Études de médecine
- Les études de médecine permettent d'acquérir les connaissances scientifiques et la compétence clinique nécessaires afin d'exercer la profession de médecin.
Algérie
Les étudiants en médecine en Algérie doivent en général suivre une formation de sept ans pour un médecin généraliste, composée de trois ans d'études précliniques, trois ans d'études cliniques et un internat (un an). Ils pourront ensuite se présenter pour le concours national de résidanat pour les études de spécialisation.
L'admission en faculté de médecine se fait par sélection des étudiants au niveau baccalauréat. Une mention Très Bien (plus de 16/20) au baccalauréat est généralement nécessaire pour accéder aux études de médecine. Mais la sélection peut être plus ou moins rude, cela varie d'une année à l'autre. Les études de médecine en Algérie sont réservées exclusivement aux titulaires du baccalauréat de série « Sciences expérimentales »,mais les branches: « Mathématiques » et « Techniques mathématiques » sont désavantagées.
Après la réussite au concours national de résidanat, les étudiants admis seront classés selon la moyenne obtenue, puis repartis sur les différents postes disponibles pour poursuivre des études de quatre à cinq ans (par exemple, cinq ans pour la médecine interne et pour la chirurgie cardiaque...), pour ensuite passer le DEMS, diplôme d'étude médicale spécialisée.
Enfin, ils pourront pratiquer dans un hôpital de l'État. Ils ne pourront pratiquer en privé qu'après avoir pratiqué deux ans ou plus dans un hôpital de l'État. NB : aucune mention n'est exigée pour accéder à des études de médecine. La sélection se fait par l'offre et la demande (les minima) : plus une filière est demandée, plus sa minima va monter (moyenne obtenue au bac).
Belgique
En Belgique, depuis 1997 le nombre de numéros INAMI est contingenté par le fédéral. Cela signifie qu'il existe des quotas d’accès à la profession de médecin ("numérus clausus"). Sous le « lobbying » des associations professionnelles, cette limitation s'est justifiée par[1] :
- Le risque qu'une abondance de médecins ne provoque une explosion des dépenses en soins de santé.
- L'assurance d'une protection professionnelle : chaque médecin doit avoir des revenus suffisants.
- La qualité des soins : le médecin sous-occupé serait moins compétent.
- Le coût de la formation professionnelle.
Chaque année, une commission de planification évalue le besoin en médecins en dentistes dans le pays[2]. Il existe une répartition entre Flandre (60 %) et Fédération Wallonie-Bruxelles (40 %) du nombre de numéros. Cette clef de répartition est vivement critiquée et contraire à l'avis de le commission de planification qui préconisait une répartition 56,5 -43,5[3].
L'enseignement supérieur étant une compétence communautaire, l'organisation des études de médecine n'est pas uniforme au sein du pays. La régulation de l'accès à la profession médicale est un point de tension communautaire.
En Flandre, un examen d'entrée limite l'accès aux études de médecine et dentisterie depuis l'année académique 1997-1998. Il s'agit bien d'un examen (contrôle de niveau) et non d'un concours. L'argument principal avancé pour la création de cet examen était d'améliorer le niveau de base des étudiants de façon à supprimer la remise à niveau en sciences et consacrer davantage de temps à la formation humaine et sociétale des futurs médecins[4]. Il est évident que l'objectif est surtout d’éviter que le nombre de diplômés en médecine ne dépasse le nombre de numéros INAMI disponibles. Cette épreuve qui se tient deux fois par an à Brussels Expo a un taux de réussite de l'ordre de 12 %. Le nombre de candidats est passé de 1 244 en 1997 à 4 900 rien que pour la première session de 2015. Ce système n'empêche donc pas l'existence d'étudiants surnuméraires. Par exemple, ils étaient 512 en 2017. Le seul « robinet » dont dispose la Flandre est donc d'adapter la difficulté de l'examen au nombre d'inscrits.
Dès juillet 2018, il existera deux examens d'entrée distincts en médecine et en dentisterie[5].
