Zubaida Tharwat

Zubaida Tharwat, née le à Alexandrie et morte le [1], est une actrice égyptienne, d'ascendance turque et adyguéenne[2], une des actrices de l’âge d’or du cinéma populaire égyptien.

Biographie

Origines

Zubaida Tharwat naît à Alexandrie en 1940. Son père, Ahmed Tharwat, est un officier de marine. Sa mère, la princesse Zubaida Hussein Kamel, est la petite-fille de Hussein Kamel, sultan d’Égypte durant la Première Guerre mondiale et second fils d'Ismaïl Pacha[3]. Cette famille est d’origine adyguéenne (dénommée encore circassienne). Les Adyguéens, incorporés à l’origine aux mamelouks, sont profondément enracinés dans l’élite dirigeante égyptienne, jusqu’au milieu du XXe siècle, et dans l'histoire du pays[4].

Zubaida Tharwat se fait connaître en faisant la couverture du magazine Al Geel (La génération) après avoir remporté un concours de beauté pour adolescentes. Elle commence à jouer comme actrice en 1956, apparaissant durant quelques minutes dans le film Delela, tout en continuant à étudier le droit à l’université d'Alexandrie, pour accomplir le souhait de son grand-père, qui n’est pas favorable à une carrière artistique[5]. C’est l’époque en Égypte du nassérisme, qui se traduit aussi par une vitalité accrue dans le domaine culturel. L’âge d’or du cinéma populaire égyptien commence, le pays devenant le troisième producteur mondial de films au monde[6].

Succès cinématographiques

Peu de temps après, Zubaida Tharwat s’oriente définitivement vers une carrière d’actrice, et devient rapidement une tête d’affiche, jouant notamment dès 1957 pour le réalisateur Kamal El Sheikh dans El-Malak el-Sagheir [Le petit ange], puis pour Fatin Abdel Wahab, dans Nessa' fi Hayati [La femme de ma vie] . Parmi ses films les plus célèbres, on trouve Yom min Omri , Fi Baytina Rajul, et Hâdithat Sharaf[5].

Yom min Omri [Un jour de ma vie], est un mélodrame et une comédie musicale, réalisée par Atef Salem où Zubaida Tharwat partage le haut de l’affiche avec un acteur très populaire, Abdel Halim Hafez. La même année, en 1961, le film d’Henry Barakat, Fi Baytina Rajul [Un homme chez nous], est consacré à une famille égyptienne qui est conduite à cacher un jeune révolutionnaire accusé de l'assassinat d'un homme politique. Ce thème de la résistance égyptienne contre l'occupation anglaise, avant la révolution du 23 juillet 1952, fait écho à la décolonisation en cours dans le continent africain. C’est aussi, aux côtés de Zubaida Tharwat, la mise en avant d’un jeune acteur qui y trouve un de ses premiers « premier rôle », Omar Sharif[7]. Elle a à peine 21 ans. Hâdithat Sharaf [Un crime d’honneur] sort 10 ans plus tard et est un film de Chafik Chamiyya.

Zubaida Tharwat se marie à plusieurs reprises, notamment avec le producteur égyptien Sobhy Farahat. Elle se voit attribuer différents surnoms par le public, durant son parcours, dont celui de Pussycat du cinéma, Yeux magiques, et La Reine de la romance. Elle prend sa retraite à la fin des années 1980[5].

Filmographie

Film

Année Titre Rôle Notes
1956 Dalela
1956 Hekayt 3 Banat Shahira
1957 El-Malak el-Sagheir Doha
1957 Nessa' fi Hayati Sanaa'
1958 Bent 17 Safaa'
1959 A'ashat lelhob Zeinab
1959 Shams La Tagheeb Soha
1959 Ehtrsi mn el-Hob Laila
1960 Eni Atahem
1961 Yom min omri[Un jour de ma vie] Nadya
1961 Nesf Azraa' Zeinab
1961 Fi Baytina Rajul Nawaaal
1962 Salwa fi mahab el-reeh Salwa
1969 Zawga Ghayoora Gedan Fatma
1969 Kaifa ttakhalas mn zawgatak Fatma
1970 El-Hob El-Daea' Samya
1970 Ana we Zawgti we el-Sekrtera
1971 Hadest Sharaf
1973 Shams w Dabab
1973 Zaman Ya Hob Abeer
1973 El-Ragol Al-Akhar
1974 Al-Ahdan Al-Dafe'a Madiha
1975 Habebe Magnon Gdn
1975 El-Moznbon Mona
1975 La Shy' yohem
1976 El-Hob el-Haram Aydaa
1976 Lkaa' Honak Laila
1977 Zahret el-Banafseg Hayaat
1981 Ahl el qema [People on the top] Seham

Théâtre

Année Titre Rôle Notes
1977 Shahrzad we 8 staat
1977 20 Farkha we deek
1987 Ana we Heya we mrati
1980 8 staat
1985 Aaa'ela Sa'eeda Gedaan
1987 Meen Ye'dar ala reem

Télévision

Year Title Role Notes
1978 Wafaa' Belaa Nhaaya

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Sherif Boraïe (dir.), The golden years of egyptian Film. Cinema Cairo 1936-1967, American University in Cairo Press, (lire en ligne), « She lived for Love », p. 1948.
  • (en) Martin W. Lewis, « The Circassian Mystique and Its Historical Roots », GeoCurrents, (lire en ligne).
  • (en) Jim Jones, « Jennifer Lawrence Looks Spookily Like 1950s Egyptian Actress Zubaida Tharwat », The Huffington Post, (lire en ligne).
  • Aziz El Massassi, « Le cinéma égyptien peine à retrouver sa grandeur passée », Le Monde, (lire en ligne).

Webographie

Liens externes

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