Tour de la Découverte

La tour de la Découverte est une tour à signaux située à Lorient, en France, dans l'Enclos du port sur la colline du Faouëdic.

Situation

La tour de la Découverte est située à Lorient dans l'Enclos du port sur la colline du Faouëdic[1],[alpha 1].

Histoire

Sous sa première forme, elle est élevée entre 1737 et 1744 ; cette première tour ne faisait que 25 mètres de haut[4]. Elle fut reconstruite de 1785 à 1786 après avoir été touchée à deux reprises par la foudre.

En 1751, la tour est détruite par un incendie après avoir été touchée par la foudre.

En 1782, elle est à nouveau touchée par la foudre.

En 1786, reconstruite selon les plans de Philippe Guillois, elle est équipée d'un des premiers paratonnerres du modèle de celui de Benjamin Franklin, installés en Europe[5].

C'est une tour de guet, et non un phare, car elle n'est pas équipée d'un feu (celui-ci était par ailleurs installé sur la tour de l'église Saint-Louis, située dans l'axe du chenal d'entrée de la rade).

« De son sommet, le veilleur scrute la mer, de Belle-Île aux Glénan. Dès 1744, il signale les escadres anglaises qui sapent le triomphe commercial de leur concurrent français »[6].

Architecture

Elle mesure, à l'époque de sa reconstruction, 115 pieds de haut, 25 pieds à la base et une plateforme de 26 pieds de diamètre.

Sa hauteur actuelle est de 38,33 mètres.

L'escalier intérieur en spirale est composé de 216 marches de granit, terminé par une échelle de 9 barreaux permettant d’accéder à la lanterne.

La lanterne a connu une restauration totale entre 2018 et 2020. D'origine daté de 1891, l'exemplaire déposé au XXIe siècle est une production de 1949[7]. Une boule horaire de 75 kg[8] permet à nouveau de marquer le midi moyen du port.

Utilisation

La tour de guet permet de surveiller l'approche des navires de la compagnie des Indes rentrant dans la rade de Lorient afin d'éviter des opérations de contrebande.

Au XIXe siècle, elle est équipée d'une coupole pour abriter un projecteur de signalisation permettant des communications optiques entre les établissements maritimes de la ville.

Elle accueille également un système de boule horaire permettant de relayer l'heure officielle à la flotte du port militaire, calculé par un observatoire de marine situé non loin sur le même éperon rocheux[9].

Elle sert également de récepteur de télégraphie sans fil capable de relayer les informations émises de la tour Eiffel à Paris.

Par ces aménagements, on lui donne le nom de « tour des signaux ».

Notes et références

Notes

  1. Une légende citée sur des sites web, déjà présentée comme une « erreur historique »[2] dans une publication de 1863, y situe l'emplacement supposé d'un ancien château dénommé Loc-Roc'h-Yan[3].

Références

  1. « Tour de la Découverte », sur Patrimoine de Lorient, (consulté le ).
  2. Corfmat, p. 60.
  3. Corfmat, p. 61.
  4. Petite histoire de l'arsenal de Lorient.
  5. Historia.
  6. Lorient.fr.
  7. .
  8. .
  9. Olivier Sauzereau, « Les observatoires de la Marine au XIXe siècle, lieux de formation pour les marins » [PDF], (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Édouard Corfmat, Le Faouëdic-Lisivy : Étude introductive à l'histoire de Lorient, Lorient, E. Corfmat, imprimeur-libraire, , 140 p. (lire en ligne), Erreurs Historiques, chap. I (« Le château de Loc-Roc'h-Yan »), p. 61-66.

Article connexe

Liens externes

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