Véronnes

Véronnes est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle se compose des anciennes communes de Véronnes-les-Grandes et Véronnes-les-Petites, fusionnées en 1972. Les habitants sont appelés Véronnais et Véronnaises[1].

Véronnes
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes Tille et Venelle
Maire
Mandat
Joël Mazue
2020-2026
Code postal 21260
Code commune 21667
Démographie
Population
municipale
398 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 32′ 06″ nord, 5° 13′ 53″ est
Altitude Min. 258 m
Max. 312 m
Superficie 19,2 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Is-sur-Tille
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Véronnes
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Véronnes
Géolocalisation sur la carte : France
Véronnes
Géolocalisation sur la carte : France
Véronnes

    Géographie

    Communes limitrophes

    Orville Selongey
    Til-Châtel N Chazeuil
    O    Véronnes    E
    S
    Lux Bourberain

    Localisation et topographie

    Véronnes se situe à proximité de la Haute-Marne (Champagne-Ardenne), à 270 m d'altitude, sur le plateau de Langres. Son territoire est traversé par la rivière Venelle.

    Les villes les plus proches sont, au nord, Selongey (6,9 km), Chalindrey (40 km), et Langres (50 km), à l'ouest, Is-sur-Tille (11 km), au sud, Dijon (30 km), et à l'est, Gray (34 km).

    Accessibilité

    Véronnes est traversée par les routes D 28 (Courchamp-Dijon), D 28C (Véronnes-Til-Châtel) et D120 (Véronnes-Orville). L'autoroute A31 (Frontière franco-luxembourgeoise-Beaune) passe à 2,5 km à l'ouest de la commune, desservie par l'échangeur de Til-Châtel[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Véronnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,1 %), forêts (19,6 %), zones urbanisées (3,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2 %), prairies (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Origines, étymologie et toponymie

    Les origines de Véronnes demeurent méconnues. Cependant, les substructions, les fibules, les lampes, les ossements calcinés et les quatorze squelettes, mis au jour par les archéologues au lieu-dit Grand-Châtelet, attestent de son existence à l'époque romaine[10].
    Les plus vieilles traces écrites connues faisant mention des deux Véronnes, sont deux chartes de l'abbaye Saint-Pierre de Bèze, respectivement datées de 630[11] et de 830[12].

    L'étymologie de Véronnes, renverrait à la racine celtique Ver, signifiant « alluvion »[13]. Latinisé en Verona, ce toponyme serait donc dû à la géologie de la commune, terrasse alluviale de la Venelle.

    Selon les époques et les écritures, le village de Véronnes-les-Grandes s'est appelé Vandovera, Vendobrensis, Verona, Veronae Magnae, Magnae Veronae, Verones, Varonnes, Varannes davant Trichastel, Varannez les Granz, Varonnes les Granz, Veroignes, Varennes, Varennes les Granz, les Grandes Varennes, Véronne, Vérones les Grandes, les Grandes Véronnes, Les Grandes Véronnes dites paroisse Saint-Caisard, Les Grandes Véronnes dittes Saint-Ceisard, ou encore les Verronnes[12].
    De son côté, celui de Véronnes-les-Petites s'est appelé Verona, Varona, Parva Varona, Varonae Parvae, Varonnez les Petites, les Petites Varannes, Varennes les Petites, les Petites Varennes, les Petites Véron(n)es, Véron(n)es les Petites, Les Petittes Véronnes ditte paroisse Saint-Maurice, ou encore Saint-Maurice tout court (du nom du saint-patron du village)[12].

    Époque médiévale et moderne

    Jusqu'à la fin XVe siècle, la partie de Véronnes-les-Grandes, sur la rive droite de la Venelle, se situe dans le duché de Bourgogne, tandis que la partie située sur la rive gauche appartient, avec Véronnes-les-Petites, au comté de Champagne. En revanche, au niveau ecclésiastique, les deux paroisses, la première sous le vocable de Saint Hilaire, et la seconde de Saint-Maurice, dépendent du doyenné de Bèze, et du diocèse de Langres, puis, après 1731, de celui de Dijon[12].

    Les terres véronnaises de Champagne entrent dans le domaine royal en 1284, par le mariage de la comtesse Jeanne et du roi Philippe le Bel. Ils y abolissent le servage en 1294[14].
    Quant à la partie bourguignonne, elle appartient à la famille de Bessey, sires de Til-Châtel, jusqu'en 1512[14], puis à la famille Tabourot jusqu'à la fin du XVIIe siècle[15], avant d'échoir à la famille de Saulx, comtes de Tavannes, qui cèdent la partie domaniale en 1726, et vendent la partie patrimoniale en 1738 à Jean Espiard de Vernot, sire de Venarey[14].

    Époque contemporaine

    1972 : Accords de fusion des deux Véronnes. Cependant les deux localités gardent leur indépendance administrative et il faudra attendre la fin du siècle pour que la fusion devienne officielle et effective

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 mars 2008 Bénigne Legros    
    mars 2008 en cours Joël Mazué    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2018, la commune comptait 398 habitants[Note 3], en augmentation de 0,76 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    334357352339389368355391331
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    363356336327321316321303302
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    287282250247256238231224235
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    229329295316343365390390398
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. / Site officiel de la mairie de Véronnes
    2. / Carte topographique de Véronnes
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, Dijon, 1834.
    11. Simonnet J., Foisset P., Voies romaines du département de la Côte-d'Or et répertoire archéologique des arrondissements de Dijon et de Beaune, commission des Antiquités du département de la Côte d'Or, Lamarche, Dijon, 1872
    12. Roserot A., Dictionnaire topographique de la côte d’Or, imprimerie nationale, Paris, 1924
    13. Site de la Société d'Etude Diverses de Louviers et de sa région
    14. Courtépée C., Description du duché de Bourgogne, tome 2, Causse, Dijon, 1777 (1re édition)
    15. Rossignol P. et B. Famille Tabourot de Véronnes (Bourgogne, Guadeloupe), in Généalogie et Histoire de la Caraïbe, n°71, 1995
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

    • Portail de la Côte-d’Or
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.