Win Tin
U Win Tin, né le à Kyaupinkauk, dans la région de Bago et mort le à Rangoun, est un journaliste birman.
Win Tin est un nom birman ; les principes des noms et prénoms ne s'appliquent pas ; U et Daw sont des titres de respect.
Âge et année de naissance
Son âge et son année de naissance ne font pas l'unanimité. Deux versions subsistent : mort à 84 ou à 85 ans, né le ou le .
Il est mort à 84 ans et né le , selon la Ligue nationale pour la démocratie (LND), parti historique de l'opposition qu'il a cofondé avec Aung San Suu Kyi, que citent l'Agence Thomson Reuters (Reuters)[1] et l'Agence France-Presse (AFP)[2] (son premier employeur comme journaliste, en 1951[3]), qui optent pour cette version, de même que The Los Angeles Times, section Obituaries[4] et The South China Morning Post[5] — et la plupart des sources, selon The Washington Post, section Asia & Pacific[6].
D'autres sources, telle l'Agence The Associated Press (AP)[7], à laquelle réfèrent notamment BBC News[8], le disent mort à 85 ans et né le , sans plus.
Biographie
Il était rédacteur du journal Hanthawati, vice-président de l'Association des écrivains birmans et cofondateur de la Ligue nationale pour la démocratie. Arrêté en juillet 1989 et condamné à 14 ans de prison pour appartenance au parti communiste birman, interdit, il a été emprisonné à la prison d'Insein (près de Rangoon). En 1996, sa peine a été rallongée de 5 ans pour violation des normes de la prison sur la possession de matériel d'écriture (possession d'un stylo et feuilles de papier).
Il a reçu en 2001 le Prix mondial de la liberté de la presse décerné par l'UNESCO, ainsi que la plume d'or de la liberté. Il a été libéré le avec 9 002 autres prisonniers pour bonne conduite alors qu'il devait être libéré uniquement s'il acceptait de renoncer à toute activité politique, ce qu'il refuse obstinément[9],[2]. Il continue à porter sa chemise bleue de prisonnier, pour rappeler que tous les prisonniers politiques n'ont pas été libérés, et reprend son activisme politique avec la Ligue nationale pour la démocratie[8].
Il a été un proche conseiller de Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix en 1991.
Hospitalisé au début de mars pour hémorragie interne[1] et le pour problèmes respiratoires[8], il meurt le , de déficience rénale[1].
Bibliographie
- Sophie Malibeaux, et Claude Levenson, Une vie de dissident, Privé, (ISBN 978-2-35076-096-4)
Notes et références
- (en) Aung Hla Tun, pour Reuters à Yangon, « Win Tin, journalist and opponent of Myanmar's military, dies aged 84 », sur reuters.com du 21 avril 2014
- AFP, « Mort de Win Tin, figure de la lutte pour la démocratie en Birmanie », sur www.francetvinfo.fr le 21 avril 2014
- (en) « Burma: A tribute to Win Tin, Burma’s voice of reason », sur fidh.org (la Fédération internationale des droits humains), le 22 avril 2014
- (en) Simon Roughneen, « Win Tin dies at 84; respected Myanmar opposition leader », sur The Los Angeles Times, section Obituaries, le 21 avril 2014
- (en) Associated Press à Yangon et Agence France-Presse, « Myanmar’s Win Tin, who died at 84, a warrior for freedom to the end », sur The South China Morning Post, les 21 et 22 avril 2014
- (en) Adam Bernstein, « Burmese journalist Win Tin dies », sur The Washington Post, section Asia & Pacific, le 21 avril 2014
- Aye Aye Win, Associated Press, « Birmanie : une figure de la lutte pour la démocratie s'éteint », sur www.lapresse.ca du 21 avril 2014
- (en) « Myanmar democracy veteran Win Tin dies at 85 », sur BBC News, le 21 avril 2014
- Arnaud Vaulerin, « Birmanie: le dissident Win Tin condamné au silence », sur www.liberation.fr le 21 avril 2014
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Win Tin, la voix de la démocratie birmane, Valérie Nivelon, La marche du monde,
- « Win Tin, Une vie de dissident », recension sur www.rsf-ch.ch le
- « Win Tin parle ! », sur www.rfi.fr le
- « Win Tin, l’indomptable lâché dans la junte », sur liberation.fr le
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