Tullio Cianetti

Tullio Cianetti (né à Assise le , et mort à Maputo, Mozambique le ) est un syndicaliste et homme politique fasciste italien.

Biographie

Tullio Cianetti est le fils d'un agriculteur[1]. Suite à la conscription il est réquisitionné en 1917 et sert comme lieutenant dans l'Armée de terre italienne jusqu'en 1921. de Retour à Assise, il travaille comme enseignant se rapprochant du fascio de sa ville natale et en  devient le secrétaire en 1922[2]. Il se transfère  à Terni et  organise un syndicat ouvrier puis est nommé secrétaire régional des  syndicats de l'Ombrie, en 1924. La même année, il quitte temporairement le fascisme, à la suite de la mort de Giacomo Matteotti. Les responsables fascistes le soupçonnent d'être trop à gauche. Cependant, en 1925, il rejoint à nouveau le parti d'abord en tant que secrétaire des syndicats de Syracuse, de ceux de Carrara, Messine, Matera et Trévise[2].

En 1931, il est nommé secrétaire de la fédération nationale des mineurs et des transporteurs.

En dépit de sa tendance à entrer parfois en conflit avec le gouvernement, son influence continue à croître, devenant secrétaire de la Confédération des Travailleurs de l'industrie syndicats fascistes et vice-président de l'Institut d'Assurance Sociale.

En tant que chef de la confédération, Cianetti  conclut un accord avec Robert Ley, en 1937, pour permettre aux travailleurs italiens d'aller travailler en l'Allemagne[3]. Estimé par les dirigeants du Deutsche Arbeitsfront, l'usine de Volkswagen donne même son nom à un complexe de loisirs.

Tullio Cianetti continue à gravir les échelons et est nommé de novembre 1934 à 1939 sous-secrétaire des entreprises par le Grand Conseil du fascisme. Il atteint son apogée en , devenant Ministre des Sociétés[2].

Cependant, Tullio Cianetti vote en faveur l'Ordre du jour Grandi. Dino Grandi lui aurait assuré que le seul but de la motion était d'impliquer le roi d'Italie et non d'évincer Mussolini de la responsabilité du gouvernement. Tullio Cianetti écrit au Duce s'excusant immédiatement[4].

Tullio Cianetti a été l'un des fascistes avec Galeazzo Ciano ayant fait partie des accusés du procès de Vérone du 8 au . Il est le seul à ne pas être condamné à mort, sa peine étant de trente ans d'emprisonnement. La lettre d'excuses qu'il a écrite à Mussolini l'a probablement sauvé de la peine de mort[5],[6].

Après la libération, il échappe à la prison et part en exil au Mozambique où il meurt le [2].

Distinctions

Grand-croix de l'ordre de la Couronne d'Italie[7]

Bibliographie

  • (it)Renzo De Felice, Memorie dal carcere di Verona, Rizzoli, Milan, 1983.
  • (it) Giordano Bruno Guerri, Le memorie del mite Cianetti, Carneade del fascismo, ne Il Giorno, .
  • (it) Arnaldo Fortini, Quelli che vinceranno, Ed. Del Romano, 1946.
  • (it)Ferdinando Cordova, Le origini dei sindacati fascisti, Laterza, 1974.
  • (it) Claudio Moffa, in Dizionario biografico degli Italiani illustri, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, vol. 25, 1981.
  • (it) Ferdinando Cordova, Verso lo Stato totalitario: sindacati, società e fascismo, Rubbettino, 2005.
  • (it) Giuseppe Parlato, La sinistra fascista. Storia di un progetto mancato, Il Mulino, Bologne, 2000.
  • (en) Philip Morgan, The fall of Mussolini: Italy, the Italians, and the Second World War, Oxford University Press, 2007.
  • (en)Shelley Baranowski, Strength Through Joy: Consumerism and Mass Tourism in the Third Reich, 2007.
  • (en)Michael Burleigh, Confronting the Nazi Past: New Debates on Modern German History, 1996.
  • (en)Ray Moseley, Mussolini: The Last 600 Days of Il Duce.
  • (en)Nicholas Farrell, Mussolini: A New Life, London: Phoenix, 2004.

Articles connexes

Références

  1. (it) « Cianetti, Tullio in "Dizionario Biografico" », sur treccani.it (consulté le ).
  2. (en)A.T. Lane, Biographical Dictionary of European Labor Leaders, Volume 1, 1995, p.  205
  3. (en)Shelley Baranowski, Strength Through Joy: Consumerism and Mass Tourism in the Third Reich, 2007, p.  136
  4. (en)Michael Burleigh, Confronting the Nazi Past: New Debates on Modern German History, 1996, p.  41
  5. (en)Ray Moseley, Mussolini: The Last 600 Days of Il Duce, p.  77
  6. (en)Nicholas Farrell, Mussolini: A New Life, London: Phoenix, 2004, p.  441
  7. Regio Decreto 11 gennaio 1940 : Gazzetta Ufficiale del Regno d’Italia n.219 del 18 settembre 1940, pag.2.

Liens externes

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