Vincenzo Caraffa

Le serviteur de Dieu Vincenzo Caraffa (ou Carafa), né le à Andria, dans l'actuelle province de Barletta-Andria-Trani, dans les Pouilles, alors dans le Royaume de Naples et décédé le à Rome, est un prêtre jésuite italien du XVIIe siècle. Auteur d'ouvrages spirituels, il devint, en 1645, le septième préposé général de la Compagnie de Jésus.

Pour les articles homonymes, voir Caraffa.

Formation et enseignement

Vincenzo Caraffa appartient à la famille de la noblesse napolitaine des comtes de Montorio et est apparenté au pape Paul IV (Gian Pietro Caraffa). Il entre au noviciat des Jésuites le .

Vincenzo Caraffa enseigne la philosophie et dirige la maison professe de la Compagnie de Jésus à Naples. Il devient provincial pour cette région.

En 1635, il publie son Fascetto di Mirra (Flacon de myrrhe), qu'il traduit en plusieurs langues. Il est l'auteur, avant son élection, de plusieurs autres ouvrages ascétiques, tels que Cammino del Cielo, Cittadino del Cielo, Il Peregrino della terra, Idea Christiani hominis et Il Serafino. Il écrivait sous le nom de Aloysius Sidereus.

Supérieur général

Vincenzo Caraffa fut élu en 1645 à l'âge de soixante ans et mourut quatre ans plus tard.

À part sa correspondance officielle, le seul écrit qui reste, fut la lettre qu'il adressa à tous les jésuites : De mediis conservandi primævum spiritum Societatis (Sur les moyens de conserver l'esprit initial de la Compagnie)[1].

Son court mandat coïncida avec le début de la controverse avec les théologiens jansénistes et l'affrontement avec Juan de Palafox, évêque de Puebla au Mexique, à propos de l'évangélisation des peuples indigènes du Mexique.

Un grand scandale se produisit en Espagne en raison de l'échec des spéculations commerciales d'un frère coadjuteur, et en France à propos de l'apostasie publique d'un prêtre et sa conversion au calvinisme ; mais le martyre d'hommes comme Isaac Jogues, Jean de Brébeuf, Neville et d'autres au Canada et en Angleterre fut la confirmation que l'ancienne ferveur de la Compagnie n'avait pas diminué. La confrérie de la Mort (Bona Mors) fut instituée sur sa suggestion.

Sa réputation de sainteté fit que, après sa mort, on attribua à son intercession des faveurs reçues du Ciel et la cause de sa béatification fut bientôt ouverte. Elle semble abandonnée depuis 1693.

Écrits

  • Cammino del cielo, ouero Prattiche spirituali del padre Luigi Sidereo della Compagnia di Giesù, Rome, éd. Domenico Manelfi, l'année du jubilé 1650;
  • Fascetto di mirra ouero Considerationi sopra le piaghe di Christo. Del padre Luigi Sidereo della Compagnia di Giesu, Rome, éd. Lodouico Grignani, 1638;
  • Camino del cielo, Aloysii Siderei, Naples, ed. Giacomo Gaffaro, 1641;
  • Itinerario per l'altra vita, cauato da gl'esercitii spirituali dati nella Congregatione de' Caualieri sotto il titolo della natiuita della beata Vergine. Nella Casa Professa della Compagnia di Giesu' di Napoli. Anno 1643, Naples, éd. Gaffaro, 1643;
  • Cittadino del cielo ouero celeste conversatione del padre Luigi Sidereo della Compagnia di Giesù, In Roma, per Domenico Manelfi, 1650;
  • Il peregrino della terra, ouero Apparecchio per la buona morte composto dal p. Luigi Sidereo della Compagnia di Giesù parte prima, Rome, éd. Domenico Manelfi, 1650;
  • Il Serafino ouero scuola del santo amore del padre Luigi Sidereo della Compagnia di Giesù. Parte prima, Rome, appresso Domenico Manelfi, 1650;

Notes et références

  1. Epistola prima R.P.N. Vincenti Carrafae praepositi generalis patribus, ac fratribus Societatis Iesu, Romae, 1646

Sources

Articles connexes

  • Portail du XVIIe siècle
  • Portail de la Compagnie de Jésus
  • Portail de Naples
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.