Tournefort (Alpes-Maritimes)

Tournefort est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pour les articles homonymes, voir Tournefort.

Tournefort

Vue du village depuis le chemin du Vieux Village.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Métropole Nice Côte d'Azur
Maire
Mandat
Murielle Molinari
2020-2026
Code postal 06420
Code commune 06146
Démographie
Gentilé Tournefortois
Population
municipale
161 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 56′ 51″ nord, 7° 09′ 06″ est
Altitude Min. 171 m
Max. 1 304 m
Superficie 10,13 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Tournefort
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Tournefort
Géolocalisation sur la carte : France
Tournefort
Géolocalisation sur la carte : France
Tournefort

    Ses habitants sont appelés les Tournefortois.

    Géographie

    Localisation

    Commune située à 3 km de Massoins et 5 km de Villars-sur-Var[1].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Géologie et relief

    Le territoire communal, tout en longueur, coincé entre Massoins, Malaussène et la Tinée, est à cheval sur la crête du mont Falourde.

    Les deux hameaux de la Courbaisse (sur la route de la Tinée), à l’entrée de la Mescla, étaient reliés au village par un chemin longeant le pic Charvet[2].

    Hydrographie et eaux souterraines

    Cours d'eau sur la commune ou à son aval[3] :

    • fleuve le Var,
    • rivière la Tinée,
    • ruisseau de mal bosquet,
    • ravins des Clues, de la Chalanche,
    • vallons de Ginoire, de Laus, de Figgiette, de Barseil, de la Clapière.

    Climat

    Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[4].

    Voies routières

    Village accessible depuis la route des Alpes D 6202 (ex-RN 202), puis D 26 par Massoins, juste avant le pont de la Mescla.

    Intercommunalité

    Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.

    Urbanisme

    Typologie

    Tournefort est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    La commune est couverte par le Règlement national d'urbanisme[10].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,2 %), prairies (3,1 %), mines, décharges et chantiers (1,7 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Transports en commun

    Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

    Chemins de fer

    Histoire

    Tornafort est cité au XIIe siècle. Les chevaliers de l'ordre du Temple auraient occupé un hospice et des terres en 1176[16].

    La seigneurie a appartenu à la famille des Tornaforte. Elle est associée à la vallée de Massoins et a été inféodée à Jean et Louis Grimaldi de Bueil en 1388. Le , Jean Grimaldi a reçu l'hommage des habitants de Tournefort[17]. Elle est passée aux Caissoti après l'exécution d'Annibal Grimaldi, en 1622. En 1723, elle est revenue à la famille piémontaise de Coni, les Bruno.

    Le tremblement de terre du a causé des dégâts importants au village isolé sur son piton rocheux. Le vieux village a été abandonné au début du XXe siècle et était ruiné en 1916. Le dernier habitant aurait quitté le village en 1937 ou 1938. Le nouveau village est situé à « la Colle ». L'église Saint-Pierre datant du XVIIe siècle et le cimetière sont restés dans l'ancien village.

    Héraldique

    Blason
    D’azur au rocher d’argent mouvant de la pointe sommé d’un lys de jardin du même, surmonté d’une étoile de huit rais cousue de gueules[18].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2014 Jacques Tuticci    
    mars 2014 En cours Murielle Molinari SE Fonctionnaire

    Budget et fiscalité 2019

    En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[19] :

    • total des produits de fonctionnement : 501 000 , soit 3 038  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 241 000 , soit 1 458  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 332 000 , soit 2 015  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 291 000 , soit 1 763  par habitant ;
    • endettement : 223 000 , soit 1 351  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 7,09 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 25,00 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 55,81 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 460 [20].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 161 habitants[Note 3], en augmentation de 9,52 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    173165163194196242220194239
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    240195173181239222250208200
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    1331021381227161433746
    1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018 - -
    4693143164138162161--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[25] :

    • Écoles maternelles et primaires à Malaussène, Villars-sur-Var, Clans,
    • Collèges à Saint-Martin-du-Var, Roquebillière, Saint-Sauveur-sur-Tinée,
    • Lycée à Valdeblore.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé :

    • Médecins à Levens, Roquebillière, Carros[26],
    • Pharmacie à Gilette[27],
    • Hôpitaux à Roquebillière, Nice[28].

    Cultes

    Économie

    Agriculture

    • La ferme da Cousta, produits de la ferme Agriculture biologique de montagne[30].

    Tourisme

    • Gîte de groupes[31].