En Fédération Wallonie-Bruxelles, plusieurs systèmes de sélection ont existé : En 1997, un classement au terme du 1er cycle des études médicales ou dentaires (actuel 3ème bachelier). Cette limitation a été supprimé par le décret du 19 février 2003 qui établissait une sélection au terme des études médicales en classant les diplômés sur base des résultats académiques obtenus au cours du second cycle des études médicales, des résultats des cours en rapport avec la spécialité et d'une évaluation de la capacité et de la motivation des candidats par une interview. Avec le processus de Bologne, un nouveau décret du 21 Juin 2005 a de nouveau modifié les modalités avec une sélection au terme de la 1ère année (appliqué dès 2006). A la suite de nombreuses manifestations de syndicats étudiants, le décret (dit "Décret Simonet") est gelé en 2008, permettant à une centaine d'étudiants recalés malgré des critères de réussite académique satisfaisants de poursuivre leurs études de médecine. Afin d'éviter de bloquer les jeunes diplômés, les universités ont donc été contraints d'appliquer un "lissage" (distribuer des attestations en empiétant sur les années suivantes)[6].
En juillet 2011, malgré l'importante pression du gouvernement fédéral et des recteurs des universités, le ministre de l'enseignement supérieur (Jean-Claude Marcourt) n'instaure pas d'examen d'entrée ni d'année préparatoire mais projette un système d'aide à la réussite basé sur des guidances et sur un accompagnement de l'étudiant tout au long de l'année. Cependant, Marcourt effectue un revirement en décembre 2011 : la session de janvier devient en effet décisive et même qualifiée de possible examen d'entrée déguisé par la Libre Belgique. Si l'étudiant a une moyenne de moins de 08/20[7] pour sa session de janvier, il peut être obligé par le jury d'étaler sa première en deux ans[8]. Quant aux étudiants avec un échec variant entre 8/20 et 10/20 de moyenne, ils doivent choisir entre étalement de l'année, réorientation ou cours supplémentaires de remise à niveau, sur base d'une proposition du jury.
Devant la prise en otage des étudiants en médecine en cours de cursus (menacés par la ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé publique, Maggie De Block, de ne pas recevoir l’attestation INAMI qui permet d’exercer dans le système de soins de santé), le ministre Marcourt est contraint d'accepter la mise en place d'une sélection. Un concours au terme de la première année est organisé en 2016-2017 avec un quota de 605 étudiants autorisés à passer en 2e bachelier. Ce concours est finalement invalidé par le Conseil d'État le 26 juillet 2017 à la suite d'un recours intenté par une dizaine d'étudiants de l'université de Namur qui avaient réussi leur année mais raté le concours de sélection ("reçus-collés"). Le concours est suspendu par le motif que le contingentement fédéral de médecins ("numérus clausus") auquel il entend répondre est basé sur des données non-précises. Le cabinet De Block (chargé du contingentement fédéral) ne s'estimait toutefois pas visé par le Conseil d'État. Le ministre Jean-Claude Marcourt cède alors finalement et met en place un examen d'entrée en première année de médecine, en 2017[9]. Cet examen est organisé chaque année par l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES) en juillet et septembre. Un recours est intenté en octobre 2017 par 68 étudiants en médecine et dentisterie "reçus-collés" (réussi au moins 45 crédits en 2016-2017 mais qui ont échoué au concours de juin 2017 et à l'examen d'entrée de septembre 2017), mais rejeté par le conseil d'État[10]. En juin 2018, le conseil d'État rejette de nouveau d'autres recours en suspension intentés par quelques étudiants de médecine ayant acquis entre 30 et 44 crédits au terme de l'année académique 2016-2017 et ayant échoué à l'examen d'entrée en septembre 2017. Ces étudiants cherchaient à suspendre un des articles du décret de 2017 instaurant cette épreuve de sélection, ce qui leur aurait alors permis d'être assimilés aux étudiants qui ont bénéficié d'une convention d'étalement de leur première année ("système d'aide à la réussite" instauré par Jean-Claude Marcourt en 2011), ces derniers ayant été dispensés de l'épreuve sélective[11].
