Traité d'interdiction partielle des essais nucléaires
Le traité d'interdiction partielle des essais nucléaires, signé le à Moscou peu de temps après la crise de Cuba (début de la Détente), porte sur l'interdiction des essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra-atmosphérique et sous l'eau. Les essais souterrains ne sont pas compris dans l'interdiction, à la condition qu'ils n'entraînent pas la présence de déchets radioactifs hors des limites territoriales de l'État qui a procédé aux essais. Ce traité est précédé d'un moratoire observé par le Royaume-Uni, l'URSS et les États-Unis depuis novembre 1958 puis d'un premier traité en 1960[1].
Pour les articles homonymes, voir Traité de Moscou.
- Signé et ratifié
- Adhère aux clauses ou en voie de signer
- Seulement signé
- Non signé
Type de traité | Traité de contrôle et de limitation des armements |
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Signature | |
Lieu de signature | Moscou |
Entrée en vigueur | |
Condition | Ratification par les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Union soviétique |
Terminaison | Durée indéterminée. |
Dépositaire | Gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'Union soviétique |
Langues | Textes officiels en anglais et russe |
Le but premier du traité est avant tout de lutter contre la prolifération nucléaire en empêchant les États de procéder aux expérimentations nucléaires qui leur sont nécessaires pour mettre au point leurs armes atomiques, sans restriction pour les états la possédant déjà, notamment la France et la Chine, qui le récusèrent vivement. En tablant sur un argument écologique (afin d'éviter la radioactivité), les deux superpuissances espéraient également s'attirer le soutien du tiers-monde[2].
En , l'URSS donne son accord pour signer avec les États-Unis et le Royaume-Uni le traité, condamnant les efforts de la Chine pour développer la bombe et devenant l'un des ennemis de la Chine qui se définit alors comme le seul pays détenant la vérité du communisme et qualifiant les autres de révisionnistes[3].
Parties au traité
Les États-Unis, l'URSS et le Royaume-Uni l'ont immédiatement ratifié. La France et la Chine ne s'y sont pas ralliées de prime abord, mais depuis 1980 en respectent les dispositions[4]. L'Inde l'a aussi signé.
Il a été complété depuis par le traité d'interdiction complète des essais nucléaires.
Sources
Références
- Georges Fischer, « L'interdiction partielle des essais nucléaires », Annuaire français de droit international, vol. 9, no 9, , p. 6.
- Pascal Boniface, Géopolitique illustrée (2018), Eyrolles, p. 96.
- Lucien Bodard, Mao (1970), Gallimard, (ISBN 2-07-010601-2), p. 202-203.
- Traité interdisant les essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra-atmosphérique et sous l'eau, sur le site des Nations unies.
Textes officiels
- « Traité interdisant les essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra-atmosphérique et sous l'eau », sur ONU - Recueil des traités, (consulté le )
Autres ouvrages et documents
- (en) Harold Karan Jacobson et Eric Stein, Diplomats, Scientists, and Politicians : The United States and the Nuclear Test Ban Negotiations, University of Michigan Law School, (lire en ligne).
Compléments
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