Tour métallique de Fourvière

La tour métallique de Fourvière est une tour située dans le 5e arrondissement de la ville française de Lyon, à proximité immédiate au nord de la basilique Notre-Dame de Fourvière.

Situation

La tour s’élève sur la colline de Fourvière, montée Nicolas de Lange, dans le 5e arrondissement. Elle domine le quartier du Vieux Lyon et le cours de la Saône situés en contrebas. Culminant à 372 m d’altitude, elle demeure le point le plus élevé de Lyon.

Structure

La tour en 1917.

Construite sur la colline à l'altitude de 291 m, elle mesure 85,90 m pour une masse de 210 tonnes. Elle est ancrée dans 7 200 tonnes de maçonnerie et se compose de 2 100 fermes métalliques qui forment une architecture relativement semblable à celle du troisième étage de la tour Eiffel.

Histoire

Certains Lyonnais la surnomment la « tour Eiffel » ou le « Picon », et une rumeur assez répandue à Lyon en attribue la paternité à Gustave Eiffel, alors qu'elle n'a aucune parenté avec celui-ci.

Construction

Les statuts en vue de la construction de la « Tour Métallique de Fourvières » (sur tous les documents d'époque, Fourvières est écrit avec un « s » final, que le nom perdra au fil du temps) sont rédigés le .

Les travaux de construction débutent peu après, pour un montant de 300 000 francs-or, sur un terrain concédé par Pierre Gay, propriétaire sur place d'un restaurant construit sur un promontoire en forme de pagode chinoise, selon les plans d'Eugène Collonge[1], architecte de la partie métallique, chef mécanicien à l'administration de la Guerre, auquel se joignent MM. Paufique, entrepreneur ; Buffaud, ingénieur ; Calmel, entrepreneur, Patiaud et Lagarde pour la charpente métallique ; Collet, ingénieur pour le soubassement. La tour doit être inaugurée deux ans plus tard à l'occasion de l'Exposition universelle, internationale et coloniale de Lyon de 1894.

Une rumeur prétend que sa construction a été soutenue par la municipalité afin d'ériger sur la colline de Fourvière un monument républicain qui s'oppose à la basilique qui venait juste d'être construite sur cette même colline, culminant sur le point le plus haut de Lyon. Cette idée, citée dans un seul livre contemporain[2], n'est pourtant corroborée par aucun élément ou article de presse d'époque ; on n'en retrouve nulle trace dans les actes de concession ou constitutifs des sociétés. Au contraire, le 8 décembre, sa lanterne s'illuminait pour la fête traditionnelle des illuminations en l'honneur de Notre-Dame de Fourvière.

Ouverture au public

Affiche publicitaire de la "Tour métallique de Fourvières"

Ouverte au public le , la tour comprend le restaurant Gay situé au rez-de-chaussée, cependant qu'un ascenseur hydraulique à piston Roux-Combaluzier peut emmener 22 personnes, moyennant 1 franc, sur le belvédère à l'étage, où se trouve l’observatoire installé 80 m plus haut.

Le , la tour métallique devient la propriété de Madame Antoinette Gay, née Jonard, propriétaire jusque-là du terrain, du restaurant et du commerce des souvenirs, alors remariée après son veuvage avec M. Eugène Rusterholz.

En 1938, le chemin Gay, qui permet d'accéder à la tour sur la colline depuis le quartier Saint-Jean, est fermé. Les affaires commerciales semblent péricliter.

Le , un arrêté de réquisition en vue de la destruction pour récupérer la ferraille est pris par l'Office des fontes, fers et aciers, mais après un combat juridique l'arrêté est abrogé le suivant et la tour est sauvée.

Tour de télécommunications

Tour métallique de Fourvière

Le , la tour est rachetée pour quinze millions de francs à la famille Gay par la Radiodiffusion-télévision française (RTF), qui cherche un point élevé pour la diffusion de la seule chaîne de télévision dont la station lyonnaise est inaugurée le .

En 1963, elle devient une antenne relais de la RTF supportant de nombreux émetteurs de télévision, de téléphonie ainsi que par d'autres services publics et n'est alors plus accessible au public. Le décor de la base de la tour est remplacé par du béton, la terrasse supérieure supprimée et l'ascenseur est remplacé par un modèle électrique de 4 places.

Radio FM

Fréquence Programme Catégorie Puissance
89,3 MHzVirage Radio LyonC1 kW
91,1 MHzRadio SalamA1 kW
93,3 MHzFun RadioD1 kW
93,7 MHzM Radio LyonC1 kW
94,5 MHzRadio Judaïca LyonA1 kW
95,7 MHzRTL2D4 kW
96,5 MHzRadio ClassiqueD4 kW
96,9 MHzRadio EspaceB1 kW
97,3 MHzJazz RadioB1 kW
100,3 MHzVirgin Radio LyonC4 kW
101,5 MHz Générations Lyon Métropole B 1 kW
102,2 MHzRadio CanutA1 kW
102,6 MHzRadio ArménieA1 kW
104,2 MHzRMCE4 kW
104,6 MHzEurope 1E4 kW
105,0 MHzRTLE4 kW
106,7 MHzRadio OrientD1 kW
107,3 MHzRFM Rhône-Alpes / RFM LyonC4 kW
Tour métallique de Fourvière, de nuit

Télévision

Télévision numérique[3]

Multiplex Puissance Canal Polarisation Diffuseur cell ID (Décimal)
R1 : France 2, France 3 Grand Lyon, France 4, France Ô, France Info et TLM 2,5 kW 48 Horizontale towerCast 13968
R2 : C8, BFM TV, CNews, CStar et Gulli 2,5 kW 44 Horizontale TDF 2
R3 : Canal+, LCI, Paris Première, Canal+ Sport, Canal+ Cinéma et Planète+ 2,5 kW 59 Horizontale TDF 3
R4 : France 5, M6, Arte, W9 et 6ter 2,5 kW 40 Horizontale towerCast 4
R6 : TF1, TMC, TFX, NRJ 12 et La Chaîne parlementaire 2,5 kW 46 Horizontale towerCast 6
R7 : TF1 Séries Films, La chaîne L'Equipe, RMC Story, RMC Découverte et Chérie 25 2,5 kW 49 Horizontale towerCast 7

Télévision analogique

Dans la région Rhône, la télévision analogique s'est arrêtée le [4].

Programme Canal Puissance Polarisation
TF1614,2 kWHorizontale
France 2584,2 kWHorizontale
France 3642,1 kWHorizontale
Canal+6610 kWHorizontale
France 5 / Arte285 kWHorizontale
M6225 kWHorizontale
TLM255 kWHorizontale

Téléphone mobile

Les 4 principaux opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free[5] possèdent des relais en 2G, 3G et 4G[6].

Autres réseaux

Notes et références

  1. Julie Bordet, La ficelle : le magazine gratuit de la Croix-Rousse et Caluire, Lyon, La ficelle SARL, , 38e éd., 15 p. (ISSN 2111-8914, lire en ligne), p. 4-5
  2. Elisabeth Hardouin-Fugier, " La colline de Fourvière "
  3. Emetteurs TNT dans le Rhône sur le forum de tvnt.net
  4. "Liste des anciens émetteurs de télévision français" (fichier PDF)
  5. N'a pas de relais 2G.
  6. cartoradio.fr

Liens externes

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