Tour de l'Horloge (Bar-le-Duc)

La Tour de l'Horloge est une ancienne tour fortifiée devenue tour de l'horloge, située à Bar-le-Duc dans le département de la Meuse en région Lorraine.

Construite au Moyen Âge (XIIe siècle), elle est l'un des rares vestiges des fortifications du château de la Ville Haute. Avec ses deux cadrans donnant l'heure, elle est devenue l'un des emblèmes de la ville.

Elle est classée aux monuments historiques depuis le .

Présentation

La Tour de l'Horloge est une ancienne tour fortifiée devenue tour de l'horloge avec l’installation de plusieurs cadrans sur ses flancs. Un cadran est tourné vers la Ville Basse, un autre l'est vers la Ville Haute[1]. Construite en pierre, elle est aujourd'hui semi-circulaire[2].

De la base de la tour, un long escalier, les « quatre-vingts degrés », descend vers la Ville Basse[1].

La Tour de l'Horloge est également appelée Tour du crieur, ou Tour du beffroi et du couvre-feu[3].

Historique

À sa construction au Moyen Âge (la base de la tour est du XIIe siècle[4]), la tour est circulaire et avant-gardiste pour l'époque[5]. Ses meurtrières et ses embrasures permettent de surveiller la campagne environnante et d’envoyer des projectiles à l’ennemi[6]. Elle est alors l'une des six tours de l'enceinte du château-fort de la Ville Haute[7].

En 1381, le duc de Bar Robert Ier y installe un « gros horloge » orienté vers les habitants du château. La tour prend alors de l'importance dans la vie des barisiens, les prévenant des attaques ennemies, sonnant le couvre-feu, ou accompagnant les cérémonies et évènements[1]. Elle permet également, grâce à un code connu des habitants, d'indiquer la localisation du feu dans la ville en cas d'incendie[5].

La partie supérieure de la tour est modifiée plusieurs fois à la suite des incendies de 1500 et 1639[1]. À cause de sa position élevée, elle est frappée par la foudre à plusieurs reprises, et à chaque fois voit ses cloches fondre[5].

En 1608, Jean Vincent, président de la Chambre des comptes de Bar-le-Duc, installe un second cadran orienté vers la Ville Basse[3]. En 1752, un troisième cadran est installé pour les habitants de la Ville Haute[1].

En 1670, le roi de France Louis XIV ordonne le démantèlement des fortifications du château et de la ville. La Tour de l'Horloge est l'un des rares édifices à être épargnés, grâce à l'utilité de son cadran[8], mais se retrouve quand même éventrée. Elle perd alors son aspect circulaire ainsi que son cadran orienté vers le château[1].

La toiture est de nouveau restaurée après un sinistre survenu en 1940[1].

La Tour de l'Horloge et le reste des remparts situés au-dessous de cette tour sont classés monuments historiques le [9].

En 1994, le cadran orienté vers la ville basse est restauré selon la facture d’origine[1].

Galerie photo

Notes et références

  1. « La Tour de l'Horloge », sur le site du tourisme en Lorraine (consulté le ).
  2. Jean-Luc Flohic (direction) et al., Les patrimoines des communes de la Meuse, t. 1, Paris, Flohic Éditions, coll. « Les patrimoines des communes de France », , 608 p. (ISBN 2-84234-0744, notice BnF no FRBNF37193403), « Bar-le-Duc », p. 82
  3. Harbulot 2003, p. 148
  4. Ville de Bar-le-Duc, Bar-le-Duc, Bar-le-Duc, Saint-Paul France, (1re éd. 1988), 277 p. (notice BnF no FRBNF37036573), « Le patrimoine des temps modernes », p. 72
  5. « La Tour de l'Horloge », sur le site du Petit Futé (consulté le ).
  6. « Des monuments prestigieux » [archive du ], sur le site de Bar-le-Duc (consulté le ).
  7. Jean Morette, Chez nous en Lorraine : Bar-le-Duc, Metz, Le Républicain Lorrain, , 78 p. (notice BnF no FRBNF34610346), p. 29
  8. Harbulot 2003, p. 11
  9. « Tour de l'Horloge », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Pierre Harbulot (introduction) et al., Bar-le-Duc : Ville d'art et d'histoire, Bar-le-Duc, Serge Domini, , 160 p. (ISBN 2-912645-57-3)

Article connexe

Lien externe

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