Zoroastriens en Iran

Le zoroastrisme s'est développé en Iran au VIIe siècle av. J.-C., puis est plus tard devenu la religion officielle de l'empire Sassanide, qui a régné sur l'Iran pendant quatre siècles avant la conquête par les arabes. Après l'incorporation de l'Iran aux territoires sous joug arabe, la majorité de la population d'Iran s'est convertie à l'islam, et ce processus a certainement été terminé vers le Xe siècle. On estime aujourd'hui le nombre des zoroastriens entre 32 et 45 000 en Iran, principalement concentrés à Téhéran, Kerman et Yazd.

Pendant l'époque qajare, il existait des discriminations considérables contre les zoroastriens. Au milieu du XIXe siècle, plusieurs milliers de zoroastriens sont partis d'Iran pour l'Inde afin d'améliorer leur statut économique et social, dans un mouvement qui rappelle celui des Parsis. Nombre d'entre eux ont réussi à faire fortune en Inde et ont dépensé une partie de ces fortunes à améliorer les conditions des communautés zoroastriennes en Iran. L'emphase qui a été faite par les Pahlavis sur l'héritage pré-islamique de l'Iran a aussi aidé les zoroastriens à atteindre une position plus respectée dans la société. Nombre d'entre eux ont, durant l'époque Pahlavi, émigré vers Téhéran depuis Kerman ou Yazd et se sont enrichis en exerçant la profession de commerçant ou d'agent immobilier. Pendant les années 1970, les zoroastriens les plus jeunes commençaient à devenir plus nombreux dans les professions libérales.

Comme les chrétiens et les juifs, les zoroastriens sont reconnus en tant que minorité religieuse par la constitution de 1979. Ils ont le droit d'élire un représentant au Majles, et comme les autres minorités acceptées légalement, peuvent prétendre à un emploi dans le gouvernement. Bien que les zoroastriens aient probablement rencontré des cas particuliers d'injustice et de violations de leur droits, ils n'ont pas été persécutés à cause de leurs croyances religieuses. Cependant, beaucoup ont choisi d'émigrer, principalement vers les États-Unis ; leur nombre actuel en Iran s'élève à près de 30 000 personnes[1]. Les groupes zoroastriens d'Iran revendiquent 50 000 membres, un chiffre proche de nombreuses estimations. De nos jours, les zoroastriens sont vus et considérés avec bienveillance, en Iran, même si de nombreux musulmans chiites fondamentalistes les dénigrent. Sans doute, la majorité des Iraniens sont attachés à la survie de ce groupe religieux, qui est un reliquat et un témoignage de la Perse antique, et de l'histoire de ce pays. De nombreux Iraniens visitent les temples zoroastriens, et se renseignent sur cette religion, et sur ses usages religieux. Pour la majorité de la population iranienne, ils font partie du patrimoine, de l'histoire, et du folklore local.

De nos jours, la république islamique d'Iran entretient de bonnes relations diplomatiques et commerciales avec l'Inde, et elle permet donc aux Parsis d'Inde de participer culturellement, et financièrement à des projets zoroastriens en Iran, même si l'Inde, pays officiellement laïc n'a fait aucune demande en ce sens pour cette minorité religieuse présente en Inde. Ainsi, des Parsis d'Inde ont participé au financement du temple du feu de Yazd.

Références

Voir aussi

Lien externe

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