En Wallonie, la sélection en médecine a longtemps été sujette à de nombreuses contestations, notamment par les syndicats étudiants comme le CIUM, la FEF et l'Unecof qui ont impulsé de nombreuses actions contre l'examen d'entrée et le numérus clausus, le jugeant "socialement injuste", "incapable de sélectionner les futurs bons médecins" (justifié par différentes publications scientifiques[12]) et "inadapté dans le contexte actuel de pénurie"[13]. Un mois après la première session de l'examen d'entrée le 8 septembre 2017, plus 184 recours ont été enrôlés auprès du Conseil d’État[14].
Les études de médecine sont le cursus le plus long de Belgique. Elles se composent d'abord de deux cycles universitaires (bachelier et master) totalisant 6 ans (à partir de l'année académique 2012-2013, auparavant sept ans). Suivi d'un minimum de 3 ans de spécialisation pour devenir par exemple médecin généraliste et d'un maximum de 6 ans pour certaines spécialités telles la chirurgie. Les études complètes s'étalent donc au minimum sur 9 ans pour les généralistes et au maximum sur 12 ans pour certaines spécialités.
Historiquement, un médecin est appelé docteur. Ce titre n'est à proprement parler plus exacte depuis la réforme de Bologne puisque les médecins obtiennent le grade académique de "Master en médecine" après avoir finalisé leurs six premières années d'étude et le titre de "Médecin assistant clinicien candidat spécialiste (MACCS)" pendant les années de spécialisation (après le master). Cependant, l'annexe II au décret du 31 mai 2004 définissant l’enseignement supérieur octroie le titre professionnel de "docteur en médecine" aux personnes détenants le grade académique de médecin. De la même façon, les personnes détenants le grade académique de vétérinaire portent le titre professionnel de "docteur en médecine vétérinaire"[15].Ce titre n'est pas à confondre avec un "titre académique".
Canada
Les études en médecine au Canada diffèrent selon les provinces. Au Québec, pour être admis en médecine, un étudiant peut s'inscrire à l'université de son choix s'il détient au moins un diplôme d'études collégiales (DEC) en sciences de la santé, en sciences, lettres et arts, ou en toute autre discipline avec la réussite des préalables scientifiques[16]. Par contre, certains des candidats ne seront acceptés qu'après avoir reçu une formation universitaire (baccalauréat, maîtrise ou doctorat) complète ou partielle dans les domaines professionnels connexes à la médecine comme la pharmacie, la physiothérapie, l'ergothérapie, les sciences infirmières, la nutrition et la kinésiologie. Quelques domaines d'études comme la biologie, la biochimie, la microbiologie, la biologie cellulaire, la physiologie et l'anatomie permettent aux candidats d'acquérir de solides bases scientifiques pour entreprendre des études médicales. Cependant, la majorité des universités canadiennes considèrent des candidats provenant d'autres domaines comme l'enseignement, les arts et danse contemporaine, tant et aussi longtemps que ceux-ci ont complété leurs cours de sciences pré-requis. Parmi ceux ayant complété seulement des études collégiales, seuls les aspirants ayant une très haute cote R (33,5 et plus correspondant à environ 90 % de moyenne cumulative) peuvent espérer être sélectionnés pour passer les mini-entrevues multiples pour ensuite être potentiellement acceptés en médecine directement après les études collégiales. Dans les autres provinces canadiennes, la plupart des facultés de médecine exigent systématiquement de leurs candidats un diplôme universitaire étant donné que le niveau séparé d'études collégiales n'existe pas. Au Québec, les aspirants sont d'abord sélectionnés selon la qualité de leur dossier scolaire puis soumis à une entrevue standardisée de type MEM (mini entrevues multiples). La sélection est très stricte, ce qui s'avère indispensable vu le peu de places disponibles dans les facultés et l'attrait accru pour la profession. Il est important de noter que dans la province de Québec, l'ordre professionnel regroupant tous les médecins, c'est-à-dire, le Collège des médecins du Québec, n'intervient dans un aucun cas dans le processus d'admission des quatre universités offrant un programme d'études médicales de premier cycle[17].
