Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient

Coronavirus

Pour les articles homonymes, voir Mers.
Coronavirus
Particules de MERS-CoV mise en évidence par microscopie électronique à coloration négative.
Classification
Type Virus
Groupe Groupe IV
Ordre Nidovirales
Famille Coronaviridae

Genre

Coronavirus
— auteur incomplet —, date à préciser

Le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV pour Middle East respiratory syndrome coronavirus, anciennement NCoV pour novel coronavirus) est le nom d'un variant de coronavirus hautement pathogène découvert en 2012, provoquant en particulier un symptôme de pneumonie aiguë.

Symptômes

Les symptômes de l'infection par MERS-CoV peuvent être l'insuffisance rénale aiguë et une pneumonie aiguë sévère, qui aboutissent souvent à une issue fatale[1]. Chez les humains, le virus a un fort tropisme pour les cellules épithéliales bronchiques non ciliées, et il a été montré qu'il échappe facilement aux réponses du système immunitaire inné et perturbe la production d'interféron (IFN) dans ces cellules[2],[3].

Enjeux

Le MERS-CoV présente des caractéristiques pouvant le faire classer parmi les causes de maladies émergentes éventuellement susceptibles d'évoluer en pandémie[1]. L'OMS et de nombreux spécialistes l'ont donc rapidement ciblé dans leur veille écoépidémiologique[4].

Histoire

Selon les données épidémiologiques disponibles, ce variant de Coronavirus est apparu au Moyen-Orient dans la péninsule Arabique[1].

Le premier cas humain identifié d'infection par ce virus l'a été chez un Saoudien mort au début de 2012[5].

Ce virus est dit « nouveau » car au moment où il a été découvert (en 2012), il différait fortement des cinq autres coronavirus humains déjà découverts. Quatre de ces virus ne causent que de simples rhumes, anodins ; mais le cinquième est nettement plus pathogène ; c'est le virus du SRAS.

Chez les premiers malades identifiés, ce virus s'est montré très pathogène, ce qui explique la mise en place rapide d'un dispositif de veille et réponse épidémiologique international concernant cette souche de coronavirus.

La plupart des cas étaient situés dans la péninsule arabique, mais, le 8 mai 2013, un premier cas a été confirmé en France par le Centre national de référence de l’Institut Pasteur[6],[1], le ministère français de la santé affirme alors qu'il s'agit du seul cas confirmé en France, tout en précisant que l'homme revenait d'un séjour à Dubaï[7].

Le 12 mai, un second cas était annoncé en France (le voisin de chambre du premier cas[8]). À peu près au même moment, deux autres décès étaient signalés dans la région d'Al-Hassa (Arabie saoudite)[9]. En juin 2013, lors d'une réunion d'urgence, l'OMS a déclaré : « Le nouveau coronavirus semble préférer la saison chaude (l'été) pour se répandre et contaminer ses hôtes. Sur la planète, on constate que celui-ci s'est facilement étendu (géographiquement et en une seule année) ; ce n'est plus seulement le Moyen-Orient qui en est affecté. Les voyageurs ne s'inquiètent pas assez du virus ; cela facilite l'évolution de la contagion et même une mutation. Les conséquences sont malheureusement observables sur notre carte de surveillance épidémiologique. Voilà que plusieurs pays d'Europe de l'Ouest sont touchés. Ce virus pourrait donc muter, s'adapter aux différents climats et différentes saisons. Ainsi, il provoquerait une véritable pandémie en se transmettant très facilement d'homme à homme. De plus, MERS-COV tue dans 1 cas sur 2 »[réf. nécessaire].

