Tropaeolum tuberosum

La Capucine tubéreuse (Tropaeolum tuberosum), est une espèce de plantes vivaces de la famille des Tropaeolaceae. Originaire des Andes[1], elle y est traditionnellement cultivée pour son tubercule comestible, principale source de nourriture dans cette région montagneuse.

Description

Autres dénominations :
La plante est communément appelée mashua au Pérou et en Équateur, mais d'autres noms existent :

  • Mashwa ou mashua
  • Maswallo
  • Mazuko
  • Mascho (Pérou)
  • Añu (Añu : au Pérou et en Bolivie)
  • Isaño, K'isaño (Bolivie)
  • Cubio (en Colombie)

Liste des sous-espèces

Selon Catalogue of Life (19 mai 2014)[2], The Plant List (19 mai 2014)[3] et Tropicos (19 mai 2014)[4] :

  • sous-espèce Tropaeolum tuberosum subsp. silvestre
  • sous-espèce Tropaeolum tuberosum subsp. tuberosum

Culture

La plante est bien adaptée à l'agriculture de subsistance de haute altitude[5]. Elle pousse avec vigueur même dans des sols pauvres et en présence de mauvaises herbes, et donne des rendements élevés[5].

Sa résistance extraordinaire aux insectes, aux parasites et aux bactéries est attribuée au niveau élevé d'isothiocyanates qu'elle contient. En Colombie, elle est cultivée comme plante d'accompagnement pour servir de pesticide dans les champs de pommes de terre.

En Europe, la capucine tubéreuse, tout comme oca du Pérou et l'ulluco, a été introduite vers 1850 pour remplacer la pomme de terre, attaquée par le mildiou notamment pendant la famine irlandaise[5]. Sa culture a été quasiment arrêtée en Europe après que les agriculteurs ont eu appris à protéger leurs cultures de pomme de terre[5].

Utilisation

Le tubercule est plutôt de saveur piquante lorsqu'il est cru, mais ce défaut disparaît dès qu'il est cuit. C'est une propriété des capucines. La fleur est également comestible[5].

La capucine tubéreuse est aussi utilisée dans les affections rénales et comme diurétique.

La popularité de cette plante est cependant limitée en raison de son goût puissant et de sa réputation d'être anaphrodisiaque. Le chroniqueur espagnol Bernabé Cobo rapporte que les empereurs incas faisaient consommer des capucines tubéreuses à leurs soldats afin qu'ils n'aient plus leurs femmes en tête. Des études sur les rats mâles nourris avec des tubercules de Mashua ont montré une baisse du niveau de testostérone de 45%[6].

Notes et références

  1. Jean Guillaume, Ils ont domestiqué plantes et animaux : Prélude à la civilisation, Versailles, Éditions Quæ, , 456 p. (ISBN 978-2-7592-0892-0, lire en ligne), « Annexes ».
  2. Roskov Y., Ower G., Orrell T., Nicolson D., Bailly N., Kirk P.M., Bourgoin T., DeWalt R.E., Decock W., van Nieukerken E.J., Penev L. (eds.) (2020). Species 2000 & ITIS Catalogue of Life, 2020-12-01. Digital resource at www.catalogueoflife.org. Species 2000: Naturalis, Leiden, the Netherlands. ISSN 2405-8858, consulté le 19 mai 2014
  3. The Plant List, consulté le 19 mai 2014
  4. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 19 mai 2014
  5. Éric Birlouez, Petite et grande histoire des légumes, Quæ, coll. « Carnets de sciences », , 175 p. (ISBN 978-2-7592-3196-6, présentation en ligne), Légumes d'antan et d'ailleurs, « La capucine tubéreuse, la fleur des cimes andines », p. 153.
  6. Mashua Ethnobotanical Leaflet, Southern Illinois University

Liens externes

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