Les études médicales au Canada durent généralement en moyenne 10 à 12 ans. Les deux à trois premières années sont consacrées à l'enseignement théorique (années pré-cliniques) et les deux suivantes à des stages (période appelée « externat » au Québec). Après ces quatre ou cinq années d'études universitaires, le candidat nouvellement détenteur d'un doctorat en médecine doit compléter une résidence en milieu hospitalier, soit en médecine de famille (2 à 4 ans), qui est reconnue comme étant une spécialité médicale[18] depuis 2010 au Québec, soit en médecine spécialisée (généralement 5 ans). Le candidat doit avoir complété sa résidence et passer les examens provinciaux ou nationaux avant de pouvoir pratiquer légalement la médecine. Les candidats ont également la possibilité de passer les examens américains. Par exemple, les médecins de famille canadiens peuvent détenir une certification du Collège des médecins de famille du Canada et de l'American Board of Family Medicine (en), en plus de leur certification provinciale comme celle du Collège des médecins du Québec ou celle du College of Physicians and Surgeons of Ontario (en).
Les médecins canadiens doivent recevoir de la formation continue pour rester à jour avec les nouvelles découvertes médicales pertinentes à leurs domaines de pratique. Ces objectifs de formation peuvent être complétés sous forme de participation à des conférences, des ateliers de formation ou des symposiums. Il est également possible de suivre des cours universitaires; par exemple, l'Université de Montréal et l'Université McGill offrent un certificat (30 crédits) de premier cycle en gestion des soins de santé et des services sociaux[19]. Un tel diplôme, qui requiert environ deux ans d'études à temps partiel, peut constituer la totalité ou une partie de la formation continue suivie par un médecin.
France
En France, les études de médecine sont parmi les plus longues des études supérieures[20]. Elles constituent une formation théorique et pratique, plus théorique au début, de plus en plus pratique à mesure de la progression. Les études de médecine comportent trois cycles : le niveau licence, dont la première année (PACES) se conclut sur un concours très sélectif, où le nombre d'étudiants passant en deuxième année est établi par le numerus clausus de chaque faculté. Puis les 2 autres années (L2 et L3 Santé, ou DFGSM2 et 3) où la formation porte sur les sciences fondamentales et les sciences médicales, faisant le socle de connaissances du DFASM, ou niveau "master". Le DFASM (diplôme de formation approfondie des sciences médicales) plus communément appelé externat, dure 3 ans au cours duquel l'étudiant apprend la physiopathologie, l'épidémiologie et les traitements de maladies. À l'issue de la 6e année (DCEM4, futur DFASM3), les étudiants passent un examen classant national qui déterminera leur type de spécialité et la région géographique où ils poursuivront leur formation d'interne, en fonction de leur classement respectif. L'internat a une durée variable : entre 3 ans (médecine générale) jusqu'à 4 ou 5 ans pour les autres spécialités. Des cursus particuliers sont possibles pour les étudiants en médecine et les internes désirant se former à la recherche, généralement dans le but d'une carrière hospitalo-universitaire ultérieure. À la fin du cursus, le futur médecin est habilité à exercer l'art médical de plein droit. Il reçoit le diplôme d'État de docteur en médecine à l’issue de la soutenance d’un travail appelé thèse d'exercice, au cours ou à la fin de son internat. À la fin de son cursus de spécialisation, il obtient également un diplôme d'études spécialisées (DES) portant la mention de sa spécialité, et dans certains cas, d'un diplôme d'études spécialisées complémentaire (DESC).
