Vennes (Doubs)

Vennes est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Vennes.

Vennes

Vennes, vu de la roche Barchey.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes des Portes du Haut-Doubs
Maire
Mandat
David Vivot
2020-2026
Code postal 25390
Code commune 25600
Démographie
Population
municipale
196 hab. (2018 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 09′ 12″ nord, 6° 32′ 52″ est
Altitude Min. 758 m
Max. 1 000 m
Superficie 7,31 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Valdahon
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Vennes
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Vennes
Géolocalisation sur la carte : France
Vennes
Géolocalisation sur la carte : France
Vennes

    Les habitants de Vennes sont appelés les Veinards.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Toponymie

    Vinnis capelle sancte Columbe en 1092 ; Vinnis en 1134 ; Vinnes en 1139 ; Capellam de Vennes en 1148 ; Venes au XIIe siècle ; Vengnes en 1249 ; Vignes en 1267 ; Le Vaud de Venes en 1327 ; Vaynes en 1614 ; Vennes-le-Bourg en 1667[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Vennes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,7 %), forêts (42 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %), zones urbanisées (0,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    L'ouvrage de l'abbé Narbey, prêtre au petit Séminaire de Consolation, et édité en 1868 sous le nom : « Les hautes montagnes du Doubs entre Morteau, Le Russey, Belvoir et Orchamps-Vennes », nous éclaire un peu plus sur la contrée du val de Vennes.

    Sur la commune de Vennes, se trouve la roche Barchey, c'est-à-dire en celtique, la roche percée. Une caverne s'ouvre au centre de l'esplanade et va déboucher à plus de vingt pieds au-dessous, en face d'une roche pyramidale, fort semblable à un menhir, ou pierre dressée, objet de vénération des Gaulois. Des rigoles taillées de main d'homme, sur le roc vif, conduisent, en serpentant, du côté de cette espèce de menhir, qui est élevé d'environ six mètres, et présente des entailles ou escaliers informes, par lesquels on peut monter au sommet. Les traditions du pays placent en cet endroit des réunions de sorciers qui, depuis des siècles, y auraient tenu le sabbat ; ce qui est, au rapport des chercheurs, un souvenir de quelque vieille superstition des druides. Beaucoup d'historiens ont signalé l'intérêt des Gaulois pour les roches percées. S'ils ont laissé des traces de leur passage à Barschey, apparemment ils y vinrent offrir des sacrifices à Pluton, qui était une divinité particulièrement chère à leurs yeux. Les vieux murs qui sont là indiquent des travaux du Xe siècle ou du XIe siècle, et peut-être une tour du haut de laquelle on surveillait les Sarrasins fixés sur la montagne voisine.

    Le château de Vennes était au Moyen Âge un beau et vaste donjon, confié à la garde de chevaliers, dont l'histoire est liée à celles de plusieurs nobles familles de la province et dont les chartes de Saint-Maurice (Valais) rappellent les anciens hommages et la fidélité. Le château était divisé en trois compartiments superposés, communiquant entre eux par des escaliers de pierre, et comprenant chacun dans leur enceinte une esplanade, dont la plus élevée se terminait à l'arête septentrionale du rocher. Au midi de cette esplanade supérieure étaient des galeries couvertes se prolongeant de l'est au couchant et reliées à des corps de logis bien pourvus de meubles, d'armes et de munitions de guerre. Au milieu, la chapelle était entourée des demeures seigneuriales. Si l'on s'avançait au nord, on arrivait au-dessus du rocher qui surplombe, à environ 30 mètres, au-dessus d'un chemin pavé. Une roue, fixée au point culminant, remontait au moyen d'une chaine les provisions nécessaires. La seconde esplanade, qui renfermait la première dans toute sa longueur, était garnie de deux tourelles: l'une au midi, très bien conservée en 1556, avec une chambre pour les gardes de nuit, et l'autre un peu plus au nord. C'est dans cet espace intermédiaire qu'étaient les prisons et les caves, enfoncées à sept mètres sous terre, sur trente mètres de longueur. En descendant l'esplanade inférieure, qui n'était guère élevée au-dessus du sol, on rencontrait un fort appelé porterie, attenant à une cour spacieuse et à une étable divisée en trois parties, près de laquelle étaient les escaliers de pierre pour monter aux habitations supérieures. Les tours et les appartements destinés à la garnison pouvaient contenir deux mille hommes de guerre. Les murs d'enceinte, sur leur plus grande étendue, mesuraient 163 mètres ; ils enveloppaient tout le fer à cheval de la citadelle et avaient sept pieds d'épaisseur. Pour y entrer, on longeait au nord le chemin pavé qui s'ouvrait entre deux tronçons de roc vif et aboutissait à un pont levis du côté du levant, puis à la seconde esplanade qu'il traversait de l'est au couchant. Mais on ne pouvait arriver au sommet ni avec les chars ni avec les chevaux : tout semblait avoir été distribué en vue des esclaves chargés des différents offices de la domesticité. Le château avait subi bien des péripéties dans le cours des âges: ruiné par les Barbares, puis agrandi et restauré, il était déjà le vieux château par rapport à Chatelneuf, construit près de la source du Dessoubre, en 1027. Le château de Vennes malgré son histoire incroyable et les nombreuses aides apportés aux villageois lors des invasions diverses, n'est aujourd'hui plus que l'ombre de lui-même. Il ne subsiste que quelques traces de ses vestiges ancestraux. Les ruines ont presque disparu.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 20012008Michel Renaud
    mars 2008 2014 Jean-Louis Contini[9]    
    mars 2014 En cours
    (au 1er juin 2020)
    David Vivot [10]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

    En 2018, la commune comptait 196 habitants[Note 2], en augmentation de 33,33 % par rapport à 2013 (Doubs : +1,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    160135177138190201200172202
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    197178190204191178168161160
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    155156143131131114126102129
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    112107797682108131135138
    2013 2018 - - - - - - -
    147196-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • La chapelle Sainte-Radegonde. Construite en 1541, très endommagée en 1793, elle fut restaurée en 1854 et demeura un lieu de pèlerinage très fréquenté jusqu'au milieu du XXe siècle[15].
    • Ancienne voie romaine.
    • La Roche Barchey et son belvédère à 988 mètres d'altitude. Selon la tradition, le gouffre de la roche Barchey était un lieu de sabbat[16].
    • Ruine du château au creux de Vennes.

    Voir aussi

    Articles connexes


    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Cf. Moreau (Odile et Richard) : D'Einsiedeln à la Salette au fil des siècles : avec les pèlerins comtois sur les pas de la Vierge Marie. L'Harmattan, Paris, 2012, p. 77-78.
    16. Abbé Narbey, Les hautes montagnes du Doubs entre Morteau, Le Russey, Belvoir et Orchamps-Vennes, Paris, Ambroise Bray, (lire en ligne), p. 4.
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