William Stephenson

Sir William Samuel Stephenson, né le à Winnipeg, mort le aux Bermudes, est un inventeur, homme d'affaires et espion canadien.

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Biographie

De nationalité canadienne, il sert dans l'armée britannique pendant la Première Guerre mondiale et est un héros de l'aviation militaire.

Entre les deux guerres, homme d'affaires à succès, Stephenson s'établit à Londres. Il dépose avec Georges William Watson un brevet sur les « Moyens de synchroniser le mouvement de deux corps en rotation » (GB213654, ,  ; US 1521205, ) qui décrit un système de transmission des signaux à partir d'un générateur de courant alternatif couplé à un tambour tournant et qui rapporte 100 000 £ par an pendant ses 18 années d'exploitation. Stephenson diversifie ses activités dans plusieurs industries lucratives, notamment la fabrication de postes de radio (General Radio Company Limited), la fabrication d'avions (General Aircraft Limited) et même les studios de cinéma (Shepperton Studios, Earls Court).

En 1940, il fonde, à la demande de Winston Churchill, la British Security Coordination (BSC), une officine des services de renseignement britanniques sur le sol américain. Il s'envole pour l'ambassade de New York où il est chargé officiellement de vérifier les passeports. William Stephenson dirige près de 300 agents chargés d'intercepter le courrier et de procéder à des écoutes. Une équipe d'agents d'influence crée des campagnes de fausses informations et de rumeurs visant les non-interventionnistes, en particulier Charles Lindbergh. Le BSC transmet aussi des informations confidentielles entre Churchill et Roosevelt sans passer par la filière diplomatique habituelle.

En 1943, il organise la fuite du savant atomiste danois, Niels Bohr, pour l'Écosse au moyen d'un Mosquito, un bimoteur en bois afin d'échapper aux radars.

Selon la chaine de télévision CBS, Stephenson est l'une des 50 figures les plus marquantes de l'histoire du Canada.

Bibliographie

  • William Stephenson, A Man Called Intrepid, Harcourt, Brace, Jovanovich Publishers, New York 1976 (traduit en français sous le titre Nom de code: Intrepid. Éditions l'Étincelle, 1979).
  • William Stephenson, « Niels Bohr, un savant atomiste enlevé dans une soute à bombes », Historia, .
  • Timothy J. Naftali, « Intrepid's Last Deception: Documenting the Career of Sir William Stephenson », Intelligence and National Security, 1993.
  • Léon Arnoux, « Les moyens spéciaux de Winston Churchill », Écrits de Paris, .
  • Bill Macdonald, The True Intrepid : Sir William Stephenson and the Unknown Agents, 2002.
  • Sanders, I. L.; Clark,  A Radiophone in Every Home William Stephenson and the General Radio Company Limited, 1922-1928, Lorne, 2012

Liens externes

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