Opticien-lunetier
L'opticien-lunetier est un auxiliaire de santé régi par le code de la santé publique en France détenteur d'un diplôme d'État (brevet de technicien supérieur - Opticien-lunetier en France).
Appellation |
Opticien-lunetier |
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Secteur d'activité |
commercial (industrie de la santé) |
Niveau de formation |
BTS |
Professions voisines |
Conseiller commercial |
IDEO (France) | |
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ROME (France) |
J1405 |
La mission de ce professionnel consiste à améliorer, maintenir, restaurer, et protéger la vision de l’amétrope notamment à travers la fourniture d’un équipement optique.
Il assure à ce titre un rôle commercial dans la fourniture et l'entretien de cet équipement optique.
Pour ce faire, l’opticien a la charge de :
- Mesurer et déterminer la meilleure acuité visuelle compensable en utilisant les principes de la physique de la réfraction et de la physiologie du système visuel ;
- Adapter la prescription dans le cadre du renouvellement ;
- Proposer, réaliser et délivrer les appareillages d’optique aérienne, de contact et les dispositifs destinés à compenser les anomalies de la réfraction oculaire ;
- Améliorer et protéger la vision.
Il procède à la réalisation des montages en optique, il taille et adapte les verres compensateurs dans les montures de lunettes). Il conseille ses clients et vend des équipements permettant la compensation des défauts visuels : lunettes de vue, lentilles de contact, loupes, lunettes de soleil, systèmes d'aide à la vision des malvoyants ou de basse-vision. Il gère son magasin en chef d'entreprise. Le métier d'opticien est un métier polyvalent porté par l'innovation technologique, les tendances de la mode, le vieillissement démographique, et l'évolution du cadre réglementaire, favorisant l'examen de vue (dans les écoles, au permis de conduire).
Sa profession étant fiscalement considérée comme commerciale, la vente des équipements doit nécessairement couvrir l'ensemble de ces activités dont, traditionnellement, celles ne faisant pas l'objet de fournitures ne sont pas facturées. De ce fait, certains pensent que les marges commerciales dégagées sont anormalement élevées, en réalité elles ne le sont pas plus que dans les autres professions cumulant prestations et vente.
La France étant l'un des seul pays dans lequel les lunettes bénéficient d'une prise en charge de l'assurance maladie, certains Organismes Complémentaires de Santé ont, depuis près de vingt ans, appuyé leur développement et leur concurrence sur l'augmentation régulière des remboursements optiques. De ce fait, la part du paiement issue des remboursements étant variable, on peut penser que la compensation visuelle serait l'un des postes de dépenses de santé présentant le plus d'inégalités pour ce qui est du reste à charge du patient. Toutefois il ne faut pas oublier que des solutions à tous tarifs sont proposées par tous les opticiens, il est donc possible dans tous les cas d'acquérir un équipement en fonction de son budget. Les plus démunis bénéficiant généralement de la CMU qui permet d'etre équipé sans aucuns frais puisque l'opticien est tenu de respecter les tarifs qui ont été imposés en 1999.
Métier
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L'opticien est un professionnel qui cumule des compétences scientifiques, techniques et commerciales.
L’opticien a compétence pour :
- Effectuer toutes les mesures nécessaires permettant de déterminer la meilleure acuité visuelle compensable ;
- Prendre les initiatives nécessaires afin d’exécuter des prescriptions médicales, de les adapter dans la limite de ses compétences ou de proposer tout produit, de quelque nature qu’il soit, destiné à compenser les anomalies de la vision ;
- Recommander les services d’un autre professionnel de santé si le problème rencontré ne relève pas de sa compétence ;
- Préconiser l’équipement le mieux adapté aux besoins en tenant compte de l’âge de l’amétrope, de ses conditions de vie, et de son environnement humain et matériel ;
- Réaliser les équipements destinés à compenser les anomalies de la vision ;
- Effectuer les contrôles et le suivi de la fonction visuelle ;
- Prodiguer les conseils d’hygiène et de prévention oculaire ;
- Assurer l’éducation orthétique.
