Hexachlorophène

L'hexachlorophène est un puissant bactéricide créé par la société Givaudan.

Hexachlorophène
Identification
Synonymes

2,2'-méthylène-bis(3,4,6-trichlorophénol)
HCP

No CAS 70-30-4
No ECHA 100.000.667
No EC 200-733-8
Code ATC D08AE01
SMILES
InChI
Apparence sans odeur, poudre cristalline blanche[1]
Propriétés chimiques
Formule brute C13H6Cl6O2  [Isomères]
Masse molaire[2] 406,904 ± 0,023 g/mol
C 38,37 %, H 1,49 %, Cl 52,28 %, O 7,86 %,
pKa 4,95
Propriétés physiques
fusion 166,5 °C[3]
ébullition 479 °C[3]
Solubilité 140 mg·L-1 (eau, 25 °C)[3]
Précautions
SGH[4]

Danger
H301, H311, H410,
SIMDUT[5]

Produit non classifié
Transport
-
   2875   
Classification du CIRC
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme[6]
Écotoxicologie
DL50 67 mg·kg-1 (souris, oral)
7,5 mg·kg-1 (rat, i.v.)
46 mg·kg-1 (souris, s.c.)
20 mg·kg-1 (souris, i.p.)[3]
LogP 7,54 (calculé)[1]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Utilisation

Son utilisation dans le talc pour bébés fut longtemps considérée comme bénigne jusqu'à l'éclatement de l'affaire du talc Morhange. En 1971, une affaire semblable avait déjà eu lieu aux États-Unis où l'hexachlorophène était utilisé depuis des années comme désinfectant en solution à 3 % pour la toilette des nourrissons.

L'étude de la toxicité de ce produit a été réduite à sa plus simple expression, et semble n'avoir jamais été complètement publiée[7].

L'étude semble se limiter à soumettre le produit à une dizaine de cochons d'Inde en l'incorporant à l'alimentation. Tous sont morts dans les trois premiers jours de l'expérimentation. En 1939, étant pressés par le temps, les laboratoires ont conservé confidentiellement ces résultats inquiétants.

À cette époque, aucun contrôle n'était imposé sur les produits cosmétiques.

L'hexachlorophène était aussi présent dans les rayures rouges du dentifrice Signal dont la publicité était « Ses rayures rouges contiennent de l'hexachlorophène pour nettoyer et protéger les dents ». À la suite de l'affaire du talc Morhange, ce slogan a disparu.

L'hexachlorophène apportait à ses producteurs le double avantage d'être vendu en tant que produit cosmétique plus dispendieux et d'être vendu en tant que médicament.
L'hexachlorophène a demeuré longtemps commercialisé industriellement sous le nom de « G11 », le cachant ainsi des scientifiques.

Articles connexes

Notes et références

  1. HEXACHLOROPHENE, fiche(s) de sécurité du Programme International sur la Sécurité des Substances Chimiques, consultée(s) le 9 mai 2009
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (en) « Hexachlorophene » sur ChemIDplus, consulté le 6 février 2009
  4. Numéro index 604-015-00-9 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du règlement CE no 1272/2008 (16 décembre 2008)
  5. « Hexachloro-2,2′,3,3′,5,5′-dihydroxy-6,6′-diphénylméthane » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
  6. IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, « Évaluations Globales de la Cancérogénicité pour l'Homme, Groupe 3 : Inclassables quant à leur cancérogénicité pour l'Homme », sur http://monographs.iarc.fr, CIRC, (consulté le 22 août 2009)
  7. Jean D. Lockhart M.D, 1972, HOW TOXIC IS HEXACHLOROPHENE?, Pediatrics, vol. 50, no 2, août 1972, p. 229-235, (lien
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