Premier cas humain identifié : Il s'agit d'un homme originaire du Qatar mort à Jeddah (Arabie saoudite) en juillet 2012, tombé malade après un voyage en Arabie saoudite, et ensuite diagnostiqué (en septembre 2012) mort de ce virus[10],[11],[12]. Ce cas a été rapporté par Ali Mohamed Zaki de l'Hôpital Soliman Fakeeh de Jeddah, sur ProMED-mail (le réseau international de veille sur les maladies émergentes[13]) le 15 septembre 2012[10]. Le virus n'est pas encore identifié, mais au vu des symptômes, les experts évoquent rapidement la possibilité qu'il s'agisse d'un virus grippal d'un paramyxovirus ou d'un coronavirus. La piste du coronavirus est rapidement confirmée et l'information a rapidement été portée à la connaissance des réseaux de veille épidémiologique spécialisés dans la détection d'éventuelles maladies émergentes[10], via les réseaux ProMed notamment[13], puis de l'OMS et de l'OIE, de l'International society for infectious diseases (ISID[14]) et le réseau « Infectious Animal and Zoonotic Disease Surveillance » FAS, portail de l'ONG : Infectious Animal and Zoonotic Disease Surveillance et beaucoup d'autres de par le monde, puis par les médias.

Deuxième cas humain identifié : Il a été rapporté en septembre 2012 par l'agence anglaise de protection de la santé (United Kingdom's Health Protection Agency (en))[15]. C'est un homme, Qatari, de 49 ans, tombé malade après un voyage en Arabie saoudite, porteur du même virus[10], et traité en soins intensifs dans un hôpital de Londres. Au même moment, d'autres cas possibles font l'objet d'enquêtes, et le degré de virulence et contagiosité du virus n'est pas encore clair[10]. Ce patient a été traité pour une maladie respiratoire, mais il a aussi développé une insuffisance rénale aiguë[16].

En raison de son caractère hautement pathogène et des symptômes qu'il provoque, ce virus a été comparé dès les premiers rapports le concernant au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)[5], avec suspicion d'une origine animale. Les deux premiers patients étant tombés malades à plus de 2 mois d'intervalle, on suppose que le premier n'a pas infecté le second, et qu'il doit exister un réservoir animal, comme cela est le cas avec la plupart des virus infectant l'Homme[17].

En juin 2015, premier cas mortel de l'année de ce virus constaté en Allemagne sur un patient de 60 ans de retour des Émirats arabes unis[18].

Réactions de l'OMS

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu'elle était « engagé à caractériser davantage le nouveau coronavirus » et qu'elle a « immédiatement alerté l’ensemble de ses États-Membres. L'OMS coordonne le dispositif qui se met en place, et fournit des recommandations aux autorités sanitaires et aux organismes sanitaires spécialisés »[19].

L'agence du Royaume-Uni pour la protection de la santé travaille au séquençage génétique de ce virus, à partir des ARN viraux obtenus à partir du patient du Qatar[5],[20]. En mai 2014, l'OMS déconseille aux Européens de se rendre en Arabie Saoudite. Ce n'est en aucun cas une quelconque interdiction pour l'instant. Toutefois, le 2 mai 2014, l'OMS s'exprime dans un communiqué : "Si les voyageurs ne se préoccupent pas de la situation au Moyen-Orient et si de nouveaux cas venaient à apparaître en Europe, nous activerons alors le plan d'alerte 3/6 et ce sera une première depuis la pandémie de 2009. Le séjour en Arabie Saoudite est hautement risqué et il en dépend désormais de la population mondiale". Le 3 mai 2014, l'OMS alerte sur un premier cas aux États-Unis et depuis ce jour, elle déconseille formellement à tous les voyageurs de se rendre en Arabie Saoudite. Ainsi, elle a déclaré dans un bulletin adressé aux voyageurs : "Évitez un contact trop rapproché avec les habitants de ce pays. Une épidémie importante peut encore être évitée". Le 10 mai 2014, l'OMS annonce pour le 13 mai prochain une réunion d'urgence avec tout son comité, à la suite de nombreuses recrudescences de cas en Arabie Saoudite et notamment à Djeddah. Un envoyé spécial de l'OMS et qui s'est rendu en Arabie Saoudite a demandé que l'hygiène soit plus importante qu'actuellement dans ce pays. Il a affirmé que l'augmentation rapide et importante des cas en péninsule arabique est directement liée à ce problème.

