Viniv
Viniv, créée en 2011, est une société de négoce de vin qui fait partie de la holding JMC Domaines Jean-Michel Cazes Lynch Bages & Co. qui regroupait déjà les châteaux Lynch-Bages et les Ormes-de-Pez, dans le bordelais, et le domaine des Sénéchaux, à Châteauneuf-du-Pape. Installée dans la Gironde, depuis 2009, elle était une filiale de la Crushpad californienne, une urban winery, qui fut déclarée en faillite en 2012. Crushpad Bordeaux coupa alors tous liens avec sa société mère et se rapprocha financièrement de la famille Cazes. Son but resta identique, proposer à sa clientèle d'élaborer dans ses chais de Pauillac un vin personnalisé sur la base de cépages bordelais.
Viniv | |||
Logo | |||
Ancien nom | Crushpad Bordeaux | ||
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Fondation | 2009 pour Crushpad Bordeaux 2011 pour VINIV |
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Siège social | Pauillac | ||
Pays | France | ||
Production | |||
Appellations | Bordeaux (AOC) | ||
Cépages | bordelais | ||
Société | |||
Personnes clés | Stephen Bolger Jean-Charles Cazes Éric Boissenot |
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Commerce | |||
Marques | du château Lynch-Bages | ||
Divers | |||
Autres informations | société de négoce permettant à sa clientèle d'élaborer un vin personnalisé | ||
Site web | http://www.vinivwine.com/fr | ||
Origine
Crushpad fut fondée en 2004 et basée à Sonoma, en Californie. Son créateur, Michael Brill, avait deux objectifs. Le premier était de fournir tant aux amateurs de vins, qu'aux détaillants de vins fins et aux restaurants des vins élaborés en urban winery à partir de vendanges achetées. Le second d'offrir à sa clientèle un service de vinification personnalisée censé satisfaire le goût de chacun grâce à un assemblage de cépages ou un style de vin décidé par l'acheteur. Elle ouvrit en France une succursale, la Crushpad Bordeaux, société spécialisée dans l'élaboration de vin en petits lots. La société mère, tombée en faillite est devenue depuis le , une filiale de Castlegate Capital Advisors, LLC[1].
C'est en 2008 que Stephen Bolger, entrepreneur franco-américain, décida de lancer une structure similaire à Crushpad aux États-Unis. Un partenariat fut conclu entre Stephen Bolger et Crushpad permettant le financement et la mise en place de la structure en France, à Bordeaux. En 2009, Crushpad signa un accord avec le Château Teyssier (en) à Saint-Émilion pour assurer la micro-production de vins sur mesure pour sa clientèle. Pour les futures vendanges, la société avait obtenu le droit d'acheter des cépages du vignoble du château ainsi que de cinq autres domaines du Bordelais. Le contrat signé avec la clientèle prévoyait la livraison d'un tonneau minimum, soit l'équivalent de 300 bouteilles, les prix allant de 22.50 € à 45 € par col, suivant l'origine du raisin[2].
Premières vinifications
Au cours des vendanges 2009, furent vinifiés des vins élaborés selon les goûts des néo-vignerons qui découvrirent qu'ils avaient droit de produire des vins uniques grâce à des assemblages inédits issus des vignobles de Pauillac, Margaux, Saint-Émilion, Haut-Médoc et Canon Fronsac. Ces premiers vins qui suivirent avaient été concoctés par plus de 150 amateurs venus d'Amérique du Nord, d'Asie et d'Europe. Ces crus libres étaient censés refléter les goûts et les préférences de son concepteur et l'étiquette personnalisée être à l'image de sa créativité. L'œnologue Éric Boissenot conseillait pour la sélection des cépages et leur assemblage, tandis que Jonathan Maltus, propriétaire du Château Teyssier, assurait le suivi des vinifications. Ce qui permettait à Stephen Bolger, directeur général de Crushpad Bordeaux, d'annoncer à sa clientèle « Libéré des contraintes de l'achat d'un vignoble ou d'un chai, le néo-vigneron peut s'exprimer avec créativité et enthousiasme dans la conception de son Cru Libre. Produire son propre grand vin de Bordeaux est un rêve pour bon nombre d'amateurs. Crushpad permet de le réaliser le millésime 2010[3] ».
