Wang Xuance

Wang Xuance (chinois : 王玄策 ; pinyin : wáng xuáncè, VIIe siècle) est un diplomate et officier chinois de la dynastie Tang.

Il a notamment écrit (chinois traditionnel : 《中天竺國行記》 ; chinois simplifié : 《中天竺国行记》 ; pinyin : zhōngtiānzhú guó xíngjì ; litt. « mémoire de voyage au pays Zhong-Tianzhu »[1]) aussi appelé (中天竺國行記圖 / 中天竺国图, zhōng tiānzhú guó tú (comptes rendus illustrés de l'Inde centrale), comprenant une mine d'informations géographiques, à la suite d'une mission diplomatique à Magadha[2].

Mission diplomatique en Inde vers 648

Vers 648 Tang Taizong l'envoie sur le territoire de l'actuelle Inde en réponse à l'Empereur Harshavardhana (de ) qui avait envoyé un ambassadeur de Kanauj (sa capitale) en Chine en 641 et 658[3]. Lorsqu'il voyage dans le voisinage de la capitale de Harsha qu'est la région Chine, Inde et Tibet, ainsi que la route de l'Inde à la Chine au travers du Tibet et du Népal, il est témoin d’effervescentes interactions politiques, religieuses et on pourrait présumer commerciales[3].

Dans les œuvres chinoises des Tangs, Aluonashun (zh) (阿羅那順 / 阿罗那顺, āluónàshùn, Arunashwa ou Aruṇāśa) y est vu comme l'usurpateur de Harsha. Des soldats que ce dernier envoie attaquent à son arrivée Wang Xuance et son entourage. La plupart des membres de la mission diplomatiques sont capturés ou tués à l'exception de Wang Xuance et de son second, Jiang Shiren (蒋师仁) qui fuient alors au Tibet. Ils réunissent alors 1 200 mercenaires et plus de 700 cavaliers népalais[4]. et le roi du Népal est alors soumis à l'empereur tibétain Songtsen Gampo (Srong-brtsan sgam-po), l'alliance entre les 3 pays, s'étant faite lors de son mariage avec la princesse Bhrikuti, népalaise en 633 et en 641 avec son mariage à la princesse Wencheng chinoise alors soumis à ce dernier[5].

Il livrent une bataille continue à ce que les chinois appellent Dinafudi (sans doute Tirabhukti, au Nord du Bihar) pendant trois jours contre Arunashwa, d'après l'Ancien Livre des Tang (旧唐书 / 舊唐書, jiù táng shū)[4]. Les troupes de Wang Xuance écrasent leurs adversaires, plus de 3 000 sont décapités et plus de 10 000 périssent en se jetant à l'eau. Arunashwa, mais Jiang Shiren le rattrape et le capture. 2 000 hommes et femmes sont capturés, plus de 13 000 vaches et chevaux sont saisis, Grand maître de la cour fermée[6]

Œuvres

Annexes

Notes et références

  1. Tianzhu correspond à la partie Nord de l'Inde
  2. Needham 1959, p. 511, Volume 3.
  3. Sen 2003, p. 22.
  4. Sen 2003, p. 22-23.
  5. Sen 2003, p. 24.
  6. Sen 2003, p. 23.

Bibliographie

  • (en) Joseph Needham, Science and Civilisation in China: Volume 3, Mathematics and the Sciences of the Heavens and the Earth, Cambridge University Press, , 926 p. 
  • Sen Tansen, Buddhism, Diplomacy, and Trade: The Realignment of Sino-Indian Relations, 600-1400, University of Hawaii Press, , 22 p. (ISBN 978-0-8248-2593-5, lire en ligne). 

Articles connexes

  • Bhāskaravarman, où il est question à la même période, d'une histoire similaire et d'un dont de vaches, de chevaux et de vêtements.

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