    Commerces-industries

    • Usine d'Égleros, construite en 1951. Elle est alimentée par une conduite forcée dérivant les eaux de la Tinée.

    Lieux et monuments

    Église du vieux village et ruines vues de La Tour.
    La chapelle Saint-Antoine.
    • Église Saint-Pierre dans le vieux village[32]. L'église est nommée San Pietro en 1658, San Pietro « in vinculis » en 1752. Elle a été restaurée en 1862, puis de nouveau après le tremblement de terre de 1887. La toiture et les chenaux ont été refaits en 1962.
    • Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue[33], chapelle de Pénitents, dans l'ancien village.
    • Chapelle Saint-Martin, en ruines. C'est peut-être l'implantation du village primitif remontant aux Ligures.
    • Monument aux morts[34]. Conflits commémorés : 1914-1918.
    • Dans l'ancien village, ruines du château[35] et des maisons.
    • Fort de Picciarvet ou du Pic Carvet construit à la confluence de la Tinée et du Var[36], entre 1883 et 1890, pour protéger Nice[37].
    • Ouvrage fortifié dit chiuse de Bauma Negra, de la place forte de Nice[38].
    • Ponts sur la Tinée de Tournefort[39], au moulin de Tournefort, vestiges d'un pont datant probablement du IIIe siècle[40], l'autre du XVIIe siècle. Les volontaires de la Lozère y avaient installé deux canons en 1793[41].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Roquebillière à Canton de Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN 2-84234-071-X)
      Canton de Villars-sur-Var : pp. 986 à 988 : Tournefort
    • Philippe de Beauchamp, Le haut pays méconnu. Villages & hameaux isolés des Alpes-Maritimes, p. 79-80, Éditions Serre, Nice, 1989 (ISBN 2-86410-131-9)
    • Tournefort Histoire
    • Le Comté de Nice : Tournefort
    • Tournefort : Sites historiques Grimaldi de Monaco
    • inscriptions de la Tour et Tournefort; le Comté de Nice en 1850
    • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
      Tournefort, p. 1178
    • Tournefort : Montagnes niçoises
    • sous la direction de Colette Bourrier-Reynaud, La vallée du Var. Route des vignobles d'hier et des vins d'aujourd'hui, Nice, Serre Editeur, , 40 p. (ISBN 2-86410-314-1)
      Saint-Jeannet et les vins des Baous, pp. 7 et 8 Syndicat mixte touristique des Alpes d'Azur (SITALPA). Ouvrage collectif coordonné par Colette Bourrier-Reynaud, présidente du SITALPA. L'Ancre Solaire
    • Dr Michel Bourrier, Villages de montagne à l'heure de la grande guerre, Le canton de Villars-sur-Var, Nice, Lou Savel, , 280 p. (ISBN 2-9510630-1-6)
      Chapitre XVIII : Tournefort, pp. 235 à 238
    • Ouvrages militaires[42].
    • Cavités souterraines naturelles

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Carte routière de Tournefort
    2. Le fort du Pic Charvet ou Picciarvet
    3. L'eau dans la commune
    4. Table climatique
    5. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Documents réglementaires d’urbanisme en vigueur
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Réseau régional de transport
    14. Chemins de fer de Provence
    15. la gare du Train des Pignes à Villars-sur-Var
    16. Les sites templiers des Alpes-Maritimes
    17. Georges Barbier, Châteaux et places fortes du comté de Beuil, p. 177-191, Nice-Historique, année 1994, no 11 Texte
    18. La Tinée : Tournefort, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
    19. Les comptes de la commune
    20. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Établissements d'enseignements
    26. Médecins dans les communes environnantes
    27. Pharmacie à Gilette
    28. Hôpitaux
    29. Paroisse Notre-Dame du Var
    30. La ferme da Cousta
    31. Gîte de groupe La Valorette
    32. Église Saint Pierre
    33. Chapelle Saint Antoine de Padoue
    34. Monument aux morts Monument aux morts]
    35. Georges Barbier, op. cité, Nice Historique
    36. Fort du Picciarvet ou du Pic Charvet, de la place forte de Nice
    37. Chemins de mémoire Fort du Pic Charvet ou de Picciarvet
    38. Ouvrage fortifié dit chiuse de Bauma Negra, de la place forte de Nice
    39. Pont de la Mescla
    40. Luc Thévenon, L’art religieux de la vallée de la Tinée, p. 86, Nice-Historique, année 1993, no 266 Texte
    41. Casemate du Pont de Tournefort
    42. Ouvrages militaires, dossiers de l'Inventaire général du Patrimoine culturel Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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