Zoonose ?

Les virus de ce type sont fréquemment zoonotiques, c'est-à-dire que, comme les virus grippaux, ils peuvent à la fois infecter une ou plusieurs espèces animales et l'être humain et - au gré de certaines mutations - passer d'une espèce à l'autre, parfois en devenant inhabituellement pathogènes, par exemple parce que le système immunitaire du « nouvel hôte » n'y est pas adapté.

Dans ce type de circonstances, les écoépidémiologistes cherchent donc quelle peut être l'espèce réservoir (oiseau et/ou mammifère en général) et s'il existe des circonstances écoépidémiologiques pouvant expliquer ou faciliter la diffusion d'un « nouveau » virus (maladie émergente), et s'il existe éventuellement un risque pandémique.

Le virologue Ron Fouchier, travaillant au centre médical Érasme de Rotterdam (Pays-Bas), spécialiste des virus respiratoires hautement pathogènes, a rapidement émis l'hypothèse que le virus pourrait avoir comme origine un virus infectant des chauves-souris[17].
Un scientifique saoudien ayant isolé ce virus lui a envoyé un échantillon du virus pour savoir s'il pouvait s'agir d'un paramyxovirus[10]. R. Fouchier lui a demandé s'il l'avait déjà testé comme potentiel coronavirus (ce qui est possible grâce à un test développé par le US CDC qui permet de tester tous les coronavirus connus)[10]. Durant le transfert du virus au laboratoire néerlandais de R. Fouchier, ce test a confirmé qu'il s'agissait effectivement d'un coronavirus. Fouchier, disposant du matériel nécessaire, a néanmoins séquencé le génome de ce virus[10]. Il a aussi d'ailleurs fait breveter ce génome, malgré les protestations de responsables saoudiens qui n'avaient pas formellement autorisé le transfert initial du virus[21].

Données épidémiologiques complètes

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Nombre de cas confirmés
  •      Plus de 50 cas
  •      Plus de 5 cas
  •      Plus de 1 cas

Une nouvelle forme de coronavirus émerge vers l'Arabie Saoudite en septembre 2012. En février 2013, le premier foyer « familial » est confirmé au Royaume-Uni, à Manchester, chez un patient ayant récemment voyagé au Moyen-Orient et au Pakistan, c'était le 10e cas au niveau mondial[22]. Le fils de cet homme a ensuite contracté le virus, ce qui a fourni la première preuve solide de la transmission interhumaine[23],[24]. Le père est mort le 19 février 2013[25],[26].

En juin 2013, l'OMS déclare que « le risque de transmission inter-humaine est certaine. Ce coronavirus se transmet localement entre hommes ». Le 25 juin 2013, « Genève s'attend de pied ferme à voir apparaître le nouveau coronavirus » (a informé l'OMS).[réf. nécessaire]

