires retraités et les membres des familles des militaires.

La participation à la santé publique

Sous réserve de la priorité qu'il doit accorder en tout temps à la satisfaction des besoins des armées et compte tenu de la spécificité de ses missions, le service de santé des armées contribue à la politique de santé publique[11].

Les hôpitaux d'instruction des armées

Le réseau hospitalier militaire concourt au service public hospitalier en étant ouvert à tous les assurés sociaux, en ayant un plan blanc d'établissement et en contribuant aux plans gouvernementaux de secours mis en œuvre pour faire face à un flux de victimes tels que les plans canicule, pandémie grippale, Biotox[12],[11],[13].

La production de médicaments spécifiques

La pharmacie centrale des armées située à Orléans fabrique les comprimés d’iode distribués aux personnes résidant autour des centrales nucléaires. Elle participe à la constitution du stock national des comprimés antiviraux distribués en cas de pandémie grippale.

L’expertise médicale du personnel navigant

Le Centre principal d’expertise du personnel navigant (CPEMPN) assure la sélection et la surveillance médicale d’une part importante du personnel de l’aéronautique civile.

L’engagement auprès des autres ministères

Le SSA assure pour le ministère de l’intérieur le soutien et les missions médicales de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, du bataillon de marins-pompiers de Marseille et des formations militaires de la sécurité civile de Brignoles et Nogent-le-Rotrou.

Des médecins militaires exercent au sein du service de santé des gens de mer pour le ministère des transports.

Le SSA met à disposition du personnel dans le cadre de missions de coopération militaire et civile pour le ministère des affaires étrangères.

Des praticiens militaires contribuent au fonctionnement de l’institution nationale des Invalides, des instituts Pasteurs outre-mer. Ils assurent le soutien des Terres australes et antarctiques françaises. --- Il faut encore mentionner la vingtaine de Médecins-Conseils placés Hors budget des Armées et affectés auprès de la Caisse nationale militaire de sécurité sociale (CNMSS), dont le siège et la direction sont à Toulon, caisse qui gère également des antennes régionales médico-administratives dirigées par un ou plusieurs médecins des armées.

La protection NRBC

Le SSA contribue aux plans d’urgence gouvernementaux destinés à faire face aux risques NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) en participant aux réseaux d’alertes épidémiologiques et aux réseaux d’experts, en mettant à disposition ses laboratoires et équipes médicales spécialisées, en fournissant des médicaments et en accueillant les patients.

Les missions humanitaires

Le SSA met en œuvre des équipes spécialisées pour des missions humanitaires décidées par le gouvernement lors de catastrophes naturelles, de famines ou d’épidémies.

Organisation et moyens

L'organisation du service de santé des armées est fixée par les articles R.3233-1 à R.3233-4 du code de la défense et par l'arrêté du 11 juillet 2018[14].

La direction centrale

Le fonctionnement du service de santé des armées est organisé autour d’une direction centrale, d'un département de gestion des ressources humaines, de l'inspection du service de santé des armées et d'organismes extérieurs.

Depuis le 11 septembre 2017, la directrice centrale est la médecin général des armées Maryline Gygax Généro[15]. Elle succède au médecin général des armées Jean Marc Debonne (2012-2017). La Directrice centrale est subordonnée au chef d’état-major des armées et elle est responsable devant le ministre des Armées de la gestion du Service.

La directrice centrale est assisté d'un adjoint, également médecin des armées. Elle est entourée d’inspecteurs techniques et de consultants nationaux, chargés de la conseiller dans les domaines médical, pharmaceutique, vétérinaire et administratif. Elle est également assistée de l'inspection du service de santé des armées, d'un cabinet, d'un bureau « affaires administratives réservées », d'un bureau « considération et dimension sociale » et d'un bureau de la communication et de l'information.

La direction centrale comprend :

  • la division « performance, synthèse » ;
  • le bureau « maîtrise des risques » ;
  • le bureau « sécurité et protection » ;
  • le bureau « cybersécurité » ;
  • la division « opérations » ;
  • la division « expertise et stratégie santé de défense » ;
  • la sous-direction « achats / finances » ;
  • la sous-direction « appui à l'activité » ;
  • la sous-direction « politique des ressources humaines »[14].

Le soutien médical de proximité

Le soutien médical de proximité est assuré par deux organismes extérieurs, animant chacun l'un des deux réseaux d'organisation.

