Tupperware

Tupperware Brands Corporation est une firme transnationale américaine produisant des boîtes en plastique et d'autres ustensiles de cuisine, la plupart fabriqués à l'aide d'un procédé d'injection plastique. La société fut fondée en 1946 par l'ingénieur américain Earl Tupper, inventeur du bol hermétique en polyéthylène. La firme a développé un type de vente particulier : la « démonstration-vente à domicile »

Une boîte Tupperware.

Tupperware Brands Corporation

Création 1946
Fondateurs Earl Tupper
Personnages clés Brownie Wise
Forme juridique Société par actions
Action New York Stock Exchange (TUP)
Slogan Confidence becomes you
Siège social Orlando
 États-Unis
Direction Christopher D. O’Leary (interim)
Activité Vente directe
Produits Contenants et Ustensiles de cuisine
Effectif 12 000
Site web www.tupperwarebrands.com (en)

Chiffre d'affaires 2,07 milliards de dollars (2018)

Productions

Des produits de marque Tupperware.

En 1946, Earl Tupper est un ingénieur chimiste américain[1]. Après avoir inventé des bols hermétiques en polyéthylène, il propose de vendre ses bols dans le marché émergent de la conservation, car le réfrigérateur vient juste d'apparaître dans les foyers américains.

Aujourd'hui, Tupperware propose différents produits pour différents usages :

  • conservation au réfrigérateur ;
  • conservation au congélateur ;
  • conservation dans un placard ;
  • réchauffage au four à micro-ondes ;
  • cuisson au four traditionnel ;
  • cuisson en four à micro-ondes ;
  • cuisson en four multi-sources (convection et micro-ondes par exemple) ;
  • service et maintien au chaud ;
  • cuisson traditionnelle gamme métal Chef series.

Méthode de vente

Vente à domicile

En 1947, Earl Tupper ne réussit pas à conquérir le marché des ménagères par la vente en magasin (qui s'est traduite par un fiasco[réf. nécessaire]), les quincailleries et grands magasins se révélant peu propices à la visibilité du produit. Tupper essaye alors de comprendre la raison de cet échec et remarque que Garry Macdonald, vendeur de porte à porte, et Brownie Wise, démonstratrice, sont alors les seuls à écouler ses produits. Ils travaillent pour la société Stanley home, inventrice de la technique de démonstration-vente à domicile, et font découvrir à Tupper cette méthode. Tupper embauche Wise pour la développer au sein de sa société. Initiatrice des « réunions Tupperware », Brownie Wise est considérée comme l'une des femmes d'affaires les plus importantes du XXe siècle, et, en 1954, elle devient la première femme à faire la couverture du magazine Business Week[2],[3].

Session de démonstration-vente à domicile Tupperware party dans les années 1960.

Le succès de Tupperware s'est basé sur la promesse faite à des femmes de milieux très modestes d'obtenir des revenus et d'avoir une activité sociale en utilisant leurs réseaux sociaux pour vendre ces produits. En France, au Canada ou aux États-Unis, les nouvelles vendeuses se voient proposer une activité rémunérée sans investissement, avec une grande flexibilité, et en acquérant une certaine expérience professionnelle. Les techniques de ventes s'enseignent de manière pyramidale, ce qui fait partie de la culture de cette entreprise. Gérantes et gérants en amont assurent la formation traditionnelle. Au Canada, le centre de distribution les diamants[4] propose des formations et des évènements et a créé une « université Tupperware » sur YouTube[5] accessible depuis partout aux représentantes.

À la suite du succès des démonstrations à domicile, la marque renonce à la vente en magasin dès 1951. Pour fidéliser ses client(e)s et étendre sa clientèle, la marque instaure un système de récompenses : les « hôtesses » (personnes hébergeant la démonstration) reçoivent des cadeaux  produits de la marque principalement  liés au montant des ventes effectuées pendant la séance par la présentatrice de la marque.

Hormis ces « récompenses » et des promotions fréquentes, les clients se retrouvent dans une atmosphère conviviale et familiale.

Tupperware a associé peu à peu son nom à ce mode de vente et c'est aujourd'hui une marque utilisée comme nom. Le propriétaire de la marque a cependant clairement signifié son opposition à l'utilisation de son nom comme nom commun[6].

Autres pratiques commerciales

En France, en 2005, Tupperware a essayé de donner un nouvel élan aux produits en renouant avec la vente en magasin : elle distribue des présentoirs dans les commerces de proximité, chacun d'entre eux présentant un produit unique dont l'usage est associé au métier du commerçant : cave à fromage chez les fromagers, essoreuse à salade chez le marchand de légumes, etc. Dans le même temps, le présentoir fait une publicité pour le système de vente traditionnel, en incitant les clientes à se renseigner sur les possibilités de devenir vendeuses[7]. Cette technique n'a pas eu le résultat escompté[réf. nécessaire].