En matière de prévention, il informe le patient sur :
- Les facteurs accidentogènes, notamment les éclairements lumineux, les radiations,… ;
- La protection oculaire sur les lieux de travail ;
- La conduite automobile et en particulier l’acuité minimale exigée par le Code de la route pour les véhicules légers et poids lourds ;
- Les risques liés aux facteurs environnementaux et notamment les éclipses solaires et lunaires, le pollen, les allergies, les réverbérations, les UV,… ;
- Les pathologies liées à l’âge ; il prodigue ainsi les conseils en matière d’ergonomie, en matière de principes de lecture (positionnement, plan de travail…), en matière de prévention des chutes…
Il accueille et conseille une large clientèle majoritairement amétrope en possession ou non d’une ordonnance médicale (Prescription optique). Depuis 2007, la Loi permet la prise en charge par les organismes de remboursements des frais médicaux, du renouvellement par l'opticien de prescription de moins de trois ans pour les personnes de 16 ans et plus (à la date de prescription), dans le cadre d'un tel renouvellement l'opticien est en droit de modifier la prescription initiale et le devoir d'en informer le prescripteur.
Pour compenser les défauts de la vision, il réalise, après une prise de mesures, des lunettes équipées de verres compensateurs qu’il adapte précisément aux paramètres de chaque visage. Habilité à réaliser des examens de la vue, il lui arrive de prendre en charge la totalité des besoins visuels hormis l’aspect médical et pathologique qui reste le domaine exclusif de l’ophtalmologiste.
Il possède le monopole de la fourniture des équipements compensateurs d'amétropies, à ce titre il est le seul à pouvoir délivrer les lentilles de contact correctrices. L'adaptation de ces lentilles est, par la jurisprudence, considérée comme un acte médical; certains opticiens la pratiquent toutefois en accord avec le médecin prescripteur.
La profession est soumise à un cadre légal avec l’obligation d’un diplôme déclaré auprès de l’Agence régionale de santé (ARS). Elle s’exerce dans un local commercial contrôlé.
En conformité avec la convention signée avec la CPAM (Caisse Primaire d'Assurance Maladie), chaque magasin d'optique doit disposer du matériel d'atelier nécessaire à la réalisation des lunettes, et d'un matériel permettant le contrôle des corrections nécessaires, l'espace réservé aux examens visuels doit être isolé visuellement et phoniquement du reste de l'établissement.
L'opticien-lunetier doit pouvoir être identifié par le port d'un badge signalant son titre professionnel[1]. Le client sait ainsi qu'il a affaire à un diplômé d'un BTS (donc bac + 2) d'optique et pas simplement à un vendeur[2]. La présence d'un opticien diplômé pendant la totalité des heures d'ouverture des magasins est obligatoire.
En France, la découpe et le montage des verres compensateurs sont majoritairement réalisés dans les ateliers des opticiens, par l'opticien lui-même ou son personnel. Ce travail respecte les mesures et directives prise lors de la commande. Dans certains cas le montage peut être externalisé auprès d'ateliers indépendants ou des fournisseurs de verres eux-mêmes, principalement pour des réalisations demandant un outillage spécifique et rarement utilisé : tatouage des verres, découpe laser, etc.
Au 1er janvier 2010, la France comptait 20 707 opticiens-lunetiers, 50,3 % de ces opticiens sont des opticiennes[réf. souhaitée].
L’opticien rend compte de son intervention et de ses résultats aux bénéficiaires et aux différents intervenants de la filière de santé visuelle concernés.
L’exercice est réglementé par les articles L.4362-1 et suivants du Code de la Santé Publique et respecte le champ d’intervention des autres professions réglementées.
