Troesmis

Troesmis, était une cité et un port antique de Mésie, sur les rives du bas-Danube. À son emplacement s'élève aujourd'hui le quartier d'Iglița (ro) de la commune de Turcoaia (ro) du județ de Tulcea, en Dobroudja, province de Roumanie.

La forteresse de Troesmis
La falaise

Après avoir été une dava (forteresse d'une tribu dace)[1],[2],[3],[4],[5], Troesmis abrita le camp de la légion romaine V Macedonica de 106 à 162 ; des inscriptions grecques et latines y ont été trouvées. Ce fut ensuite une cité fortifiée de la Dacie aurélienne, ancienne province de l'Empire romain d'Orient (grec moderne : Δακία Παραποτάμια : la Dacie des berges du fleuve) transformée ultérieurement en diocèse de Dacie, qui disparaîtra au VIIe siècle à l'issue de la bataille d'Ongal, victoire des Bulgares qui prennent alors le contrôle de la région et de la forteresse, en concomitance avec l'installation des Slaves qui se mélangent aux Thraces romanisés locaux, ancêtres des Valaques[6],[7],[8].

Les Bulgares gardent le contrôle de la région jusqu'en 917 lorsque les Romains d'Orient reviennent, suite aux victoires de l'empereur Basile II[9]. La ville appartînt au XIIe siècle au royaume bulgaro-valaque puis, au XIVe siècle, à la principauté bulgaro-valaque de Dobroudja et à la principauté de Valachie. Au XVe siècle, elle est prise par les turcs ottomans et tombe ensuite en ruines. Les premières fouilles archéologiques sont menées à la fin de la période ottomane par le français alsacien Chrétien-Maurice Engelhardt[10] en 1864-1865. Le village d'Iglița-Turcoaia qui se trouve sur le site, est rattaché à la Roumanie en 1878 et des nouvelles études et campagnes de fouilles sont menées par Grigore Tocilescu (en), Pamfil Polonic (ro) qui en dresse les plans, Vasile Pârvan et Emil Coliu (ro).

Sources

  1. « P. Ovidius Naso, Ex Ponto, book 4, poem 9 », sur tufts.edu (consulté le ).
  2. « Ovid de Ponto Containing foure books of elegies. Written by him in Tomos, a citie of Pontus, in the foure last yeares of his life, and so dyed there in the seaventh yeare of his banishment from Rome. Translated by W.S. », sur umich.edu (consulté le ).
  3. « Ovid de Ponto Containing foure books of elegies. Written by him in Tomos, a citie of Pontus, in the foure last yeares of his life, and so dyed there in the seaventh yeare of his banishment from Rome. Translated by W.S. », sur umich.edu (consulté le ).
  4. Grigore Tocilescu, Dacia înainte de romani, Tipografia Academiei Române, 1880 p. 101
  5. Radu Florescu, Ghid arheologic al Dobrogei
  6. Alexandru-Ștefan Simionov, Troesmis, considerații topografice.
  7. Gheorghe Mănucu-Adameșteanu, La commune de Turcoaia, site d'Iglița, forteresse de Troesmis : considérations sur la période byzantine des siècles X-XIII dans la revue Pontica
  8. Vincent Wright, Les préfets de Gambetta (texte complété, mis à jour et présenté par Eric Anceau et Sudhir Hazareesingh), PUPS, Paris, 2007, 482 p. (ISBN 978-2-84050-504-4)

Bibliographie


  • Portail de la Roumanie
  • Portail de la Rome antique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.