Principaux actionnaires

Au [8] :

The Vanguard Group 8,43 %
Brandes Investment Partners 7,59 %
AQR Capital Management 7,52 %
Vinik Asset Management 5,16 %
LGT Capital Partners 4,10 %
Capital Research & Management 3,68 %
Fuller & Thaler Asset Management 3,21 %
SSgA Funds Management 3,21 %
BlackRock Fund Advisors 3,05 %
Investec Asset Management 2,94 %

Tupperware en Europe

Tupperware a trois usines en Europe : Belgique, Grèce et Portugal. En 1961, Tupperware Belgium ouvre la première usine du groupe en dehors des États-Unis à Erembodegem[9]. En 1965, l'usine est déplacée à Alost qui devient le plus grand centre de distribution européen et le centre de la conception et du design des produits en Europe[10]. Une nouvelle usine modernisée est inaugurée en 2007[11].

France

L'usine de fabrication Tupperware française a été inaugurée en 1973 à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire). Prévue à l'origine pour fabriquer les produits destinés à la France, l'usine se spécialise, dans les années 1980, dans la production de produits plus avancés technologiquement (notamment compatibles micro-ondes). Dans les années 1990, les produits sont améliorés en termes de design et matériaux utilisés. En 2014 l'usine française demeure une usine phare de la marque et exporte près de 70 % de sa production[12]. Le , Tupperware annonce la fermeture de son usine à Joué-lès-Tours et la suppression consécutive de 235 emplois[13] effective le [14],[15],[16]. Son centre logistique France se trouve en Normandie sur la commune de Bourguébus 14540

L'adresse de Tupperware France :

Tupperware France 20 rue Paul Heroult 92 000 Nanterre

Président du conseil administration en France est : Mr Laurent Lecoeuvre

Données Altares[17]:
2014 2015 2016 2017 2018 2019
Chiffre d'affaires en millions d'euros 140 124 119 103 60
Résultat net en millions d'euros (+ ou -) + 6,6 + 5,9 + 1,7 - 17,7 -0,4
Effectif moyen annuel 366 360 343 315 271

Notes et références

  1. (en-GB) « Secret History Of: Tupperware », The Independent, (lire en ligne, consulté le ).
  2. Kealing 2008.
  3. P.L., « Sandra Bullock vend des Tupperware », sur DH.be, (consulté le ).
  4. Centre de distribution les diamants.
  5. Université Tupperware.
  6. Les sociétés Dart Industries Inc. et Tupperware France s’opposent à ce que la marque Tupperware soit utilisée comme nom commun. Elles rappellent qu'il s'agit d'une marque distinctive et enregistrée qui désigne une seule origine notamment de récipients, plats, instruments et appareils destinés à la cuisine, et ne constitue nullement un nom commun ou générique.
  7. Marianne Rey, Les « totems » Tupperware débarquent, L'Entreprise, 9 novembre 2005.
  8. Zone Bourse, « TUPPERWARE : Actionnaires », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  9. « Tupperware, un concept depuis plus de 50 ans : Un Concept », sur Envie de plus.be, (consulté le ).
  10. Eve-Marie Vaes et Roger Milutin, « Comment Tupperware vous met en boîte depuis 50 ans », La Libre Belgique, , p. 8-9 (lire en ligne, consulté le ).
  11. Monique Baus, « Tupperware ouvre sa nouvelle boîte », sur La Libre.be, (consulté le ).
  12. Cécile Debise, « Usine Tupperware : un succès du made in France », Journal du Net, 13 mars 2014.
  13. franceinfo avec AFP, « Tupperware ferme son seul site français, 235 postes supprimés », sur http://www.francetvinfo.fr, (consulté le ) : « Tupperware justifie cette fermeture pour rétablir sa compétitivité. Il y a dix ans, il y avait 55 machines à l'usine de Joué-lès-Tours, aujourd'hui, il y en a 8, et elles ne tournent pas à plein régime ».
  14. « Tupperware : l’usine française va fermer, 235 emplois supprimés », Le parisien, (lire en ligne, consulté le )
  15. Julien Proult, « Fermeture de Tupperware : le montant du chèque sur la table », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (lire en ligne, consulté le )
  16. BFM BUSINESS, « Les Tupperware « made in France », c'est fini », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  17. « TUPPERWARE FRANCE - bilans récents - », sur www.verif.com (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • [Kealing 2008] (en) Bob Kealing, Tupperware Unsealed: Brownie Wise, Earl Tupper, and the Home Party Pioneers, Gainesville, University Press of Florida, , 250 p. (ISBN 0-8130-3227-X et 978-0-8130-3227-6, OCLC 185123372, LCCN 2007047539, présentation en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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