Type Alphée Dubois

Le type Alphée Dubois, prenant le nom de son dessinateur, est une série de quatorze timbres-poste émise à partir de mai-juin 1881 et utilisable dans l'ensemble des colonies françaises, pour lesquelles elle constitue la dernière « émission générale ». Ce type de timbre est également connu sous le nom de type Commerce.

Conception et symbolique du type Alphée Dubois

Si le dessin est dû à Alphée Dubois, la gravure du poinçon est exécutée par Louis-Eugène Mouchon[1] en mars-avril 1880. Les timbres sont imprimés en planches par typographie.

Le timbre représente une femme, figure allégorique de la France, assise, vue sous son profil droit. Son bras droit s'appuie sur une ancre ; sa main gauche tient la hampe d'un drapeau ainsi qu'un rameau d'olivier. À ses pieds se trouvent une corne d'abondance ainsi que des tonneaux et des ballots. Un navire est présent en arrière-plan[2].

Les différentes émissions

Première émission

Les premières émissions des timbres au type Alphée Dubois ont lieu, pour l'ensemble des valeurs, en et [3], exception faite du 25 c noir sur rose qui n'est émis qu'en 1886. Il s'agit de la première et de la seule émission de timbres dentelés (14 × 13½) utilisables dans l'ensemble des colonies françaises, mais il est possible que toutes les colonies n'aient pas bénéficié de l'ensemble de la série[4].

FacialeCouleurFacialeCouleur
1 c noir sur azuré 25 c jaune-bistre
2 c lilas-brun sur paille 25 c noir sur rose
4 c lilas-brun sur gris 30 c brun
5 c vert 35 c violet-noir sur orange
10 c noir sur lilas 40 c rouge-orange
15 c bleu 75 c rose
20 c brique sur vert 1 f olive

Émissions complémentaires

Les Alphée Dubois se retrouvent également sous forme d'entiers postaux sur des bandes d'adresse de journaux ou des cartes postales.

Timbres Alphée Dubois imprimés sur des bandes-adresses pour journaux.

Surcharges

Rapidement, l'évolution très différente des cours des changes d'une colonie à l'autre entraîne une spéculation sur le marché du timbre neuf[Note 1]. Pour y faire face, dans un premier temps, certaines colonies commencent à surcharger à leur nom le stock de timbres à leur disposition. Dans un second temps, une seconde surcharge, modifiant la valeur faciale, est éventuellement apposée par chaque colonie.

Notes et références

Notes

  1. Des négociants achètent à bas prix des stocks de timbres dans les colonies où le taux de change est avantageux pour les revendre à prix fort dans d'autres colonies.

Références

  1. [Collectif], Chronique du timbre-poste français, Éditions Chronique, , 240 p. (ISBN 978-2-36602-035-9, lire en ligne).
  2. Jean Arrocena, « La France, ses colonies et leurs timbres » (consulté le ).
  3. « Emissions générales des Colonies : le type Alphée Dubois (1881 à 1886) », sur marcophilie.org (consulté le ).
  4. Michel Melot, « La Guinée : une collection à explorer », Timbres magazine, no 84, , p. 43 (lire en ligne [PDF]).

Voir aussi

Bibliographie

  • Sophie Fournier, « L’étrange destin des Alphée Dubois », Timbroscopie, no 54, .
  • « Dossier : les Alphée Dubois », Timbroscopie, no 119, .

Liens externes

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