Titres en Europe
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Le principe de base de l'Union européenne établit que si on est qualifié pour exercer sa profession dans son pays d'origine, on l'est tout autant pour l'exercer dans tout État membre de l'Union. Pour l'opticien, un examen au cas par cas d'équivalence reste à réaliser devant les commissions responsables des professions paramédicales pour obtenir une autorisation. En France, le rôle de l'ophtalmologiste, et l'importance de sa présence dans la prescription de verres ophtalmiques est la source majeure de différences dans les formations des opticiens avec les autres pays européens, où la durée et le contenu des études nécessaires peut varier.
Dans la majorité des pays de l'Europe l'opticien-optométriste réalise l'examen de vue et la vente de lunettes, hormis en Grèce, Slovénie et République tchèque où cette profession ne peut être pratiquée que sous la supervision d'un ophtalmologiste, alors qu'en France il s'insère comme partenaire de celui-ci.
Aux États-Unis
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Pour la quasi-totalité des États, la reconnaissance des compétences est établie par l'American Board of Opticianry pour ce qui concerne les lunettes et le National Contact Lens Examiners pour les lentilles. Ce sont deux organismes distincts qui offrent des titres reconnus et cumulables. Les formations se déroulent sur deux niveaux.
Le premier est un examen en sortie de Lycée technique. Il suffit d'être âgé de 18 ans pour se présenter et une formation présentielle est facultative. À ce niveau, on est formé à la pratique, méthodes de prises de mesures faciales, montage des équipements, langage technique et organismes compétents. Une validation des acquis par l'expérience est possible.
Une expérience de plusieurs années est ensuite nécessaire, en plus du certificat de premier niveau de qualification, pour se présenter aux examens de compétences de niveau avancé. Dès lors qu'on l'obtient, on est autorisé à pratiquer dans toutes les branches de l'optique : comme opticien indépendant, praticien d'ophtalmologie, dans des hôpitaux universitaires, points de vente, centres de soins, cabinet d'optométrie, clinique, ou comme fabricant.
En pratique
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Aux États-Unis, la sensation de handicap face à la nécessité d'une compensation optique reste la sensibilité commune. Le marché de l'optique ophtalmique ne bénéficie pas d'un soutien artistique et médiatique important, contrairement aux lunettes de soleil qui sont un fort accessoire de charme. Le marché "Low Cost" qui prédomine ainsi que le mode de distribution y ont été un frein notable aux progrès techniques. Ainsi, contrairement aux autres pays développés, France, Allemagne, Japon, la presbytie y est encore principalement compensée par des verres bifocaux, les verres progressifs restant peu utilisés, la technologie des équipements fournis y présente donc un retard de plus de 40 ans, poussant certains ressortissants à s'équiper en Europe, principalement en France, lors de séjours de vacances.
L'opticien de niveau avancé peut réaliser l'examen de vue et éventuellement vendre des lunettes en annexe de son cabinet. Il représente une concurrence sévère pour ceux qui ne font que vendre les lunettes sans réaliser la prescription au préalable. Un sentiment d'intimidation devant l'optométriste est tel que bien souvent les patients n'osent pas demander leur prescription simple pour choisir leurs lunettes ailleurs.
En revanche, dès lors que l'opticien obtient son diplôme de niveau avancé, celui-ci joue entièrement le rôle de l'ophtalmologiste français dans la prescription d'ordonnance et n'en exclut pas les méthodes. Il est nécessaire pour lui de se former à l'utilisation du même lourd appareillage que celui du cabinet du médecin, de même que toute influence sur le segment postérieur de l'œil.
Les critères d'obtention de la licence d'exercice sont finalement réservés suivant les dispositions de chaque État.
Notes et références
- Décret d'avril 2007 du ministère de la Santé
- Site sur les différents distributeurs d'optique https://sites.google.com/site/choisirunopticien/
Voir aussi
- Optométrie
- Orthoptie
- Vision humaine
- Lunettes
- lunettes de soleil
- Prescription optique
- Lentilles de contact
- Ophtalmologie
- Institut supérieur d'optique
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