Direction de la médecine des forces (DMF)

D'une part, la direction de la médecine des forces gère le service de proximité non hospitalier. Cette direction est basée à Tours, sur la base aérienne 705[16]. Sur le territoire métropolitain, la DMF gère 17 centres médicaux des armées (CMA) « nouvelle génération » qui remplacent les 31 CMA de l'ancienne organisation[16]. Elle encadre aussi les directeurs médicaux de zone de défense et de sécurité, ainsi que les chefferies de santé[14], ces dernières étant surtout présentes auprès des bâtiments de la flotte. La DMF est également autorité technique, en dehors de la métropole, pour les direction interarmées et les 12 centres médicaux interarmées (CMIA)[16].

Un centre médical des armées soutient toutes les unités implantées dans la base de défense à laquelle il appartient. Il est chargé des soins courants, de la médecine préventive, du contrôle de l’aptitude à l’emploi et de l’éducation sanitaire pour le maintien de la capacité opérationnelle de chaque militaire. Les CMA soutiennent également les formations de la gendarmerie.

Direction des hôpitaux (DHOP)

D'autre part, la direction des hôpitaux regroupe les huit hôpitaux d'instruction des armées (HIA) qui offrent aux forces armées des soins médicaux et chirurgicaux spécialisés et des moyens d’expertise, complément du soutien assuré par les CMA[14],[17]. Ils reçoivent les militaires rapatriés des théâtres d’opérations extérieures. Le personnel des HIA participe au fonctionnement des antennes chirurgicales et des hôpitaux médicochirurgicaux (HMC) déployés en opérations extérieures ou dans le cadre de missions humanitaires. Ils participent également au service public hospitalier en étant ouverts à tous les assurés sociaux :

Carte des insignes des différents centres médicaux des armées (CMA) regroupés au sein des six régions, organisation valable jusqu'à l'été 2018
  • HIA Legouest à Metz
  • HIA Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne)
  • HIA Percy à Clamart (Hauts-de-Seine)
  • HIA Clermont-Tonnerre à Brest
  • HIA Desgenettes à Lyon
  • HIA Robert Picqué à Villenave-d'Ornon
  • HIA Laveran à Marseille (Bouches-du-Rhône)
  • HIA Sainte-Anne à Toulon.

La DHOP est installée au Fort de Vincennes mais doit rejoindre ultérieurement le site du Val-de-Grâce, où se situait l'HIA Val-de-Grâce à Paris qui a définitivement fermé en juin 2016[17].

Le service des archives médicales hospitalières, implanté à Limoges, est rattaché à la direction des hôpitaux.

Les établissements de formation

La direction de la formation, de la recherche et de l'innovation (DFRI) regroupe les écoles et l'Institut de recherche biomédicale des armées[14]. L’école du Val-de-Grâce, l’école de santé des armées, l’école du personnel paramédical des armées sont chargés de la formation initiale et continue des médecins et infirmiers militaires. Ces deux dernières sont regroupées à Bron[18]. Le Centre d'enseignement et de simulation à la médecine opérationnelle (CESimMO) est un centre de formation de l’École du Val-de-Grâce. Il est organisé en antennes pédagogiques.

Les établissements de ravitaillement

La Direction des approvisionnements en produits de santé des armées (DAPSA) ravitaille les forces engagées en opérations extérieures, les hôpitaux et les centres médicaux des armées. Il stocke et fabrique des produits de santé pour les besoins des armées. Elle fédère cinq établissements, la pharmacie centrale des armées, la plateforme Achats-finances Santé, l'établissement central des matériels et les établissements de ravitaillement sanitaire[14].

Le centre de transfusion sanguine des armées (CTSA), également rattaché à la DAPSA approvisionne en sang les forces armées en opérations et les hôpitaux militaires.

Les établissements de recherche

L'Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) développe des programmes de recherche sur le soutien sanitaire en opération ainsi que la prévention, la protection et les soins à apporter aux combattants.

Le centre de transfusion sanguine des armées (CTSA) mène des activités thérapeutiques et de recherche sur les cellules souches et la production de greffons.

Le Centre d'épidémiologie et de santé publique des armées est chargé de l'observation de la santé et de la surveillance épidémiologique de la collectivité militaire, de la veille sanitaire de défense, des investigations des phénomènes épidémiques dans les armées et de la recherche en santé publique.

