Dyspepsie
La dyspepsie correspond à un ensemble de symptômes de douleur ou de malaise épigastrique (région supérieure de l’abdomen) dont l’origine se situerait au niveau de l'estomac ou des structures proches.
Ces troubles sont fréquents, chroniques ou ponctuels, pouvant être liés à des causes variées, organiques et fonctionnelles. Des problèmes infectieux, ou de malformation (du système cardia/pylore par exemple) peuvent être en cause, ainsi que des déséquilibres hormonaux (impliquant par exemple la mélatonine[1],[2]).
Épidémiologie, prévalence
Sa prévalence chez l'adulte est comprise entre 20 et 40 %[3].
Classification simple des dyspepsies
De façon simpliste, on peut décrire cinq types de dyspepsie :
- les dyspepsies par « petits estomacs » : le patient a faim, mais est vite rassasié ; il ressent une impression de plénitude (ou de poids) gastrique post-prandiale ;
- les « dyspepsies borboriques » : ballonnement post-prandial important, éructations fréquentes, déglutitions d'air fréquentes, augmentées par l'anxiété ;
- les « dyspepsies par reflux gastro-œsophagien » : brûlure rétro-sternale notamment lorsque le patient se penche en avant, qu'il a mangé plus que de coutume, quand il se repose à plat ;
- les « dyspepsies par ulcérations » gastriques, ou ulcères (notamment la douleur épigastrique qui réveille la nuit), soulagée par l'alimentation et très bien localisée ;
- les « dyspepsies par troubles de la mobilité intestinale » : distension abdominale, satiété rapide, « poids » ou plénitude gastrique, intolérances alimentaires multiples, douleur diffuse, nausées fréquentes, pouvant s'associer à un syndrome d'intestin irritable.
Examens complémentaires
La distinction entre une dyspepsie organique et une dyspepsie fonctionnelle repose sur la fibroscopie œso-gastrique. L'examen n'est cependant pas proposé systématiquement si les symptômes sont anciens, sans critère de gravité, et répondent à un traitement médical.
Traitement
Il existe l'amylodiastase disponible en pharmacie à raison de 3 à 4 comprimés à croquer après le repas ou au moment des troubles[réf. souhaitée], ceci étant un traitement d'appoint.
Il est possible de réduire les symptômes de la dyspepsie par des exercices dont, entre autres, des éructations répétées[4].
Origine du Pepsi-Cola
C'est de la dyspepsie que provient le nom du soda Pepsi-Cola, qui était à l'origine un médicament destiné à lutter contre les problèmes de digestion[5].
Notes et références
- (en) Messner M, Huether G, Lorf T, Ramadori G, Schwörer H. « Presence of melatonin in the human hepatobiliary-gastrointestinal tract » Life Sci. 2001;69:543–51.
- (en) Lu WZ, Gwee KA, Moochhalla S, Ho KY. « Melatonin improves bowel symptoms in female patients with irritable bowel syndrome: a double-blind placebo-controlled study » Aliment Pharmacol Ther. 2005;22:927–34.
- (en) Zagari RM, Fuccio L, Bazzoli F. « Investigating dyspepsia » BMJ 2008;337:a1400.
- Larry Tremblay, Autotraitement du mal de ventre ou Trucs pour ne plus se tordre de douleur, Victoria, C.-B. : Trafford éditeur, 2007. (OCLC 174138294)
- http://www.pepsico.fr/html/marques/produit.php?widcat=12157456C6FE51BBF0&type=boissons&wid=18813456C70A73068B
Voir aussi
Articles connexes
- Intestin
- Crise de foie
- Estomac
- Système digestif
- Mal de ventre
- Dyspepsie atonique
Bibliographie
- (en) Bubenik GA. « Localization, physiological significance and possible clinical implication of gastrointestinal melatonin » Biol Signals Recept. 2001;10:350–366 (Résumé)
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