Début juillet, L'OMS déclare son inquiétude concernant le pèlerinage de la Mecque qui doit bientôt débuter (septembre-octobre 2013), craignant ainsi une importante propagation du MERS-CoV à l'échelle mondiale. L'OMS organise un Comité d'Urgence le 9 juillet 2013 (le premier depuis l'annonce de la première pandémie du XXIe siècle, celle du virus H1N1 de 2009). Le même jour, l'OMS souhaite renouveler ce Comité d'Urgence (qui fut finalement un échec en termes de débat)[réf. nécessaire]. Toutes ces informations étaient déjà connues. Le même jour[Quand ?], Les Émirats arabes unis annoncent un premier cas confirmé de coronavirus, un homme âgé de 82 ans actuellement hospitalisé, selon l'agence de presse officielle WAM.[Passage à actualiser][réf. nécessaire] Le citoyen émirati ayant contracté le virus souffre d'un cancer et est actuellement soigné dans un hôpital de la capitale, indique l'autorité sanitaire d'Abu Dhabi dans un communiqué tard jeudi, précisant qu'il s'agit du premier cas recensé dans les Émirats.[Passage à actualiser] Le second Comité d'Urgence de l'année se déroule le 17 juillet 2013[réf. nécessaire]. L'organisation mondiale de la santé déclare le 28 juillet que 90 cas ont été recensés.[réf. nécessaire] À cette date, les victimes s'élèvent à 46.[réf. nécessaire] D'ailleurs, un nouveau décès lié au coronavirus en Arabie saoudite, le 26 juillet 2013, pousse les autorités à être encore plus vigilantes. Désormais, l’OMS conseille aux voyageurs présentant les symptômes d’une infection respiratoire sévère de subir un dépistage le plus rapidement possible. L'Organisation mondiale de la santé estime fin juillet 2013 que le MERS, qui peut provoquer de la fièvre, une toux et une pneumonie, n'avait pas atteint un potentiel pandémique et pourrait tout simplement disparaître. Mais l'OMS redoute une accentuation du phénomène alors que des centaines de milliers de musulmans se rendent en Arabie saoudite durant le mois de ramadan pour l'oumrah, un pèlerinage qu'ils peuvent effectuer à tout moment de l'année.[réf. nécessaire]

Le 2 août 2013, 3 nouveaux cas sont recensés en Arabie saoudite (portant à 74 le nombre d'infectés dans ce pays depuis l'apparition du nouveau coronavirus) et (le même jour), l'OMS commence à penser que l'Arabie saoudite serait sa source et son point d'origine; ce qui expliquerait depuis le début le nombre accru de cas dans cette zone géographique.[réf. nécessaire] L'état du second patient français reste sérieux, il était toujours hospitalisé à Lille au 21 août 2013 mais ce dernier n'est plus atteint par le MERS-CoV.[Passage à actualiser][réf. nécessaire] L'origine du MERS-CoV, les chauve-souris, est confirmée le 23 août 2013 par les experts de l'OMS.[réf. nécessaire] Le 29 août, l'OMS dresse un bilan au niveau mondial, la barre des 100 cas est dépassée pour atteindre 104 cas confirmés dont 49 mortels.[réf. nécessaire]

[style à vérifier] Le 5 octobre, après un mois de silence, six nouveaux cas sont confirmés en Arabie Saoudite. En avril 2014, le MERS-Cov se répand de plus en plus vite en Arabie Saoudite (faisant craindre aux autorités et à l'OMS une possible mutation du virus). Le 1er mai 2014, un premier cas est confirmé en Égypte.

Le bilan officiel de l'OMS du 26 avril 2014, fait état de 293 cas confirmés d'infection, dont 93 morts, essentiellement en Arabie Saoudite. Le bilan des autorités saoudiennes fait quant à lui état au 30 avril 2014 de 361 cas et 107 décès[27]. Le 2 mai, à Atlanta aux États-Unis, un premier cas est déclaré et le CDC craint une grave épidémie.

Pays touchés et évolution

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A avril 2014, on constate que le nouveau coronavirus reste très actif en Arabie Saoudite.

Au 30 mai 2014, plus de 15 pays sont touchés par MERS-CoV, pour un total ci-dessous de 937 cas dont 341 décès. Il est pourtant peu contagieux d'après le CDC.

Au Moyen-Orient

  • Arabie saoudite (pays le plus touché) = 688 cas confirmés / 282 décès (prouvés scientifiquement)
  • Jordanie = 5 cas confirmés / trois décès (prouvés scientifiquement)
  • Émirats arabes unis = 18 cas confirmés / huit décès (prouvé scientifiquement)
  • Qatar = 14 cas confirmés / six décès
  • Tunisie = 7 cas confirmés / trois décès (prouvé scientifiquement)
  • Égypte = 1 cas confirmé / aucun décès

En Europe

  • Grande-Bretagne = 3 cas confirmés / deux décès (prouvés scientifiquement)
  • Allemagne = 1 cas confirmé / un décès
  • France = 2 cas confirmés / un décès (prouvé scientifiquement)
  • Italie = 3 cas confirmés / aucun décès
  • Pays-Bas = 3 cas confirmé / aucun décès

Dans le monde

  • Philippines = 2 cas / aucun décès
  • Australie = 1 cas (suspect) / aucun décès
  • États-Unis = 2 cas
  • Corée du Sud = 186 cas, 35 décès (8 juillet 2015)[28]
  • d'autres pays semblent touchés
  • Thaïlande = 1 cas

Le virus a continué à s'étendre de plus en plus à travers le monde.

