Wilhelm Rohr

Wilhelm Rohr ( à Metz- à Lübeck) est un officier supérieur allemand. Il fut commandant du Sturm-Bataillon Nr.5 (Rohr)[note 1],[note 2] pendant la Première Guerre mondiale.

Wilhelm Rohr

Surnom Willy Rohr
Naissance
Metz, Alsace-Lorraine
Décès
Lübeck, Allemagne
Allégeance Allemand
Arme Empire allemand
Grade 1918Major
1921Oberstleutnant
Années de service 18961921
Commandement Kommandeur des preußischen Sturmbataillons 5 (Rohr)
Conflits Première Guerre mondiale

Bibliographie

Tombe de Willy Rohr dans le cimetière de Lübeck.

Wilhelm Martin Ernst Rohr, ou Willy Rohr, naît le , à Metz, une ville de garnison animée de l'Alsace-Lorraine[1]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[2], constituant une pépinière de militaires d'exception[note 3]. Après sa scolarité à Karlsruhe et à Bensberg, Wilhelm Rohr choisit, comme le fera un plus tard son compatriote Hans Benda, la carrière des armes.

Wilhelm Rohr intègre donc l'école militaire prussienne de Groß-Lichterfelde, près de Berlin. Il en sort Leutnant, sous-lieutenant, en 1896, pour être affecté au 66e régiment d'infanterie à Magdebourg. De 1899 à 1903, Rohr est détaché comme formateur à l'école des sous-officiers de Potsdam. Wilhelm Rohr retrouve ensuite son régiment, comme officier de compagnie, avant d'être promu Oberleutnant, lieutenant, en 1906. En 1912, le lieutenant Rohr est détaché comme formateur au 161e régiment d'infanterie (de), à Düren, entre Cologne et Aix-la-Chapelle. Là, Wilhelm Rohr est promu Hauptmann, capitaine. À sa demande, le capitaine Rohr est muté au bataillon de tirailleurs de la Garde (de) de Groß-Lichterfelde, où il commande une compagnie.

Première Guerre mondiale

Sturm-Bataillon Nr. 5 (Rohr)

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, le capitaine Rohr combat avec son unité dans l'Aisne, en Champagne et en Alsace, notamment au Hartmannswillerkopf. En 1915, Rohr est transféré dans la nouvelle unité du Major Calsow, une unité de combat spéciale formée par le général Hans Gaede, et dotée de canons légers. Après des pertes importantes sur le front occidental, notamment dans les Vosges alsaciennes, l'unité est reformée à Kaiserstuhl. Le capitaine Rohr en prend le commandement le . Il entraîne alors le Sturm-Bataillon Nr.5 pour en faire une véritable unité d'élite. Faisant partie des troupes de choc, cette unité est dotée de mortiers de tranchée, de mitrailleuses MG08 et de lance-flammes, et ses hommes sont parmi les premiers à recevoir un casque en acier et des grenades offensives. Le capitaine Rohr élabore des tactiques offensives nouvelles, qu'il expérimente avec succès dans les Vosges dès l'automne 1915.

Mettant son expérience à profit, Rohr participe à l'offensive de Verdun en [3]. Rattaché à la 5e armée allemande, le détachement de Rohr a ensuite pour mission de former les officiers d'infanterie au lancé de grenades. Dénommé officiellement Sturm-Bataillon Nr. 5 (Rohr) le [4], le détachement de Rohr devient le 1er Sturm-Panzer-Kraftwagen-Abteilung en . Rohr est promu Major, commandant, peu après. En , le commandant Rohr effectue une dernière mission à Spa, pour protéger l'Empereur, avant que son bataillon ne soit dissous à Schwelm.

Après guerre

Résidence du directeur de Lübecker Getreidebank

Après l'Armistice, le commandant Rohr est versé dans le 29e Infanterie-Regiment, en 1920. En 1921, au moment de la formation de la nouvelle Reichswehr, Rohr est mis en Disposition, avec le grade de Oberstleutnant, lieutenant-colonel. L'armée allemande perdait ainsi un de ses meilleurs éléments[5]. N'ayant plus de commandement effectif, Wilhelm Rohr se retira à Lübeck. Lá il a été directeur de la Lübecker Getreidebank (Banque de céréales Lübeck) et il décéda en 1930.

Distinctions

Sources

  • Hermann Cron: Geschichte des Deutschen Heeres im Weltkriege 1914–1918. Berlin, 1937.
  • Jean-Claude Laparra et Pascal Hesse, De Verdun à Spa, le favori du Kronprinz : le Sturmbataillon Rohr, 1916-1918, Paris, Histoire & Collections, , 144 p. (ISBN 978-2-352-50166-4, OCLC 679923402)

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Sturm-Bataillons Nr. 5 (Rohr): Premier "bataillon d'assaut" de l'armée allemande.
  2. La seule partie des troupes de l'armée allemande qui avait le droit d'utiliser le nom de son commandant dans la désignation
  3. Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.

Références

  1. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
  2. François Roth : Metz annexée à l’Empire allemand, In François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (p. 350).
  3. Hellmuth Gruss: Die deutschen Sturmbataillone im Weltkrieg. Aufbau und Verwendung.; Berlin, 1939.
  4. Hellmuth Gruss: Die deutschen Sturmbataillone im Weltkrieg. Aufbau und Verwendung ; Berlin, 1939 (p. 189).
  5. Werner Lacoste: Deutsche Sturmbataillone 1915-1918, Helios-Verlag, Aachen, 2010 (p. 17).
  6. Rangliste der Königlich Preußischen Armee und des XIII. (Königlich Württembergischen) Armeekorps für 1914, dir.: Kriegsministerium, Ernst Siegfried Mittler & Sohn, Berlin, 1914 (p. 161).
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