Maroc
Les études en médecine sont parmi les études les plus longues au Maroc. Les étudiants désirant d'y accéder doivent d'abord, après avoir présenter leur diplôme du baccalauréat général âgé de pas plus que 2 ans en général, passer un concours portant sur les matières scientifiques selon le programme de la Terminale du lycée. Si à l'issue de ces examens, l'étudiant sera admis à l'une des cinq universités présentant une faculté de médecine. Ainsi, ses études en médecine au Maroc seront entamées. Elles vont se dérouler en 7 ans pour la médecine générale mais en 12 ans si l'on compte aussi les années dédiées à la spécialisation.
Le premier cycle s'étend sur les deux premières années où l'étudiant sera amené à acquérir des connaissances pré-cliniques. Ensuite, l'étudiant entame le deuxième cycle qui dure 3 ans où l'étudiant apprend les sciences cliniques. Ensuite, ce dernier sera amené à passer une année entière en tant qu'externat à temps plein du CHU. Une année de stage dans un hôpital périphérique ou autre structure du réseau sanitaire s'ensuit en septième année. En cette même année, après avoir satisfaits les exigences aux épreuves cliniques, l'étudiant peut soutenir son travail de thèse dont les préparations doivent être commencées en début de la sixième années.
- Pour entamer leur spécialité, il y a deux façons de faire pour les étudiants des universités marocaines des facultés de médecine à l'issue de ces 7 années d'études. Soit ils choisissent la voie de l'internat du CHU, soit ils passent un concours du résidanat. La durée du résidanat varie de 3 à 5 ans (3 ans la médecine du sport, 4 ans pour les spécialités médicales et la biologie, 5 ans pour les spécialités chirurgicales et la médecine interne). À la fin de ce dernier, l'étudiant obtient un diplôme de spécialité à l'issue d'examens (le DSM).
L'accès en première année des études de médecine en vue de préparer le diplôme de docteur en médecine se fait généralement de la même façon dans les 4 facultés de médecine sauf quelques petits détails concernant les documents à fournir.
Les facultés de médecine du Maroc ciblent des candidats en particulier. Ces candidats doivent détenir un baccalauréat:
- Série sciences expérimentales;
- Série sciences expérimentales originelles;
- Série sciences mathématiques A;
- Série sciences mathématiques B;
- Série sciences agronomiques.
- Ou d'un diplôme reconnu équivalent de l?année en cours, après une présélection sur la base de la note du baccalauréat.
Roumanie
Les universités roumaines étant indépendantes, les règles d'admission et les obligations diffèrent, de même que la fixation des droits d'inscription.
Les candidats roumains paient en moyenne 9 000 Lei (230 euros/an) et doivent passer un concours afin de commencer leurs études de Médecine et passer un Examen National en fin de 6e année. À la différence du système Français, les étudiants Roumains passent leur thèse de médecine (ou « thèse de licence ») en cours de second cycle. Ceux qui ont échoué à ce concours d'entrée ont tout de même la possibilité de commencer leurs études de médecine mais les frais de scolarité sont plus élevés : environ 5 000 euros/année, à peu près comme un étudiant étranger.
Les études de médecine durent six ans. La durée de l'internat varie, en fonction de la spécialisation choisie, de 3 à 7 ans. Les études de pharmacie durent cinq à six ans selon l'université de rattachement.
Les universités roumaines sont alignées avec le système LMD et ECTS. En ce qui concerne les évaluations semestrielles, l'étudiant doit obtenir une moyenne de 5 sur 10 afin d'avoir son examen. En Roumanie l'évaluation se fait sur une échelle de 1 à 10, 1 étant la plus mauvaise note et 10 la meilleure.
Les candidats étrangers sont admis sur dossier et/ou par examen d'entrée selon l'université. Certaines facultés proposent des programmes d'enseignement en langue étrangère, en anglais pour Bucarest, Cluj-Napoca, Iași, Timișoara, Constanța et Oradea, en français pour Cluj-Napoca, Iași, Arad et Timișoara.
Dans toutes ces facultés existent des droits d'inscription spécifiques des programmes en langue étrangère (en 2012: 5 000 euros à Cluj, 2 500 euros à Constanța, 1 000 euros à Arad) mais il est possible d'accéder au programme roumain à condition de passer un examen de langue roumaine (Constanța).
