Une page d'amour
Une page d’amour est un roman d’Émile Zola publié en 1879, le huitième volume de la série Les Rougon-Macquart.
Une page d’amour | ||||||||
Émile Zola | ||||||||
Auteur | Émile Zola | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Pays | France | |||||||
Genre | Roman naturaliste | |||||||
Éditeur | G. Charpentier | |||||||
Date de parution | 1879 | |||||||
Série | Les Rougon-Macquart Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire |
|||||||
Chronologie | ||||||||
| ||||||||
Le roman a été adapté au cinéma en 1978 sous le même titre : Une page d'amour.
Résumé
L’héroïne est Hélène Mouret, fille d’Ursule Macquart et du chapelier Mouret. À l’âge de dix-sept ans, elle épouse un nommé Grandjean avec qui elle a une fille, Jeanne, maladive et en proie à des « crises » régulières. La famille monte à Paris, où Grandjean meurt peu après son arrivée. Veuve d’un homme qu’elle n’a jamais vraiment aimé, Hélène est prise d’une passion violente pour le docteur Deberle, son voisin, qui l’a secourue lors d’une des crises de sa fille.
Mais cette dernière éprouve pour sa mère une passion non moins violente : elle ne supporte pas de la voir sourire à d’autres enfants ou à d’autres hommes. Le jour où Hélène se donne à Deberle, Jeanne, qui avait tout pressenti, se met à sa fenêtre sous la pluie et contracte ce qu’on appelait alors une phtisie galopante (tuberculose), dont elle meurt trois semaines plus tard.
Par la suite, Hélène épousera un nommé Rambaud, avec qui elle ira vivre à Marseille. Elle retournera tout de même, à la fin du roman, à Paris, où elle ne restera que quelques heures.
Critique
Une page d'amour est l’un des romans les plus méconnus de la série, peut-être parce qu’on n’y rencontre pas, du moins en apparence, la violence souvent provocatrice des autres œuvres. On y trouve pourtant une analyse de la passion amoureuse qui ne manque pas d’intérêt, et surtout une description très précise, à travers le personnage de Jeanne, des troubles psychologiques qui peuvent se développer chez une enfant lorsqu’elle entre dans la puberté. Bien entendu, les lois de l’hérédité, thème majeur de la série des Rougon-Macquart, ne sont pas oubliées. Du point de vue de l’hérédité telle que la conçoit Zola, Jeanne est en effet le personnage le plus intéressant de la série car elle a hérité à la fois de la faiblesse mentale de son aïeule Adélaïde Fouque et de la faiblesse physique de sa grand-mère Ursule Macquart qui était phtisique. De plus, comme sa grand-mère, Jeanne meurt de phtisie.
Bibliographie
- (en) Aurélie Barjonet, « Celebration and Power: Zola’s Representation of the Ball », Romance Studies, July 2005, n° 23 (2), p. 91-103.
- (en) Susan M. Barrow, « Zola’s Images of the Parisian 'Floating World': The Japoniste Landscape of Une Page d’amour », Excavatio, 2000, n° 13, p. 199-208.
- (en) Benjamin F. Bart, « Non-Physical Sexuality in Émile Zola’s Women », L’Hénaurme Siècle: À Miscellany of Essays on Nineteenth-Century Literature, Heidelberg, Carl Winter Univ.-verl., 1984, p. 145-153.
- Lola Bermúdez Medina, « Un Lointain Ronflement : Paris dans Une Page d’amour », Excavatio, 2002, n° 17 (1-2), p. 67-77.
- (en) Danielle Kent Bishop, « Zola’s Women: A Chink in the Armour: A Study of Une Page d’amour and L'Œuvre », L’Écriture du féminin chez Zola et dans la fiction naturaliste, Bern, Peter Lang, 2003, p. 121-43.
- Marion Geiger, « Souffles et passion dans Une Page d’amour d’Émile Zola », Excavatio, 2004, n° 19 (1-2), p. 39-54.
- (en) Susan Harrow, « The Matter with Jeanne: Narrative and the Nervous Body in Zola’s Une Page d’amour », L’Écriture du féminin chez Zola et dans la fiction naturaliste, Bern, Peter Lang, 2003, p. 237-50.
- (de) Willi Hirdt, « Zur Schaukelszene in Zolas Roman Une Page d’amour: Eine komparatistische Motivstudie », Arcadia, 1986, n° 21 (2), p. 129-144.
- (en) Danielle Kent, « Zola’s Women: A Chink in the Armour: A Study of Une Page d’amour and L’Œuvre », Excavatio, 1996, n° 8, p. 30-48.
- (en) Kimball, M. Douglas, « Zola’s Une page d’amour: Pictures at an Exhibition », Proceedings: Pacific Northwest Conference on Foreign Langages, Corvallis, Ore, State U, 1973, p. 123-26.
- (en) Elisabeth Rogers Lanois, « Viewpoint and Gendered Space: Berthe Morisot’s On the Balcony, Meudon and Émile Zola’s Une Page d’amour », Excavatio, 1996, n° 8, p. 205-11.
- Jean-Pierre Leduc-Adine, « Roman de l’art et l’art du roman : à propos des descriptions de Paris dans Une Page d’amour », Zola and the Craft of Fiction: Essays in Honour of F. W. J. Hemmings, Leicester UP, Leicester, 1990, p. 89-97.
- Robert Lethbridge, « Transpositions : Renoir, Zola, Maupassant », Text(e)/image, Durham, University of Durham, 1999, p. 126-42.
- Andrew McQueen, « Les Bals costumés des Rougon-Macquart », Sur quel pied danser ? Danse et littérature, Amsterdam, Rodopi, 2005, p. 191-200.
- (en) Brian Nelson, « Zola and the Ambiguities of Passion: Une page d’amour », Essays in French Literature, 1973, n° 10, p. 1-22.
- (en) Sylvie L. F. Richards, « The Mother-Daughter Relationship in Émile Zola’s Une Page d’amour », Excavatio, 1993 Fall, n° 2, p. 93-102.
- (es) Angels Santa, « Une Page d’amour, ¿novela popular y/o sentimental? », Excavatio, 2002, n° 17 (1-2), p. 55-66.
- Ruth Schürch-Halas, « Le Chronotope et le sujet féminin dans Une Page d’amour de Zola », Revue Frontenac, 1993-1994, n° 10-11, p. 35-53.
- Michael Wetherill, « Visions conflictuelles : le Paris de Flaubert, Zola, Monet, Degas, Caillebotte », Le Champ littéraire, 1860-1900, Amsterdam, Rodopi, 1996, p. 27-38.
- Colette Wilson, « Une Page d’amour : un panorama politique », Cahiers Naturalistes, 2002, no 76, p. 177-91.
Liens externes
- Portail de la littérature française
- Portail des années 1870
- Portail de la France au XIXe siècle