Ujana

Le phénomène Ujana est une forme de prostitution juvénile qui a pris de l’ampleur vers l’année 2018 à Kinshasa[1].

Pour un autre article sur la prostitution juvénile, voir Opération Scorpion.

Etymologie

« Ujana » vient de la langue swahili, et signifie en français « jeune ». Cette appellation fait référence à l’école de formation de football à Kinshasa dénommée ainsi, où l’âge des sélectionnés varie entre 8 et 23 ans[2].

Cet adjectif se voit alors être attribué aux jeunes adolescentes prostituées, dans la plupart de cas possédant des petites poitrines, se promenant dans les lieux publics habillées de manière indécente, sans soutien-gorge et sans sous-vêtement, laissant transparaître des parties intimes, dans le but d’attirer plus d'hommes que possible[1],[2],[3].

Au tout début, une mode attribuée à ces prostituées adolescentes, et plus tard, reste un style vestimentaire prêtant confusion même avec les non-prostituées adolescentes[3].

Méfaits

  • Dépravation et outrage aux mœurs, détournement de la jeunesse[4],[5],[6].

Méthodes de lutte contre le phénomène

Septembre 2018, les autorités provinciales de la ville capitale de Kinshasa mettent en garde ces jeunes prostituées[4]. Et quelques jours après, la police lance une vaste opération de traque visant toutes les jeunes qui se livrent à ce genre de pratique, entre autres, les aînés qui les accompagnent ainsi que tout celui qui facilite la tâche à cette affaire tels que des propriétaires des bars et hôtels[6],[7],[8], etc.

L’opération consiste fondamentalement à les traquer dans les lieux où ils opèrent (débits de boissons alcooliques : boites de nuits, terrasses, bars, voire dans les hôtels)[6],[3],[8].

Critiques de l’opération

Malgré la décision prise par les autorités pour éradiquer et faire taire complètement ce phénomène, certains n’ont pas hésité de donner leurs points de vue contraires et dénoncer quelques dérapages constatés par la manière de procéder et l’excès de pouvoir dans l’accomplissement de l’action par les agents de la police[3],[8].

D’autres témoins signalent que les agents vont jusqu’à harceler les femmes adultes et mures, parfois en pleine journée et en pleine rue, juste parce que certaines se promènent sans soutien-gorge[3],[8].

Certaines analyses signalent même que les autorités s’en est pris de façon très précipitée, elles auraient dû tenir compte des autres paramètres[9].

Notes et références

  1. Didier Makal, « RDC : une République « Ujana » ? », sur Habari RDC, (consulté le )
  2. Merdi Bosengele, « Prostitution déguisée Ujana : que sait-on de ce phénomène ? », sur Journal La Prospérité (consulté le )
  3. « RDC : la police arrête des jeunes femmes à Kinshasa », sur TV5MONDE, (consulté le )
  4. lephare, « Phénomène « Ujana » : la descente aux enfers de la société congolaise », sur Journal Le Phare, Quotidien indépendant paraissant à Kinshasa, (consulté le )
  5. ced kabeya, « Phénomène Ujana à Kinshasa : l’Hôtel de ville met en garde les jeunes filles qui se donnent à ces pratiques « honteuses » », sur CAS-INFO.CA, (consulté le )
  6. « La traque des «Ujana», filles «sans sous-vêtements», fait polémique à Kinshasa », sur Franceinfo, (consulté le )
  7. « Que pensez-vous de la traque contre les Ujana ? », sur Radio Okapi, (consulté le )
  8. « "Ujana", une étrange opération contre la prostitution juvénile à Kinshasa », sur RTBF Info, (consulté le )
  9. Jolga Fayrouz Luvundisakio, « PHENOMENE UJANA (MBEYA MBEYA) : Une juvénilisation de la prostitution chez les jeunes filles », sur Congo Profond, (consulté le )
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