Certaines facultés exigent l'apprentissage de la langue roumaine (Cluj, Oradea), tandis que d'autres ont un programme d'enseignement en langue étrangère totalement indépendant (Constanța).
Russie
Les études de médecine en Russie durent 6 ans. À l'université d'État de médecine de Riazan, elles peuvent être effectuées en langue française et anglaise. À l'université d'État de médecine de Tambov, elles peuvent être effectuées en langue française depuis septembre 2010. En outre, à l'université d'État de médecine de Riazan, il y a aussi une faculté de pharmacie et de stomatologie où les cours sont dispensés en français et en anglais pour une durée de 5 ans.
Sénégal
Les études de médecine au Sénégal se déroulent après l'obtention du baccalauréat avec une moyenne minimum de 12/20 pour ceux qui ont un âge inférieur à 20 ans. Mais des admissions supplémentaires peuvent se faire en cas de présentation d'un dossier scolaire montrant certaines qualités. Chaque année comporte 2 semestres et chaque matière est « semestrialisée ». La principale Université est L'université Cheick Anta Diop de Dakar ( UCAD).
Suisse
En Suisse, les études de médecine sont régies par une Loi fédérale qui laisse malgré tout la possibilité aux six facultés de médecine de s'organiser. Les six facultés sont celles de Bâle, Berne, Fribourg, Genève, Lausanne et Zurich. Les études durent six ans mais leur contenu diffère donc selon les facultés.
Tunisie
Les études de médecine en Tunisie durent sept ans réparties de la façon qui suit[21] :
- Deux années en PCEM (premier cycle des études médicales): une formation plus axé sur les sciences fondamentales donc un enseignement plus théorique que pratique ;
- Trois années en DCEM (deuxième cycle des études médicales): où l'étudiant reçoit une formation théorique et pratique à la fois avec immersion totale dans le milieu hospitalier. En effet, pendant ce cycle, l'étudiant passe autant d'heures à l’hôpital qu'à la faculté ;
- Deux années d'internat obligatoires rémunérées (à peu près 700 dinars/mois soit l'équivalent de 320 euros = 3 fois le SMIG en Tunisie) dans un service hospitalier avec des stages de quatre mois dans chaque discipline. À la fin de l'internat, ceux qui veulent poursuivre des études de spécialité (4 à 5 ans supplémentaires selon la spécialité) doivent passer le concours du résidanat (taux de réussite avoisinant les 33 %[22]). À noter que la médecine générale est devenu une spécialité en Tunisie sous le nom de 'médecine de famille'[23],[24].
En revanche, les études en médecine dentaire (omnipraticien) et les études pharmaceutiques ne durent que 6 ans. Les cours tout au long du cursus universitaire aussi bien en médecine qu'en pharmacie sont dispensés en français.
L'accès aux études médicales et pharmaceutiques se fait après obtention du baccalauréat série mathématiques ou sciences expérimentales (2 ou 3 places sont réservées pour les autres sections). L’acceptation du bachelier à une des facultés habilitées à dispenser des études médicales se fait selon un score calculé à la base de la moyenne générale et des notes des matières principales telles que les mathématiques et les sciences de la vie et de la terre.
D'une façon générale, les bacheliers acceptés dans une université de médecine tunisienne sont classés parmi les mille premiers à l'échelle nationale.
Cependant, quelques étudiants dérogent à cette règle, parmi eux les étudiants issus des lycées de la mission française (Lycée Gustave-Flaubert (La Marsa), Lycée Pierre-Mendès-France) et les étudiants boursiers issus de la coopération entre les différents pays du Maghreb.
Il existe quatre universités de médecine générale : la Faculté de médecine de Tunis[25], la Faculté de médecine Ibn El Jazzar de Sousse, la faculté de médecine de Monastir et la Faculté de médecine de Sfax.
Il n'existe en revanche qu'une seule université de médecine dentaire et de pharmacie qui se situent à Monastir : la faculté de médecine dentaire de Monastir[26] et la faculté de pharmacie de Monastir.
