Trotteur cubain

Contrairement à ce que son nom semble indiquer, il ne s'agit pas d'un cheval de type trotteur, mais d'un type criollo[1]. Comme la plupart des chevaux d'Amérique latine, il descend du cheval colonial espagnol amené par les conquistadores[1]^,[2], et est donc « localement adapté »[3].

La race est nommée « Criollo de trote » sur la base de données DAD-IS[3] et « Trotteur criollo » dans le guide Delachaux, qui cite aussi le nom local Cubano de trote[1]. La race provient de mélanges entre des chevaux ibériques de type Criollo, et des chevaux canadiens[4], importés avant la Révolution américaine pour le travail dans les plantations de canne à sucre[2].

Il présente le type du Criollo[1]. Le guide Delachaux (2014) cite une taille de 1,48 m à 1,50 m en moyenne[1]. CAB International (2016) indique 1,40 m à 1,52 m[4].

La tête présente un profil rectiligne ou légèrement convexe, un front large, des mâchoires développées, et est surmontée d'oreilles plutôt courtes[1]^,[2]. L'encolure est plutôt large et forte[1], et de longueur moyenne[2]. La poitrine est large et profonde[2]. Le dos est court et solide[2]. La croupe est inclinée et les membres sont solides[1]. la queue est attachée bas, et généralement portée près du corps[2].

La robe est le plus souvent baie ou noire[1]^,[4].

Le tempérament est vigoureux et amical, la race est réputée particulièrement endurante[2].

Il est surtout employé comme cheval d'attelage au trot à Cuba[4], pouvant aussi être monté, en particulier pour le travail du bétail[1] et divers travaux agricoles[2].

L'étude menée par l'Université d'Uppsala en 2007 le signale sous le nom de « Cuban trotter » comme race locale d'Amérique latine et des Caraïbes, dont le niveau de menace est inconnu[5]. La race est réputée commune à Cuba[1]^,[2], mais DAD-IS n'indique pas de relevé d'effectifs[3].