Crushpad Bordeaux coupe les ponts avec sa maison mère
Le succès dans de Crushpad Bordeaux menant a une manque de capacité de production au Chateau Teyssier à partir de 2011, la structure mena un projet pour trouver un nouveau lieu de production. Après la faillite de la Crushpad de Sonoma, l'inquiétude gagna l'Europe où la Crushpad Bordeaux. Stephen Bolger, fondateur et directeur général de la structure française, envoya un email à sa clientèle les rassurant[4].
Depuis la société, installée lors de sa création, en 2009, à Saint-Émilion, a déménagé au hameau de Bages en 2012, après être entrée dans la société de la famille Cazes, propriétaire du château Lynch-Bages à Pauillac, en co-actionnariat avec Stephen Bolger. Ce qui lui a permis de couper le cordon ombilical avec la société américaine. Elle restait spécialisée dans la vinification personnalisée[5],[6].
Pour ce faire, Crushpad déménageait son chai de vinification à Pauillac. Non seulement, il disposait d'une infrastructure mais aussi du savoir faire des œnologues de château Lynch-Bages. De plus la famille Cazes prévoyait de mettre à la disposition de cette nouvelle clientèle son volet « art de vivre » avec le Relais & Châteaux Cordeillan-Bages - hôtel de luxe et restaurant gastronomique deux étoiles Michelin - son école de cuisine, les chambres d'hôtes du château Les Ormes de Pez et de la Maison K, le Café Lavinal et le Cercle Lynch-Bages ainsi que son école du vin[6].
Prix de l'innovation pour l'année 2013
Ce nouvel ensemble permettait de proposer à la clientèle le suivi, étape par étape, de l'élaboration de son propre vin. Celui-ci était élaboré à base des cépages merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc provenant de neuf AOC bordelaises. Présentés comme la quintessence même des vins de garage, ces vins avaient l'objectif avoué d'atteindre un haut niveau de qualité[7].
Le coût de création d'une barrique personnalisée (25 caisses) était indexé, bien sûr, sur le vignoble, le type de vin et l'assemblage choisi. En moyenne, une barrique était facturée entre 6 750 et 8 400 €, c'est-à-dire qu'une bouteille coûtait de 22 à 28 €[7].
La Revue du vin de France, dans le cadre de ses trophées du vin, décerna à Stephen Bolger et à Jean-Charles Cazes, le prix de l'innovation pour l'année 2013 pour Crushpad Bordeaux, les félicitant d'une idée simple et lumineuse : permettre de réaliser son vin, comme le ferait un professionnel[8]. Mais dès le début , Crushpad Bordeaux dut couper d'urgence les ponts avec la Crushpad de Californie, tombée en faillite[9].
Crushpad Bordeaux devient Viniv
Stephen Bolger, directeur général de la société Crushpad Bordeaux, fit savoir que connaissant les difficultés financières de sa maison-mère et son incapacité de soutenir la croissance sur le plan financier de sa filiale française, il avait accéléré ses discussions avec la famille Cazes en . Il analysa la nouvelle donne : « Alors que 80 % de la clientèle de l'établissement de Bordeaux est composée de particuliers, les clients de Californie avaient tendance à être petits courtiers, visant à revendre leurs vins à des prix élevés entre 100 et 120 dollars. Mais la crise économique de 2008 a brisé la croissance de l'entreprise qui était de 110% par an depuis 2004[9] ».
Crushpad Bordeaux prit dès lors une nouvelle identité et fut rebaptisée Viniv[5]. Depuis, la nouvelle société continue à attirer des viticulteurs amateurs venus la plupart de l'étranger en particulier de Hong Kong, d'Estonie ou des États-Unis[10].
Notes et références
- Company Overview of Crushpad, Inc.
- Crushpad enters Bordeaux with Saint-Emilion deal
- Crushpad Bordeaux annonce la mise en bouteille des premiers Crus Libres -millésime 2009- entièrement réalisés par des producteurs-amateurs !
- Crushpad-Bordeaux not in financial trouble
- Crushpad Bordeaux devient Viniv
- Crushpad Bordeaux et la famille Cazes
- Devenez vigneron avec Crushpad et Lynch-Bages
- Le prix de l'innovation : Crushpad Bordeaux
- Crushpad Bordeaux prend ses distances avec les Américains
- Faites votre propre vin avec Viniv
Lien externe
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