Tout doit disparaître (roman)

Tout doit disparaître est un roman écrit par Mikaël Ollivier et paru en 2007 aux éditions Thierry Magnier[1],[2].

Tout doit disparaître
Auteur Mikaël Ollivier
Pays France
Genre roman
Éditeur Éditions Thierry Magnier
Date de parution 2007
Nombre de pages 153
ISBN 978-2-84420-568-1

Le film Paradis amers en est inspiré.

Résumé

Entre le dénuement à Mayotte et l’hyperconsommation en Métropole, Hugo vacille. Confrontation brutale de deux cultures, deux façons d’appréhender le monde et les relations amoureuses. Les parents de Hugo partent enseigner pour quatre ans à Mayotte, ce petit bout de France perdu au cœur de l’océan Indien. Seul élève blanc de sa classe, Hugo a du mal à s’adapter à ce dépaysement : la misère des Mahorais et surtout des immigrés clandestins comoriens, la chaleur, le rythme... Une relation sexuelle exaltante le fait se sentir un homme à 14 ans. Mais lorsque Zaïnaba lui apprend qu’elle attend un enfant, Hugo comprend qu’il est trop jeune, et qu’ils ne sont pas sur le même registre, lui l’enfant de prof qui va retourner terminer ses études en France, elle qui trouve normal de faire un bébé avec le garçon qu’elle aime…

Ses parents le font revenir précipitamment en France, où il débarque en pleine frénésie des soldes. Après ce qu’il a vécu sous les tropiques, tout le choque et le révolte : les slogans tapageurs, les clients survoltés, les dépenses incessantes. Hugo s’éloigne des siens, s’isole, et décide de rentrer en résistance. Il découvre avec soulagement un groupe organisé de « casseurs de pub ». Initié par Charlotte, il retrouve un sens à sa vie, dans la contestation.

Une réflexion sur la consommation. Un regard acéré sur les métropolitains qui partent au soleil pour se constituer un pactole et vivent coupés du monde qui les entoure. Enfin, une chronique sensuelle de l’adolescence.

Chapitre 1

Lorsque Hugo, le narrateur, est en CM2, ses parents lui annoncent qu'ils partiront tous pour Mayotte, une île sur l'autre bout du monde. À l'arrivée, une chaleur insupportable les saisit et il fait très humide. En effet, le monde d'Hugo s'est inversé et sa vie a basculé. On apprend que tout va vite à Mayotte et qu'Hugo a de la peine à saisir le présent furtif de cette île. En outre, on apprend qu'à Mayotte, la nuit tombe déjà à 17 h et qu'il n'y à que très peu d'éclairages et qu'Hugo découvre un insecte dans la douche, c’est un mille pâte très dangereux à Mayotte . Enfin, lorsque Hugo et sa sœur, Lydie, vont au lit, ils entendent des bruits étranges.

Chapitre 2

En effet, des clandestins ont dormi sur la terrasse de la maison et c'étaient donc eux qui ont fait des bruits. Quoique certaines familles repartent en métropole au bout de quelques semaines, les parents de Hugo (plutôt le père) décident de rester à Mayotte. Hugo voit une Mahoraise en tenue traditionnelle qui transporte un four en micro-ondes sur sa tête; cela symbolise pour Hugo ce qu'est Mayotte. Mayotte fait peur à Hugo, un soir il se retrouve par erreur dans un ghetto anjouanais. Hugo et ses parents se rendent au Barfly, un café où se retrouvent les métropolitains et les enseignants. La page 32 nous renseigne sur la mentalité et sur le développement de l'île et de ses habitants. En effet, il y a deux catégories de gens, les métropolitains qui sont majoritairement des enseignants et les Mahorais. Ceux-ci diffèrent par leurs richesses, leur culture et leur mentalité. En outre, la majorité des habitants de Mayotte sont des adolescents. Hugo fait la connaissance de Françoise, sa nouvelle documentaliste.

Chapitre 3

Hugo ne sait pas s'il va se lier d'amitié avec quelqu'un, puisqu'il repartira dans un futur relativement proche. À la page 41 on apprend les différences entre l'éducation mahoraise et la nôtre; les Mahorais sont plus libertins. En outre, Hugo est le meilleur de sa classe sans se sentir supérieur aux Mahorais et il n'a pas vu d'actes de racisme mais il sait que les blancs constituent l'élite de l'île. Ensuite, on apprend que la principale de l'école se considère comme supérieure aux Mahorais et que la mère de Hugo n'aime pas la vie à Mayotte, qu'elle n'arrive pas à s'intégrer à un groupe et que les élèves ne sont pas très appliqués aux études. La polygamie existe sur l'île mais les femmes jouent quand même un rôle important. Lorsque Hugo perçoit des tortues, une grande sérénité le gagne. On remarque que Hugo commence à s'intégrer, puisqu'il s'habitue à la chaleur et aux insectes et change de vêtements.