Près d'un an plus tard, au 16 juin 2015, l'OMS annoncait un total mondial de 1 293 contaminés (+34 % par an) et 458 morts (+31 % par an), répartis dans 25 pays[29], soit une létalité d'un peu plus d'un cas sur 3.

En France

En 2013, deux premiers cas détectés d'infection par le « nouveau coronavirus » hautement pathogène ont été détectés en France.

Tous deux ont été trouvés dans le Nord-Pas-de-Calais : le 7 mai chez un patient masculin de 65 ans revenant d'un voyage en Arabie saoudite (dans l'est du royaume) puis, le 12 mai 2013, chez un patient qui avait partagé la chambre d'hôpital du premier (fin avril 2013), avant que son infection ne soit connue, ce qui a justifié la mise en place d'un dispositif d'enquête et d'épidémiosurveillance avec l'Institut de veille sanitaire et sa cellule régionale, l’Institut Pasteur et l'ARS Nord–Pas-de-Calais, sous l'égide du ministère de la Santé et de la Direction Générale de la Santé (DGS). Un numéro vert d'information grand public a été ouvert[30] (valable pour toute la France). Le 4 juillet 2013, on apprend par une porte-parole de l'AFP que l'état de santé du second patient (hospitalisé à Lille en France) reste toujours critique mais très stationnaire. Le même jour, on apprend un nouveau décès en Grande-Bretagne.

Les deux patients ont été hospitalisés et mis en quarantaine au CHRU de Lille où ils ont dû être placés sous assistance respiratoire (« extra-corporelle » pour le 1er cas à la suite d'une défaillance respiratoire[31]), alors que leurs proches ou les personnes avec lesquels ils ont eu des contacts récents étaient recherchés. Ces derniers ont reçu l'interdiction de se rendre dans des lieux publics ou de recevoir de la visite et l'ARS (Agence Régionale de Santé) les contacte deux fois par jour pour vérifier qu'ils ne développent pas de symptômes de la maladie.

Selon le professeur Arnaud Fontanet (chef de l'unité des maladies émergentes à l'Institut Pasteur), il existe de « grandes similitudes » entre cette infection et le Sras (« dans les deux cas, les symptômes sont respiratoires et la transmission s'exerce par voie respiratoire et par contact rapproché ».

Origine

Au début de l'infection, le vecteur supposé était une chauve-souris endémique dans cette région, du fait de la proximité génétique entre MERS-CoV et un autre coronavirus transmis par des chauves-souris au Japon (HK5-CoV)[32]. Des études plus poussées ont infirmé ce résultat et ont démontré que les vecteurs du MERS-CoV sont les camélidés présents en Arabie Saoudite, notamment le dromadaire[33],[34],[35].

Transmission et contagiosité

En mai 2014, l'OMS estime que le MERS-CoV se transmet par les postillons et le toucher (un peu comme la grippe ordinaire). Ce virus contamine la personne dans les deux jours qui suivent un contact direct avec la personne infectée. La contagion se fait rapidement. Le virus semble moins mortel que ce que l'OMS pensait en 2013. Cette maladie serait estimée létale dans 38 % des cas en mai 2014. Ce virus provient directement des dromadaires et il se transmet à l'homme par les yeux et le nez. La transmission interhumaine est certaine. Les personnes exposées à un risque élevé de maladie grave due à ce virus devront éviter les contacts rapprochés avec des animaux lorsqu’elles se rendent dans des fermes ou des élevages situés dans des zones où l’on sait que le virus peut être en circulation. Pour le grand public, ceux qui visitent une ferme ou un élevage devront observer les mesures générales d’hygiène, comme se laver régulièrement les mains avant et après avoir touché des animaux, éviter les contacts avec des animaux malades...