Les centres d’expertise

Le SSA dispose de trois centres d’expertise médicale du personnel navigant (CEMPN) et d’un centre d’expertise médicale du personnel plongeur chargés d’assurer la sélection et la surveillance médicale des militaires dans ces spécialités.

La protection NRBC

Le Service de protection radiologique des armées (SPRA) est l'expert en radioprotection du ministère des Armées. Il est compétent dans des domaines spécifiquement militaires, comme les armes ou les chaufferies nucléaires embarquées et pour les services d'imagerie médicale et de radiothérapie des hôpitaux militaires.

Le SSA a mis au point des outils de prise en charge des victimes : l’Unité médicale de décontamination des armées (UMDA), les unités mobiles de décontamination chimique et les centres de traitement des blessés radio-contaminés (CTBRC) dans les hôpitaux militaires.

Les laboratoires du SSA sont capables d’effectuer des diagnostics dans le domaine NRBC. Le SSA a mis au point des antidotes.

Organismes administratifs

La direction des systèmes d'information et du numérique constitue un organisme extérieur directement rattaché à la direction centrale. Le SSA comprend également un département de gestion des ressources humaines chargé de la gestion courante des personnels civils et militaires du service.

Personnel

En 2016, le personnel du service de santé des armées compte plus de 15 800 militaires et civils[19].

Personnels militaires

Article connexe : Grades du service de santé des armées.

L'effectif militaire propre au SSA est composé des praticiens des armées[20] (internes des hôpitaux, médecins, pharmaciens, vétérinaires, chirurgiens-dentistes), des militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées (MITHA) et des volontaires du service de santé des armées.

Ce personnel est soumis à toutes les prescriptions du règlement de discipline générale des militaires. Les praticiens des armées ne sont pas inscrits au tableau des ordres professionnels. Les règles de déontologie qui leur sont propres sont fixées par un décret. Celui-ci prend en compte les situations d’exception dans lesquelles les praticiens militaires peuvent être amenés à exercer leurs professions[21].

Médecins des armées

Les médecins des armées sont habilités à pratiquer tous les actes de diagnostic, de prévention et de traitement. Selon leur spécialité, ils peuvent exercer en tant que médecin généraliste, médecin hospitalier ou chercheur. Au terme d’une carrière technique, ils peuvent occuper des postes d’administration du SSA.

Le SSA compte, en 2016, 1,800 médecins[19].

Recrutement et formation

Les élèves médecins sont recrutés chaque année par concours au niveau du baccalauréat et certaines années au niveau FGSM2 et DFASM1.

Ils sont inscrits à l'école de santé des armées (ESA) et auprès de l'université de Lyon, dont ils suivent le cursus dans son intégralité : cours magistraux, travaux pratiques, stages hospitaliers. Ils reçoivent de plus 1 800 h de formation spécifique, non assurée dans le civil, réparties tout au long de leur cursus : formation militaire initiale jusqu'à spécialisée, sauvetage au combat, stages en unité, en médecine générale militaire et chez les pompiers, brevets militaires parachutiste, commando ou plongeur..., anglais... L'objectif est l'acculturation des futurs médecins au milieu militaire et le développement de la vision opérationnelle du métier de praticien des armées. Cette formation médico-militaire est accréditée par la Conférence des Grandes Écoles.

Les élèves médecins militaires se présentent, dans les mêmes conditions que les étudiants civils, aux épreuves du concours sanctionnant la fin de la première année commune des études de santé (PACES). Un échec à ce concours peut entraîner leur exclusion de l'école. Les élèves admis à redoubler qui subissent un second échec sont exclus des études médicales.

Après leurs deux premiers cycles d'études médicales (qui durent respectivement deux et quatre ans), les élèves passent l'Examen National Classant (ENC) couramment appelé concours de l'internat. Ce concours civil classe tous les étudiants en fin de sixième année de médecine. Sur la base du résultats à ce concours les élèves militaires sont classés entre eux. Ce classement servira de base pour le choix de la spécialité : 30 % de spécialistes hospitaliers et 70 % de médecins généralistes (contre 50-50 dans le civil). Les étudiants en médecine militaire rejoignent un hôpital d'instruction des armées pour effectuer leur troisième cycle correspondant à la formation spécialisée (l'internat). Le suivi pédagogique est assuré par l'école du Val-de-Grâce et les facultés de rattachement de leur hôpital. La durée de cycle varie de trois ans pour la médecine générale à quatre ou cinq ans pour une spécialité hospitalière. Durant cette période, les élèves sont internes des hôpitaux des armées.