Références
- « Avis concernant le Numerus clausus », sur www.armb.be, (consulté le 8 juin 2018)
- « Un examen d'entrée en médecine côté francophone: comment en est-on arrivé là? », RTBF Info, (lire en ligne)
- « Quotas de médecins: "C'est un accord politique dans l'intérêt des étudiants" selon Maggie De Block », RTBF Info, (lire en ligne)
- Jean-Jacques Rombouts, « Examen d'entrée flamand : 20 ans après », Le journal du médecin, (lire en ligne)
- « La Flandre réforme l'examen d'entrée en médecine et dentisterie », RTBF Info, (lire en ligne)
- Ca.D., « Médecins et dentistes : 50 % des diplômés empêchés d’exercer », L'Avenir, (lire en ligne)
- « Université Nouvelle norme pour l’étalement de la première année : Le décret médecine se précise », sur lesoir.be, (consulté le 8 juin 2018)
- « Université Nouvelle norme pour l’étalement de la première année : Le décret médecine se précise », sur lesoir.be, (consulté le 8 juin 2018)
- Globule Bleu, « Jean-Claude Marcourt - Vice-Président du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias. », sur marcourt.cfwb.be (consulté le 8 juin 2018)
- « Médecine: l'auditeur du Conseil d'Etat rejette les recours contre le concours et l'examen d'entrée », La Libre Belgique, (lire en ligne)
- « Les étudiants de médecine ayant acquis entre 30 et 44 crédits devront repasser l'examen d'entrée », La Libre Belgique, (lire en ligne)
- (en) Donald A Barr, « Science as superstition: selecting medical students », The Lancet, vol. 376, no 9742, , p. 678–679 (ISSN 0140-6736, DOI 10.1016/S0140-6736(10)61325-6, lire en ligne)
- « Privacy settings », sur www.7sur7.be (consulté le 8 juin 2018)
- « Déjà 184 recours enrôlés contre l’examen d’entrée en médecine », La Libre Belgique, (lire en ligne)
- « Décret définissant l'enseignement supérieur, favorisant son intégration dans l'espace européen de l'enseignement supérieur et refinançant les universités », sur gallilex.cfwb.be, (consulté le 7 juin 2018)
- Admissions et programmes d'études - Université de Montréal, « Année préparatoire au doctorat en médecine - Université de Montréal » [html], sur admission.umontreal.ca Université de Montréal, (consulté le 1er février 2015)
- « L’admission au premier cycle en médecine », sur www.cmq.org Collège des médecins du Québec, (consulté le 21 janvier 2015)
- Lia Lévesque, « La médecine de famille devient une spécialité », sur www.lapresse.ca La Presse, (consulté le 21 janvier 2015)
- « Programmes de 1er cycle : Certificat en gestion de santé et de services sociaux », sur www.mcgill.ca Université McGill : École d'éducation permanente, (consulté le 22 janvier 2015)
- Dans l'enseignement supérieur français les études les plus longues sont les formations doctorales et certains cursus du Conservatoire national des arts et métiers (Comité national d'évaluation des EPCSCP, Le Conservatoire national des arts et métiers, Paris, 1993, p. 23).
- Khaled, « Etudes de médecine en Tunisie », sur Remede.org (consulté le 11 juin 2018)
- « Taux de réussite (résidanat) » (consulté le 28 mai 2018) : « Taux de réussite ≈ 1/3 », p. 26 / 65
- « Article medicale Tunisie, Article medicale », sur www.latunisiemedicale.com (consulté le 28 mai 2018)
- « Médecin de Famille : bientôt une spécialité à part entière », MosaiqueFM, (lire en ligne)
- Site internet de la Faculté de médecine de Tunis.
- « FMDM - Faculté de Médecine Dentaire de Monastir », sur www.fmdm.rnu.tn (consulté le 28 mai 2018)
Voir aussi
- Médecin
- Faculté de médecine
- Études supérieures
- Études de psychologie
- Formation médicale continue
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