Une substance susceptible d'agir contre les coronavirus a été identifiée par des chercheurs suisses et suédois. Elle se nomme : "K22" et semble également efficace contre le SRAS. Il n'existait en 2014 aucun médicament contre cette épidémie.

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Notes et références

  1. « Les autorités sanitaires suisses se préparent à faire face au coronavirus », RTS Info, Radio télévision suisse « 19:30 le journal », (lire en ligne [vidéo])
    « Le virus qui a pour foyer l'Arabie saoudite a infecté au moins 94 personnes dont 46 sont décédées. Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) se préparent à accueillir d'éventuels cas de contamination. »
  2. E. Kindler, HR. Jónsdóttir, D. Muth, OJ. Hamming, R. Hartmann, R. Rodriguez, R. Geffers, RA. Fouchier et C. Drosten, « Efficient Replication of the Novel Human Betacoronavirus EMC on Primary Human Epithelium Highlights Its Zoonotic Potential », MBio, vol. 4, no 1, , e00611–12 (PMID 23422412, PMCID 3573664, DOI 10.1128/mBio.00611-12)
  3. VS. Raj, H. Mou, SL. Smits, DH. Dekkers, MA. Müller, R. Dijkman, D. Muth, JA. Demmers et A. Zaki, « Dipeptidyl peptidase 4 is a functional receptor for the emerging human coronavirus-EMC », Nature, vol. 495, no 7440, , p. 251–4 (PMID 23486063, DOI 10.1038/nature12005)
  4. Serge Morand et Muriel Figuié, Emergence de maladies infectieuses : Risques et enjeux de société, Éditions Quæ, coll. « Matière à débattre et décider », , 136 p. (ISBN 978-2-7592-2490-6 et 2-7592-2490-2, ISSN 2115-1229, présentation en ligne, lire en ligne)
  5. Michaeleen Doucleef, « Scientists Go Deep On Genes Of SARS-Like Virus », Associated Press, (lire en ligne)
  6. AFP, « Un premier cas confirmé en France du nouveau virus proche du SRAS », sur liberation.fr, (consulté le 9 mai 2013)
  7. Organisation mondiale de la Santé, « Infection par le nouveau coronavirus – mise à jour », sur Organisation mondiale de la Santé, (consulté le 12 mai 2013)
  8. Ministère de la santé, « Nouveau coronavirus - Point de situation : Un nouveau cas d’infection confirmé », sur sante.gouv.fr, (consulté le 12 mai 2013)
  9. Angus McDowall, « Two more people die of novel coronavirus in Saudi Arabia », Reuters, (lire en ligne)
  10. Martin Enserink Ron Fouchier on the New Coronavirus: We Need to Fulfill Koch's Postulates ; News.sciencemag.org ; publié 2012-09-24, consulté 2013-05-14
  11. Stephanie Nebehay, « WHO issues guidance on new virus, gears up for haj », Reuters, (lire en ligne)
  12. Scientists race to understand deadly new virus March 23, 2013; Vol.183 #6 Science News
  13. FAS, Portail ProMED (the FAS policy initiative calling for global monitoring of emerging diseases), qui est un programme de biosécurité hébergé par la [http://www.fas.org/index.html FAS (Federation of american scientists; Fédération des scientifiques américains)
  14. ISID, Portail de l'International Society for Infectious Diseases (ISID), consulté 2013-05-14
  15. United Kingdom's Health Protection Agency (HPA), Organisme public non ministériel anglais.
  16. Miriam Falco, « New SARS-like virus poses medical mystery », CNN, (lire en ligne)
  17. Michaeleen Doucleff, « Holy Bat Virus! Genome Hints At Origin Of SARS-Like Virus », NPR, (lire en ligne)
  18. « Coronavirus Mers : premier cas mortel en Europe en 2015 », sur lesechos.fr, (consulté le 17 juin 2015)