Après l'internat, les spécialistes feront carrière dans les hôpitaux d'instruction des armées. Les généralistes serviront dans les centres médicaux des armées.

Le SSA recrute ponctuellement des médecins déjà en exercice comme officiers sous contrat et réservistes.

De 1890 à 2011, les écoles du service de santé des armées de Bordeaux (plus connue sous le nom d'école de santé navale) et Lyon ont assuré conjointement la formation des médecins de la Marine et des Troupes coloniales, puis des médecins des armées. En 2011, les deux écoles du service de santé des armées de Lyon et Bordeaux ont fermé. Elles ont été remplacées par une seule et même école implantée sur le site de l'ancienne ESSA de Lyon : l'école de santé des armées : ESA.

Grades
  • élève officier médecin ;
  • aspirant médecin ;
  • interne des hôpitaux des armées (grade d'apparence lieutenant) ;
  • médecin (grade d'apparence capitaine) ;
  • médecin principal (grade d'apparence commandant) ;
  • médecin en chef (grade d'apparence lieutenant-colonel puis colonel) ;
  • médecin chef des services de classe normale (pas d'équivalent[réf. nécessaire]) ;
  • médecin chef des services hors classe (pas d'équivalent[réf. nécessaire]) ;
  • médecin général (grade d'apparence général de brigade) ;
  • médecin général inspecteur (grade d'apparence général de division) ;
  • médecin général des armées (grade d'apparence général de corps d'armée), seuls deux médecins des armées peuvent accéder à ce grade : le directeur central du SSA et l'inspecteur général du SSA.

Pharmaciens des armées

Les pharmaciens des armées sont chargés du ravitaillement des forces armées en produits de santé, de fonctions hospitalières en pharmacie à usage intérieur et biologie médicale et de recherche biomédicale.

Le SSA compte, en 2016, 170 pharmaciens[19].

Les élèves pharmaciens sont recrutés par concours commun avec les élèves médecins. Ils sont inscrits auprès de l'université de Lyon où ils suivent le même enseignement que les étudiants civils. Comme les élèves médecins, ils reçoivent de plus 1 800 h de formation spécifique, non assurée dans le civil, réparties tout au long de leur cursus : formation militaire initiale jusqu'à spécialisée, sauvetage au combat, stages, brevets militaires, anglais... L'objectif est leur acculturation au milieu militaire et le développement de la vision opérationnelle du métier de praticien des armées. Cette formation médico-militaire est accréditée par la Conférence des Grandes Écoles.

De 1890 à 1984, la formation des pharmaciens de la Marine, puis des pharmaciens des armées a été également assurée par l'école de santé navale de Bordeaux[réf. souhaitée]. Le recrutement des élèves pharmaciens à Bordeaux a été arrêté en 1978[réf. souhaitée], en prélude du regroupement des deux ESSA sur le site de Lyon Bron, qui n'eut finalement lieu qu'en 2011. Près de 600 pharmaciens militaires ont été formés à Bordeaux[réf. souhaitée].

Ils se présentent, dans les mêmes conditions que les étudiants civils, aux épreuves du concours sanctionnant la fin de la première année commune des études de santé (PACES). Un échec à ce concours peut entraîner leur exclusion de l'école.

Les études pharmaceutiques s'effectuent sur deux cycles durant respectivement deux et quatre ans. Le second cycle est sanctionné par la soutenance d'une thèse et par une année d'application à l'école du Val-de-Grâce.

À l'issue de ce parcours, ils choisissent leur affectation en fonction de leur classement.

Il est cependant possible d'intégrer ce corps par d'autres moyens. On peut y accéder par recrutement dit « latéral » en troisième année de médecine civile. On peut aussi souscrire à un contrat de cinq ans renouvelable ou à un contrat de réserve pour les pharmaciens déjà en exercice.

Les grades des pharmaciens des armées sont les suivants (entre parenthèses, l'équivalent dans l'armée de terre) :

  • élève officier pharmacien ;
  • aspirant pharmacien ;
  • pharmacien (équivalent à capitaine) ;
  • pharmacien principal (équivalent à commandant) ;
  • pharmacien en chef (équivalent à lieutenant-colonel puis à colonel) ;
  • pharmacien chef des services de classe normale (grade situé entre colonel et général de brigade) ;
  • pharmacien chef des services hors classe.

