Alcalophile
Un organisme vivant est dit alcalophile, alcaliphile ou alcalinophile[1] (littéralement « qui aime les milieux alcalins »), lorsque sa survie n'est possible que dans un milieu basique, avec un développement optimal situé à au moins 9 unités de pH. On parle plutôt d'organisme alcalotolérant lorsqu'il supporte des milieux aux pH supérieures à 9 mais dont le développement optimal est située autour de 7 ou moins. Selon le contexte, on peut également parler d'organisme acidophobe[2] ou acidofuge[3] pour souligner la crainte des milieux acides. De façon plus ambiguë, un organisme alcalophile peut être considéré extrêmophile lorsqu'il vit dans un milieu fortement basique. La bactérie Bacillus alcalophilus (en) est un exemple d'organisme alcalophile.
En botanique, on parle plutôt d'organisme basiphile[4] ou calcicole pour désigner une plante préférant respectivement les sols basiques ou calcaires. Le ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis) est un exemple de plante basiphile.
Certains organismes peuvent paraître alcalotolérant ou alcalophile selon les conditions environnementales, dont la disponibilité en nutriments, les ions sodium, la température, etc.
Habitat
Des organismes bactériens alcalophiles sont trouvés dans les poches ou lacs naturels de soude, ou encore dans les effluents très alcalins de cimenteries[5].
Usages
Ces organismes intéressent l'industrie qui cherche à utiliser leurs enzymes pour des usages industriels ou de nettoyage (solutions alcalines de détergents).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
- Définition de « alcalinophile » dans le grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française
- Définition de « acidophobe » dans le grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française
- Jean-Michel Gobat, Michel Aragno et Willy Matthey, Le sol vivant: bases de pédologie, biologie des sols, 107 p.
- Définition de « basiphile » dans le grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française
- Daniel Prieur, Article « Jusqu'où la vie se niche-t-elle ? », Journal Pour la science, Juillet-Septembre 2008, p 43
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