Alirocumab

L'alirocumab est un anticorps monoclonal humain à l'étude dans le traitement de l'hypercholestérolémie[1]. Cet anticorps est aussi connu sous les noms de code REGN727 et SAR236553[2].

Ce médicament de la classe des anti-PCSK9 a été mis au point par Regeneron Pharmaceuticals (en) et codéveloppé par Regeneron et Sanofi.

Mode d'action

L'alirocumab est dirigé contre le PCSK9. Il s'administre en injection sous cutanée toutes les deux semaines. En association avec une statine, il diminue jusqu'à 60 % le taux de LDL-cholestérol ainsi que celui des triglycérides[3],[4].

Il a aussi été retrouvé, a posteriori, une diminution de la survenue d'accidents cardiovasculaires, dans une étude contre placebo mettant également en évidence une baisse du LDL, réalisée chez des patients qui avaient un LDL élevé malgré un traitement par statine préalable, et qui soit avaient une hypercholestérolémie familiale hétérozygote, soit étaient à haut risque cardiovasculaire[5].

Effets secondaires

Les effets secondaires retrouvés étaient des réactions locales au site d'injection et des effets ophtalmologiques : plus de cataractes chez les patients ayant le taux le plus bas de LDL[6]. Une étude a montré une augmentation modérée des troubles cognitifs[5], mais cela n'a pas été retrouvé dans une méta-analyse[6].

Mise sur le marché

Le , l’alirocumab (Praluent) a reçu un avis favorable du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) dans le traitement de l’hypercholestérolémie familiale chez les patients qui ne répondent pas à la prise de statines à dose optimale ou qui ne peuvent pas en prendre[7].

le coût d'un an de traitement par Praluent est évalué à 14 600 dollars en 2015[8] ce qui crée une polémique sur son remboursement par les gestionnaires américains de régimes d'assurance-santé[9].

Notes et références

  1. International Nonproprietary Names for Pharmaceutical Substances (INN), World Health Organization
  2. C. Sheridan, « Phase 3 data for PCSK9 inhibitor wows », Nature Biotechnology, vol. 31, no 12, , p. 1057-1058 (PMID 24316621, DOI 10.1038/nbt1213-1057, lire en ligne)
  3. McKenney JM, Koren MJ, Kereiakes DJ et al. Safety and efficacy of a monoclonal antibody to Proprotein Convertase Subtilisin/Kexin Type 9 Serine Protease, SAR236553/REGN727, in patients with primary hypercholesterolemia receiving ongoing stable atorvastatin therapy, J Am Coll Cardio, 2012;59:2344–2353
  4. Stein EA, Mellis S, Yancopoulos GS et al. Effect of a monoclonal antibody to PCSK9 on LDL cholesterol, N Engl J Med, 2012;366:1108-1118
  5. Robinson JG, Farnier M, Krempf M et al. Efficacy and safety of alirocumab in reducing lipids and cardiovascular events, N Engl J Med, 2015;372:1489-1499
  6. (en) Robinson JG, Rosenson RS, Farnier M et al. « Safety of very low low-density lipoprotein cholesterol levels with alirocumab: pooled data from randomized trials » J Am Coll Cardiol. 2017;69:471–482.
  7. (en) « Praluent recommended for approval to lower cholesterol », sur http://www.ema.europa.eu, EMA, (consulté le 31 août 2015).
  8. (en) William H. Shrank, Jane F. Barlow, Troyen A. Brennan, « New Therapies in the Treatment of High Cholesterol », JAMA, (DOI 10.1001/jama.2015.10017, lire en ligne).
  9. (en) William Shrank, Alan Lotvin, Surya Singh et Troyen Brennan, « In The Debate About Cost And Efficacy, PCSK9 Inhibitors May Be The Biggest Challenge Yet », sur http://healthaffairs.org, (consulté le 5 septembre 2015).

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