Mycoplasma haemofelis

Mycoplasma haemofelis (anciennement Haemobartonella felis) est une bactérie parasitaire à gram négatif du genre Mycoplasma. Son hôte final de prédilection est le chat domestique (Felis silvestris catus)[1],[2], toutefois, cette bactérie peut infecter par intermittence[2] des félins sauvages comme le Chat d'Iriomote (Prionailurus bengalensis iriomotensis)[3] ou le tigre (Panthera tigris)[2]. Elle apparaît dans les frottis sanguins comme de petits corps coccoïdes (0,6 µm), formant parfois de courtes chaînes de trois à six organismes. Elle est généralement à l'origine de l'anémie infectieuse féline aux États-unis[1].

Mycoplasma haemofelis
Classification
Règne Bacteria
Division Tenericutes
Classe Mollicutes
Ordre Mycoplasmatales
Famille Mycoplasmataceae
Genre Mycoplasma

Nom binominal

Mycoplasma haemofelis
Neimark, 2002[1]

Le génome de Mycoplasma haemofelis contient un assortiment réduit de gènes, limités à la plupart des fonctions cellulaires de base[4]. La bactérie est donc étroitement dépendante de son hôte pour la fourniture d'acides aminés, de cholestérol, de vitamines et d'acides gras. Ces conditions de vie spécifiques et complexes rendent jusqu'à présent impossible la culture de la bactérie à l'extérieur d'un hôte[5].

Les arthropodes sont probablement les principaux vecteurs de l'infection, bien que M. haemofelis soit également connue pour être transmise de la mère au chaton ou à la suite de transfusions sanguines. Des co-infections ou une immunodéficience par le virus leucémogène félin, le virus de l'immunodéficience féline ou d'autres espèces de Mycoplasma peuvent aggraver les symptômes existants ou déclencher des symptômes sur des sujets jusque-là asymptomatiques. Les symptômes comprennent l'anémie, de la léthargie, de la fièvre et l'anorexie[6].

En cas de suspicion, M. haemofelis peut être identifiée par une amplification en chaîne par polymérase de l'ARN ribosomique 16S ainsi que par microscopie optique. Le traitement comprend habituellement l'administration de doxycycline ou d'enrofloxacine pour soigner l'infection et, pour atténuer l'anémie, d'une transfusion sanguine ou de l'administration de glucocorticoïdes[7].

Notes et références

Notes

Références

  1. (en) Joanne B. Messick, « Hemotrophic mycoplasmas (hemoplasmas): a review and new insights into pathogenic potential », Vet Clin Pathol, vol. 33, no 1, , p. 2–13 (DOI 10.1111/j.1939-165x.2004.tb00342.x)
  2. (en) Monika Haefner, Thomas J. Burke, Barbara E. Kitchell, Leigh A. Lamont, David J. Schaeffer, Melissa Behr et Joanne B. Messick, « IDENTIFICATION OF HAEMOBARTONELLA FELIS (MYCOPLASMA HAEMOFELIS) IN CAPTIVE NONDOMESTIC CATS », Journal of Zoo and Wildlife Medicine, vol. 34, no 2, , p. 139-143 (lire en ligne)
  3. (en) Momoko HIRATA, Morihiro TATENO, Masato SAKUMA, Nozomi NAKANISHI, Masako IZAWA, Yumiko ASARI, Maki OKAMURA, Takako SHIMOKAWA MIYAMA, Asuka SETOGUCHI et Yasuyuki ENDO, « An Epidemiological Survey of Hemoplasma Infection in Iriomote Cats (Prionailurus bengalensis iriomotensis) », Journal of Veterinary Medical Science, vol. 74, no 12, , p. 1531-1537 (DOI 10.1292/jvms.12-0094, présentation en ligne)
  4. (en) S Razin, « Peculiar properties of mycoplasmas: the smallest self-replicating prokaryotes », FEMS Microbiol Lett, vol. 100, , p. 423–432 (DOI 10.1111/j.1574-6968.1992.tb14072.x)
  5. (en) Jane E. Sykes, « Feline Hemotropic Mycoplasmas », Vet Clin N Am Small Animal Pract, vol. 40, no 6, , p. 1157–1170 (DOI 10.1016/j.cvsm.2010.07.003)
  6. (en) Infectious diseases of the dog and cat, St. Louis, Mo., 3rd, (ISBN 978-1-4160-3600-5)
  7. (en) AP Santos, RP Santos et Biondo, « Hemoplasma infection in an HIV positive patient, Brazil », Emerg Infect Dis, vol. 14, , p. 1922–1924 (DOI 10.3201/eid1412.080964)

Annexes

Articles connexes

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