Les pharmaciens des armées appelés à de hautes responsabilités ou à des postes de commandement peuvent prendre le rang et l'appellation de :

  • pharmacien général, nommé parmi les pharmaciens chef des services de classe normale (équivalent à général de brigade) ;
  • pharmacien général inspecteur, nommé parmi les pharmaciens chefs des services hors classe (équivalent à général de division).

Vétérinaires des armées

Les vétérinaires des armées sont chargés du soin des animaux militaires (chiens et chevaux) et de missions de santé publique vétérinaire telles que le contrôle, l’expertise et le conseil en matière d'hygiène des aliments et de l’eau, de lutte contre les zoonoses et les épizooties, de police sanitaire vis-à-vis des mouvements d’animaux militaires.Ils peuvent aussi exercer des activités de recherche.

Le SSA compte, en 2016, 70 vétérinaires[19].

Les élèves vétérinaires sont recrutés par un concours sur titres, parmi les candidats admis dans les écoles nationales vétérinaires. Ils contractent un engagement au titre de l'ESA de Lyon-Bron. Ils accomplissent leurs études par détachement auprès de l'école nationale vétérinaire dans laquelle ils ont été admis. Ils passent les mêmes examens que les étudiants civils et soutiennent leur thèse de doctorat vétérinaire en fin de scolarité. À l'issue de ce parcours, ils choisissent leur affectation en fonction de leur classement.

Il est cependant possible d'intégrer ce corps par d'autres moyens. On peut y accéder par recrutements dits « semi-direct » et « latéral » respectivement au cours et à l'issue de la scolarité en école vétérinaire. On peut aussi souscrire un contrat de deux ans renouvelable ou un contrat de réserve pour les vétérinaires libéraux.

Les grades des vétérinaires des armées sont les suivants (entre parenthèses, l'équivalent dans l'armée de terre) :

  • interne des hôpitaux des armées (équivalent à lieutenant) ;
  • vétérinaire (équivalent à capitaine) ;
  • vétérinaire principal (équivalent à commandant) ;
  • vétérinaire en chef (équivalent à lieutenant-colonel puis à colonel) ;
  • vétérinaire chef des services de classe normale (grade situé entre colonel et général de brigade) ;
  • vétérinaire-général, nommé parmi les vétérinaires chef des services de classe normale (équivalent à général de brigade) ;
  • vétérinaire chef des services hors classe ;
  • vétérinaire-général inspecteur, nommé parmi les vétérinaires chefs des services hors classe (équivalent à général de division).

Chirurgiens-dentistes des armées

Les chirurgiens-dentistes des armées sont des personnels chargés de prodiguer des soins dentaires aux forces armées. Leurs missions s'exercent selon quatre type de missions, hiérarchisées selon l'ordre suivant :

  1. activité de soins et réalisation de prothèses ;
  2. aptitude et expertise ;
  3. prévention, information et formation ;
  4. identification.

Ils participent à l'ensemble des missions du service de santé, en France comme à l'étranger. Ils participent aux opérations extérieures au titre du soutien médical spécialisé.

Le SSA compte, en 2016, 45 chirurgiens-dentistes[22].

Ils bénéficient d'un matériel récent, moderne et performant, que ce soit en France ou en opération.

Ils exercent en France soit au sein des hôpitaux d'instruction des armées, soit au sein de services médicaux de base de défense.

Depuis la fin de la conscription, le corps professionnel des chirurgiens-dentistes des Armées a été créé en 2000 afin de répondre aux besoins des forces armées. En fonction des besoins du SSA, il peut être proposé aux élèves ayant échoué à deux reprises au concours de fin de première année commune aux études de santé (PACES), mais étant reçus en rang utile pour les études dentaires, d'être maintenus au sein de l'école du service de santé des armées de Bron afin de suivre une formation de chirurgien-dentiste des armées.

À l'issue de ce parcours, ils choisissent leur affectation en fonction de leur classement.

De 2002 à 2009, l'école du service de santé des armées de Bordeaux a assuré la formation de 3 dentistes des armées, l'école du service de santé des armées de Lyon a quant à elle assuré la formation de 4 chirurgiens-dentistes. Cette voie de formation est actuellement temporairement suspendue.

