Paul Hoffmann (neurophysiologiste)

Paul Hoffmann (né le  à Dorpat et mort le à Fribourg-en-Brisgau) est un neurophysiologiste allemand surtout connu pour son analyse électrophysiologique du réflexe monosynaptique par stimulation des nerfs mixtes (nommé « réflexe H » en référence à la lettre initiale de son nom), et par sa description, en 1915, du « signe de régénération nerveuse de Hoffmann »[1], simultanément avec celle, analogue, du Français Jules Tinel mais indépendamment de ce dernier[2].

Pour les articles homonymes, voir Hoffmann.
Paul Hoffmann
Biographie
Naissance

Tartu
Décès
(à 77 ans)
Fribourg-en-Brisgau
Nationalité
Allemand
Formation
Université de Marbourg
Activité
Autres informations
Membre de
Leopoldina

Carrière médicale

Fils de l'interniste Friedrich Hoffmann (1843-1924), il entreprend lui-même ses études de médecine aux universités de Leizpig, de Marburg et de Berlin, dont il sort diplômé en 1909. En 1911, il est nommé assistant de Max von Frey à l'université de Wurtzbourg. Il publie trente-deux articles avant le début de la Première Guerre mondiale, et pendant la guerre, il sert dans plusieurs hôpitaux de campagne allemands en France ainsi qu'à l' hôpital militaire de Wurtzbourg[3],[4].

Ses premiers travaux portent surtout sur les potentiels d'action et l'électrophysiologie des nerfs. Il est un auteur et chercheur prolifique et a été salué par certains comme le père de la  neurophysiologie allemande moderne[5].

En 1917, il est nommé professeur associé à l'université Humboldt de Berlin et, en 1924 directeur de l'Institut de Physiologie de université de Fribourg-en-Brisgau. Celle-ci est complètement détruite par un raid aérien en 1944, mais plus tard Hoffmann continue son travail dans un nouveau bâtiment, jusqu'à sa retraite en 1954.

Il est titulaire de diplômes honoraires de l'université Humboldt de Berlin et de l'université de Zurich.

Le signe de Hoffmann-Tinel

C'est en mars et en août 1915, quelques mois seulement avant Jules Tinel que Hoffmann publie deux articles dans la revue Medizinische Klinic, décrivant une méthode d'évaluation du succès des sutures de nerfs et de la régénération nerveuse. Ce signe est positif lorsque le tapotement sur le trajet d'un nerf lésé en aval de la lésion produit une sensation de picotement qui n'est cependant ni durable, ni intense[6],[7],[8]. En octobre 1915, dans un contexte identique de traumatismes de nerfs périphériques sur blessures de guerre, Jules Tinel décrit le même phénomène en français sous le nom de  « signe du fourmillement »[9],[10].

Bien que détenant l'antériorité de la publication du phénomème, Hoffmann ne parvient pas à en obtenir une large reconnaissance. Après la guerre, ce sont les recherches de Tinel qui sont les plus diffusées et dans toutes les régions hormis  l'Allemagne il est connu comme le signe de Tinel.

Notes et références

  1. (en-US) « Paul Hoffmann », sur www.whonamedit.com (consulté le 24 juillet 2018)
  2. (en-US) « Hoffmann's sign (Paul Hoffmann) », sur www.whonamedit.com (consulté le 24 juillet 2018)
  3. Peter J. Koehler, George W. Bruyn et John M. S. Pearce, Neurological Eponyms, Oxford University Press, , 136–140 p. (ISBN 978-0-19-513366-0, lire en ligne)
  4. « Jules Tinel (1879-1952) and Paul Hoffman (1884-1962). », Clin Med Res, vol. 4, no 1, , p. 85–9 (PMID 16718952, PMCID 1435662, DOI 10.3121/cmr.4.1.85)
  5. « Hoffman-Tinel sign. The realities. », Phys Med Rehabil Clin N Am, vol. 9, no 4, , p. 721–36, v (PMID 9894091)
  6. (de)Hoffmann P. Ueber eine Methode, den Erfolg einer Nervennaht zu beurteilen. Med Klin. 1915; 11: 359-360.
  7. (de) Hoffmann P. Weiteres über das Verhalten frisch regenerierter Nerven und über die Methode, den Erfolg einer Nervennaht friihzeitig zu beurteilen. Med Klin. 1915; 1: 856-858.
  8. (en) Hoffmann P, Buck-Gramcko D, Lubahn JD. The Hoffmann-Tinel sign. 1915. J Hand Surg [Br] 1993; 18: 800–805.
  9. Tinel, J. (1915) Le signe du fourmillement dans les lésions des nerfs périphériques. Presse médicale, 47, 388-389
  10. (en)Tinel, J. (1978) The "tingling sign" in peripheral nerve lesions (Translated by EB Kaplan). In: M. Spinner M (Ed.), Injuries to the Ma jor Branches of Peripheral Nerves of the Forearm. (2nd ed.) (pp 8-13). Philadelphia: WD Saunders Co

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