Chapitre 4

Tout le monde aime Françoise, la documentaliste de l'école, selon Hugo, car elle est expérimentée, tolérante et calme. Elle ne se sent pas au Barfly à sa place car elle ne se sent pas supérieure aux Mahorais, elle a un regard critique. En outre, elle est une personne très importante pour Hugo, elle ne lui reproche rien car elle est tolérante et lui donne de bons conseils. Pour Noël, Hugo et sa famille rentrent à Béthune où il y avait de la neige contrairement à Mayotte. En effet, Hugo et ses meilleurs amis, Baptiste et Nico, se retrouvent des presque-étrangers, et ceux-ci se moquent même de Mayotte. Si Hugo ne parvient pas à renouer avec ses anciens amis, il a replongé instantanément dans son enfance familiale. Ce n'est qu'à l'aéroport que Hugo sent son cœur se serrer mais pas de tristesse, ni d'inquiétude, car il est habitué maintenant à la vie à Mayotte. Il est seulement ému, car il doit quitter ses grand-parents. Hugo nous révèle que c'est en vivant enfin normalement sur l'île, qu'il a compris que c'est parce qu'il connaissait si mal la vie sur cette île, que, inconsciemment elle lui faisait peur. Madjini, le mari de Françoise, raconte que l'économie et l'industrialisation sur l'île se sont rapidement évolués, la société est passé de marcheurs, pêcheurs et cueilleurs à une société allant au supermarché. Hugo se sent plus mûr après avoir vu Lucie, la fille de Françoise, toute nue.

Chapitre 5

La mère d’Hugo n'en peut plus des Tropiques, elle commence même à prononcer des phrases racistes. On apprend que les parents de Hugo désirent acheter une nouvelle maison grâce à leur prime non imposable d'expatriés. À l'école, Hugo est assis à côté de Zaïnaba, une élève pas très douée, pourtant elle est plus mature que Hugo. Enfin, Zaïnaba déshabille Hugo pour qu'ils puissent faire l'amour, en effet, elle est tombée dès le premier jour amoureuse de lui. Les notes de Hugo ont chuté et Françoise conseille à Hugo de façon tolérante de faire attention à Zaïnaba. Pourtant ce conseil n'a servi à grand chose, car Hugo fait toujours l'amour avec elle sans contraception.

Chapitre 6

Zaïnaba est enceinte de Hugo. Il a trouvé entre-temps une réponse à la question s'il aime Zaïnaba ou s'il aime l'amour: c'est l'amour qu'il aime. Les avis au sujet du bébé sont opposés, Hugo est pessimiste tandis que Zaïnaba est optimiste qui veut vivre avec Hugo en métropole.

Chapitre 7

La deuxième partie du roman se déroule en France, à Béthune où Hugo habite après son retour. Il se sent mal au collège, n'a pas d'amis, pense qu'il est trop mûr pour la métropole. Il reste en contacte avec Françoise qui lui répond régulièrement par mails. Un jour elle lui envoie un message écrit par Zaïnaba qui annonce que le bébé est parti. Il ne sait pas quoi répondre, même s'il pense souvent à elle. Au mois de juillet, sa grand-mère l'emmène pour faire les soldes. Là, il trouve une affiche : « Tout doit disparaître ». Les soldes lui semblent comme un assaut, soutenu par le comportement combatif de sa grand mère. Hugo commence à penser à la consommation de la société.

Chapitre 8

Hugo voit de plus en plus de pubs et se met à les détester ; il écrit à Françoise. Ses parents reviennent de Mayotte. Ils le trouvent bizarre, sa sœur lui dit qu'il est chiant. Hugo redouble sa troisième.

Chapitre 9

Pour son anniversaire, son père lui offre des chaussures normales, sans marque qu'il trouve très belles. Peu à peu, tous les élèves se retrouvent avec les mêmes chaussures, ce qui l'énerve encore plus, il reprend ses anciennes chaussures.

Chapitre 10

Ses parents veulent acheter un gros 4x4. Hugo essaie de les convaincre en vain de ne pas le faire. Il essaie de rallier sa sœur à sa cause, ça ne fonctionne pas davantage.

Chapitre 11

Hugo rend visite a son grand père et constate qu'il achète bien plus de nourriture qu'il lui faut, tout ça pour avoir un appareil photo numérique. Il se sentait bien chez son grand père. Un soir, il discuta avec lui. Son grand père lui parlait de sa grand mère, il lui avoua qu'il aurait voulut mourir quand elle est décédée de son cancer. Hugo ne sait même pas qui est sa grand- mère. Le lendemain, Hugo découvrit son grand père mort sur le lit. Bizarrement, il refit sa balade habituelle et n'attendit que jusque 17h30 pour prévenir ses parents.

Chapitre 12

Hugo rencontre Charly en manquant le bus puis il lui prouve qu'il était capable de faire comme elle c'est-à-dire : saboter les pubs avec de la peinture.

Chapitre 13

Hugo est invité par Charly pour aller à la station de métro, pour vandaliser les pubs. Il se fait coincer par la police. Ses parents viennent le rechercher et son père ne lui a pas parlé de tout le trajet. Son père lui a dit qu'il ne changerait jamais.

Bibliographie

Notes et références

  1. « Tout doit disparaitre », sur Éditions Thierry Magnier (consulté le ).
  2. « Tout doit disparaître », sur Babelio (consulté le ).
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