Il est cependant possible d'intégrer ce corps par d'autres voies. On peut y accéder par recrutement dit « collatéral » en cours d'études odontologiques civiles. On peut aussi souscrire à un contrat (statut d'officier sous contrat, en général pour trois à cinq ans renouvelables) ou à un contrat de réserve pour les chirurgiens-dentistes déjà en exercice. Il est ensuite possible de passer sous statut de carrière par voie de concours interne.

Les grades des chirurgiens-dentistes des armées sont les suivants (entre parenthèses, l'équivalent dans l'armée de terre) :

  • aspirant chirurgien-dentiste ;
  • chirurgien-dentiste des hôpitaux des armées (deux galons : équivalent à lieutenant) ;
  • chirurgien-dentiste (3 galons : équivalent à capitaine) ;
  • chirurgien-dentiste principal (quatre galons : équivalent à commandant) ;
  • chirurgien-dentiste en chef (cinq galons : équivalent à lieutenant-colonel puis à colonel) ;
  • chirurgien-dentiste chef des services de classe normale (grade situé entre colonel et général de brigade) ;
  • chirurgien-dentiste-général, nommé parmi les chirurgiens-dentistes chefs des services de classe normale (équivalent à général de brigade).

Commissaire des armées / santé

Le corps des OCTASSA (officiers du corps technique et administratif du SSA) a été dissous en 2013 et ses officiers versés dans le corps des commissaires des armées.

Militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées

Les militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées (MITHA) sont des paramédicaux et des secrétaires médicales dont le statut est calqué sur celui de la fonction publique hospitalière.

Les MITHA sont répartis en 13 corps : directeurs des soins paramédicaux, cadres de santé, infirmiers, infirmiers anesthésistes, infirmiers de bloc opératoire, préparateurs en pharmacie, orthoptistes, orthophonistes, secrétaires médicales, masseurs-kinésithérapeutes, etc.

Les MITHA sont recrutés sur titres (diplômes) pour servir dans les HIA.

Les sous-officiers des trois armées qui obtiennent le diplôme d'Etat d'infirmier à l'issue d'une préparation à l'école du personnel paramédical des armées (EPPA) passent sous statut MITHA. Ils servent alors majoritairement dans les forces.

Les grades des MITHA sous-officiers sont les suivants (entre parenthèses, l'équivalent dans l'armée de terre) :

  • infirmier de classe normale (équivalent à sergent-chef, adjudant ou adjudant-chef) ;
  • infirmier de classe supérieure (équivalent à adjudant-chef puis à major).

Les grades MITHA officiers sont les suivants (entre parenthèses, l'équivalent dans l'armée de terre) :

  • cadre de santé (lieutenant à capitaine) ;
  • cadre supérieur de santé (commandant) ;
  • directeur des soins de classe normale (lieutenant-colonel) ;
  • directeur des soins hors classe (colonel).

Grades (historiques)

Médecins et pharmaciens

  • Médecin auxiliaire : adjudant
  • Sous-aide major : adjudant-chef
  • Médecin aide major de 2e classe : sous-lieutenant
  • Médecin aide major de 1re classe : lieutenant
  • Médecin major de 2e classe : capitaine
  • Médecin major de 1re classe : commandant
  • Médecin principal de 2e classe : lieutenant-colonel
  • Médecin principal de 1re classe : colonel
  • Médecin inspecteur : général de brigade
  • Médecin inspecteur général : général de division

Vétérinaires

  • Vétérinaire auxiliaire : adjudant
  • Aide vétérinaire : sous-lieutenant
  • Vétérinaire en second : lieutenant
  • Vétérinaire en premier : capitaine
  • Vétérinaire major de 1re classe : commandant
  • Vétérinaire principal de 2e classe : lieutenant-colonel
  • Vétérinaire principal de 1re classe : colonel
  • Vétérinaire inspecteur : général de brigade

Personnel civil

Le SSA compte 4,997 personnels civils[réf. souhaitée].

Le personnel civil est employé sous statut fonctionnaire, ouvrier d’État ou contractuel. Il exerce des fonctions administratives, techniques ou paramédicales. Cinquante-cinq pour cent (55 %) des civils du SSA sont des paramédicaux employés dans les hôpitaux militaires. Les civils sont aussi affectés dans les directions, écoles, établissements de ravitaillement sanitaire et le centre de recherche[23].

