Hygiène intime féminine

L'hygiène intime féminine englobe l'ensemble des soins et pratiques relatifs à l'hygiène des organes génitaux féminins comme la vulve et le vagin afin d'éviter les maladies infectieuses locales ou de répondre à des normes imposées par la culture ou la publicité.

Dans l'Histoire

Des pratiques peu documentées

Si les descriptions de l'hygiène corporelle en général font l'objet de nombreux traités et documents historiques, celle propre à l'hygiène féminine intime en particulier est relativement absente. Ce sont surtout les représentations artistiques, qu'elles soient picturales ou littéraires, et les prescriptions religieuses qui abordent le thème[1].

De nombreuses représentations liées à l'imaginaire érotique

Représentant rarement les actes d'hygiène visant la vulve, l'hygiène féminine a fait l'objet d'innombrables représentations de femmes au bain : Rembrandt et sa Bethsabée au bain tenant la lettre de David, les multiples déclinaisons de Suzanne au bain, ou encore Victor Hugo dont le poème Sara la baigneuse a donné lieu à plusieurs reprises picturales. Plus que l'hygiène, c'est pour Denise Jodelet l'appel à l'imaginaire érotique qui est en jeu, avec dans le cas de Suzanne, le fantasme de la purification qui provoque le désir sexuel[1].

La lutte contre l'impureté du sang menstruel dans le judaïsme

Les prescriptions dans le judaïsme sont très détaillées. La Niddah, qui impose la rupture des relations sexuelles avec la femme pendant ses règles, qui est alors considérée comme « impure », prévoit un ensemble de vérifications (bedika) visant à éliminer toute trace d'une goutte de sang qui pourrait souiller l'époux, et sept jours plus tard, le bain rituel, le mikvé. Si cette crainte du sang menstruel se retrouve comme une constante dans de nombreuses cultures, aussi bien pour des religions religieuses que psychanalytiques, la mise en place de périodes d'interdits dans le judaïsme est aussi considéré comme propre à alimenter le désir sexuel, en retardant le moment du plaisir[1].

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Règles d'hygiène intime féminine

Selon le collège national des gynécologues et obstétriciens français, les règles à observer sont assez limitées. Elles consistent à se laver les mains avant tout contact avec les parties génitales, à laver la partie vulvaire une à deux fois par jour, en utilisant des produits pas trop agressifs, de préférence à pH neutre, à préférer les sous-vêtements en matières naturelles, et à éviter la macération humide de ces parties externes. À l'inverse, les toilettes trop fréquentes et le nettoyage du vagin, qui risque de déséquilibrer sa flore, sont à proscrire[2]. En effet, le vagin a une « flore normale » composée des micro-organismes « saprophytes » dite flore de Döderlein qui aide à garder la muqueuse vaginale en bonne santé. Quand l'équilibre normal est perturbé, une infection peut s'ensuivre.

Marché commercial

Alors que pendant de nombreux siècles l'hygiène féminine, tout comme l'hygiène masculine, se limitait généralement à une simple toilette effectuée avec de l'eau et du savon, et que les produits d'hygiène intime étaient réservés à un usage pharmacologique destiné aux personnes souffrant d'affections gynécologiques, ce secteur est devenu au XXe siècle un enjeu commercial. Des publicités ont ainsi fait leur apparition dans le but « d'éduquer » les femmes à la consommation de produits spécifiques, en arguant d'une fragilité de leurs parties génitales[3].

Voir aussi

Notes et références

  1. Jodelet Denise, « Imaginaires érotiques de l'hygiène féminine intime. Approche anthropologique », Connexions 1/2007 (n° 87) , p. 105-127, lire en ligne, DOI:10.3917/cnx.087.0105
  2. Collège national des gynécologues et obstétriciens français et Jacques Lansac, Le Grand Livre de la gynécologie, Eyrolles, (ISBN 978-2-212-55703-9, lire en ligne), p. 26
  3. David Frappart, À la conquête des femmes : confession d'un manager de l'intime, Max Milo, (ISBN 978-2-315-00273-3, lire en ligne), « X »

Liens externes

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