  19. Organisation mondiale de la Santé, « Infection due à un nouveau coronavirus – bulletin », sur Organisation mondiale de la Santé, (consulté le 27 septembre 2012)
  20. « How threatening is the new coronavirus? », BBC, (lire en ligne)
  21. The Economist, « Pandemic preparedness: Coming, ready or not », sur economist.com, (consulté le 12 mai 2013)
  22. (en) WHO: Novel coronavirus infection –update (11 February 2013) (consulté le 13 février 2013)
  23. (en) James Gallagher, « Coronavirus: Signs the new Sars-like virus can spread between people », BBC News, (consulté le 13 février 2013)
  24. (en) WHO: Novel coronavirus infection – update (13 February 2013) (consulté le 13 février 2013)
  25. (en) Kate Kelland, « Britain dies after contracting new SARS-like virus », Reuters, (consulté le 19 février 2013)
  26. (en) Anna Hodgekiss, « Sars-like virus claims first UK victim after man, 39, dies at a Birmingham hospital », sur www.dailymail.co.uk, The Daily Mail, (consulté le 19 février 2013)
  27. « Un cas de coronavirus MERS aux États-Unis », sur www.lefigaro.fr Le Figaro, (consulté le 2 mai 2014)
  28. http://french.yonhapnews.co.kr/national/2015/07/08/0300000000AFR20150708001400884.HTML
  29. (ja)http://www.asahi.com/articles/ASH6J7DFYH6JULBJ01Y.html?iref=comtop_6_03
  30. Numéro vert, concernant le « nouveau coronavirus » : 0 800 13 00 00
  31. AFP/France 3 (2013), Coronavirus : l'état de santé du 2e malade se dégrade, publié 13 mai 2013, consulté 13 mai 2013
  32. (en) Susanna K. P. Lau, Kenneth S. M. Li, Alan K. L. Tsang et Carol S. F. Lam, « Genetic Characterization of Betacoronavirus Lineage C Viruses in Bats Reveals Marked Sequence Divergence in the Spike Protein of Pipistrellus Bat Coronavirus HKU5 in Japanese Pipistrelle: Implications for the Origin of the Novel Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus », Journal of Virology, vol. 87, no 15, , p. 8638–8650 (ISSN 0022-538X et 1098-5514, PMID 23720729, DOI 10.1128/JVI.01055-13, lire en ligne)
  33. Hamzah A. Mohd, Jaffar A. Al-Tawfiq et Ziad A. Memish, « Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus (MERS-CoV) origin and animal reservoir », Virology Journal, vol. 13, (ISSN 1743-422X, PMID 27255185, PMCID PMC4891877, DOI 10.1186/s12985-016-0544-0, lire en ligne)
  34. Ziad A. Memish, Matthew Cotten, Benjamin Meyer et Simon J. Watson, « Human Infection with MERS Coronavirus after Exposure to Infected Camels, Saudi Arabia, 2013 », Emerging Infectious Diseases, vol. 20, no 6, , p. 1012–1015 (ISSN 1080-6040, PMID 24857749, PMCID PMC4036761, DOI 10.3201/eid2006.140402, lire en ligne)
  35. Mohamed Ali, Rabeh El-Shesheny, Ahmed Kandeil et Mahmoud Shehata, « Cross-sectional surveillance of Middle East respiratory syndrome coronavirus (MERS-CoV) in dromedary camels and other mammals in Egypt, August 2015 to January 2016 », Euro Surveillance: Bulletin Europeen Sur Les Maladies Transmissibles = European Communicable Disease Bulletin, vol. 22, no 11, (ISSN 1560-7917, PMID 28333616, PMCID PMC5356426, DOI 10.2807/1560-7917.ES.2017.22.11.30487, lire en ligne)

source: OMS (organisation mondiale de la santé)

Voir aussi

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Liens externes

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