Notes et références

  1. M. Pluchon 1985, op. cit, p. 422-427.
  2. P. Pluchon, Histoire des médecins et pharmaciens de marine et des colonies, Privat, (ISBN 2-7089-5322-2), p. 190-192 et 210.
  3. Décret no 2011-1983 du 28 décembre 2011 modifiant certaines dispositions réglementaires relatives aux aumôniers de la défense
  4. Georges Dillemann, « Hommages au médecin-général Jean Lambert des Cilleuls » Revue d'histoire de la pharmacie, 71e année, no 257, 1983. p. 101-102. Consulté le 28 juin 2015
  5. « Fonds Hugues Gounelle de Pontanel : inventaire » [PDF], sur bibliotheque.academie-medecine.fr, (consulté le 7 juillet 2015)
  6. Denise Ferembach, « Léon Pales (1905-1988) » Bull. et Mém. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, t. 5, série XIV, no 4, 1988, p. 297-300
  7. Jacques Serre et al., Académie des sciences d'outre-mer, Hommes et Destins (T.XI) Afrique Noire éditions de L'Harmattan, 2011, p. 435 (ISBN 229654603X)
  8. Médecine & Hygiène (rédaction) « Dominique Dormont (1948-2003) in memoriam » 8 décembre 2003
  9. « Projet du service de santé des armées 2020 », sur defense.gouv.fr,
  10. Éric Deroo, La médecine militaire, le service de santé des armées, Paris, ECPAD, , 232 p. (ISBN 978-2-11-097534-8).
  11. Décret no 2012-117 du 30 janvier 2012 relatif à la contribution du service de santé des armées à la politique de santé publique
  12. « Santé publique », sur defense.gouv.fr,
  13. Marc Dupont, Claudine Bergoignan-Esper et Christian Paire, Droit hospitalier, Paris, Dalloz, coll. « Cours Dalloz / Droit public » (no 188), , 4e éd., 706 p. (ISBN 2-247-05129-4).
  14. Arrêté du 11 juillet 2018 portant organisation du service de santé des armées.
  15. Décret de nomination
  16. « La direction de la médecine des forces s’installe à Tours », sur Site du Service de santé des armées, (consulté le 10 septembre 2018).
  17. « La nouvelle Direction des hôpitaux », sur Site du service de santé des armées, (consulté le 10 septembre 2018).
  18. « Création des Écoles militaires de santé de Lyon-Bron », sur Site du service de santé des armées, (consulté le 10 septembre 2018).
  19. « Effectifs », sur defense.gouv.fr,
  20. Décret no 2008-933 du 12 septembre 2008 portant statut particulier des praticiens des armées
  21. « Décret 2008-967 du 16 septembre 2008 fixant les règles de déontologie propres aux praticiens des armées », sur legifrance.gouv.fr (consulté le 25 juillet 2012)
  22. https://www.defense.gouv.fr/sante/le-ssa/chiffres-cles/effectifs-et-composantes
  23. « Personnel civil », sur defense.gouv.fr,

Bibliographie

  • Pierre Pluchon, Histoire des Médecins et pharmaciens de Marine et des Colonies, (ISBN 27089-5322-2)
  • Aline Lebœuf, Soutien santé : Le défi afghan, Laboratoire de recherche sur la Défense de l'IFRI, coll. « Focus stratégique » (no 19), (ISBN 978-2-86592-676-3, lire en ligne)
  • Médecine et Armées, revue du Service de santé des armées : Tricentenaire du Service de santé des armées, vol. 36 (no 5), (ISSN 0300-4937)
  • Éric Deroo, La médecine militaire : Le service de santé des armées, ECPAD, (ISBN 978-2-11-097534-8)

Voir aussi

Articles connexes

  • Institut de recherche biomédicale des armées
  • Institut de médecine navale du service de santé des armées
  • Institut de médecine tropicale du service de santé des armées
  • École de santé des armées
  • École du personnel paramédical des armées
  • École du service de santé des armées de Bordeaux
  • Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce
  • Hôpital d'instruction des armées Bégin
  • Hôpital d'instruction des armées Percy
  • Hôpital d'instruction des armées Sainte-Anne
  • Hôpital d'instruction des armées Desgenettes
  • Centre d'épidémiologie et de santé publique des armées

Lien externe

  • Portail de la médecine
  • Portail de l’Armée et de l’histoire militaire françaises
This article is issued from Wikipedia. The text is licensed under Creative Commons - Attribution - Sharealike. Additional terms may apply for the media files.