Championnat du Japon de rugby à XV
Le Championnat du Japon de rugby à XV, appelé Top League, est un championnat professionnel ouvert aux meilleurs clubs du rugby à XV japonais. Le tenant du titre est les Wild Knights.
de rugby à XV
Sport | Rugby à XV |
---|---|
Création | |
Organisateur(s) | Fédération japonaise de rugby à XV |
Catégorie | Première division |
Périodicité | annuelle |
Nations |
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Participants | 16 clubs |
Statut des participants | professionnel |
Site web officiel | www.top-league.jp |
Tenant du titre | Wild Knights |
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Plus titré(s) |
Suntory Sungoliath (5) Toshiba Brave Lupus (5) |
Historique
Le rugby japonais est historiquement né dans les universités au tournant du XXe siècle. Certaines entreprises créent leur propre club dans les années 1920, comme Kobe Steel en 1928 et Kintetsu Liners en 1929, mais ce rugby ne se développe vraiment qu'après la Seconde Guerre mondiale. Le tournoi national des sociétés est fondé en 1954. En 1961, un tournoi opposant les meilleures sociétés et les meilleures universités est lancé (il prend le nom de All Japan Rugby Football Championship en 1964) et en 1965, les universités créent leur propre compétition également. Mais l'amateurisme prévaut et le niveau ne monte guère.
Les humiliations subies par l'équipe nationale lors de la Coupe du monde 1995 en Afrique du Sud, dont le célèbre 145-17 face aux All Blacks, incitent le rugby japonais à prendre la voie du professionnalisme. C'est Hiroaki Shukuzawa, ancien sélectionneur des Cherry Blossoms (1989-1991), qui est chargé de mettre sur pied une compétition de bonne qualité qui puisse un jour être 100 % professionnelle. Ainsi, en 2003, est créée la Top League, premier championnat, d'abord semi-professionnel, du Japon avec 12 clubs. Ces clubs provenaient tous du rugby corporatif qui disputaient le tournoi national des sociétés. Ce n'est pas une ligue fermée; sa formule comprend un système de descentes et de montées avec trois ligues régionales (Ouest, Est et Kyushu) qui constituent la deuxième division. Le championnat se joue sur une période de trois à quatre mois. Le nombre de joueurs étrangers est sévèrement limité (deux par club) mais les forts salaires sont attractifs et de nombreux grands joueurs venus surtout d'Afrique du Sud, d'Australie et de Nouvelle-Zélande ont déjà joué une ou plusieurs saisons dans la Top League (voir liste plus bas).
Dans le cadre de l'instauration de la Pro League en 2022, la Fédération japonaise de rugby, titulaire légal des statuts régissant le championnat national, délègue ses droits d'exploitation de ce dernier à la Japan Rugby Top League, organisme qui sera chargé de l'organisation de cette nouvelle formule[1].
Saison inaugurale
Les 12 clubs semi-professionnels ayant joué la première saison de Top League (2003-04) provenaient du championnat corporatif, appelé tournoi national des sociétés, et ont tous changé de nom pour des raisons de visibilité commerciale :
- Fukuoka Sanix devient Fukuoka Sanix Bombs (puis Fukuoka Sanix Blues en 2005 et Munakata Sanix Blues en 2014)
- Kintetsu devient Kintetsu Liners
- Kobe Steel devient Kobelco Steelers
- Kubota devient Kubota Spears
- NEC (Nippon Electronic Company) devient NEC Green Rockets
- Ricoh devient Ricoh Black Rams
- Sanyo devient Sanyo Wild Knights (puis Panasonic Wild Knights en 2012 après la vente du club)
- Secom devient Seccom Rugguts
- Suntory devient Suntory Sungoliath
- Toshiba Fuchu devient Toshiba Brave Lupus
- Yamaha Motor devient Yamaha Jubilo
- World devient World Fighting Bull (club disparu en 2009)
Historique du format
- 2004-2006 : pendant les trois premières saisons, le championnat est disputé en matches aller uniquement entre les douze équipes. Le premier du classement est sacré champion. Les huit premiers disputent une compétition supplémentaire, la Microsoft Cup, par élimination directe. Les deux derniers sont remplacés par les deux meilleures équipes des trois ligues régionales composant la deuxième division (Top ligue Ouest A, Top Ligue Est A et Top Ligue Kyushu A). Les neuvième et dixième passent aussi par des barrages contre les troisième et quatrième de deuxième division. Avec l'expansion à 14 clubs annoncé pour l'année suivante, les barrages de la saison 2004-05 opposent 4 équipes de Top League (9e à 12e) aux clubs de deuxième division. Au cours de ces trois saisons, aucune équipe de D2 n'a réussi à battre une équipe de Top League en barrage.
- 2006-2013 : le nombre d'équipes passe à 14. Les quatre premiers de la saison régulière se qualifient pour la Microsoft Cup (Lixil Cup désormais), qui deviendra officiellement la phase finale du championnat sous ce nom jusqu'en 2009. Le vainqueur est sacré champion. Les deux derniers sont relégués. Les 11e et 12e disputent des barrages contre des clubs de D2. Seul Toyota Industries Shuttles en 2012-13 monte au terme d'un match de barrage.
- 2013-2015 : le nombre d'équipes passe à 16, réparties en deux poules de huit. Après une phase régulière en matches allers simples (7 rencontres), les quatre premiers des deux groupes se rencontrent dans une poule unique. Les quatre premiers se qualifient pour les demi-finales. Les équipes classées de 5 à 8 disputent un tournoi de maintien : le dernier est relégué et remplacé par le vainqueur de la Division 2, les équipes classées 5e, 6e et 7e disputent chacune un barrage contre les équipes classées respectivement 4e, 3e et 2e des ligues régionales.
- 2016 : Après une phase régulière en matches allers simples (7 rencontres), les quatre premiers des deux groupes se rencontrent dans des matchs à élimination directe (le 1re de la poule A rencontre le 4e de la poule B et ainsi de suite). Les quatre derniers de chaque poule dispute des matchs de classement. Les clubs classés de 13e, 14e, 15e et 16e disputent chacun un match de maintien contre les équipes classées respectivement 4e, 3e, 2e et 1e du Top Challenge.
- 2017 : Le championnat est disputé en matches aller uniquement entre les seize équipes. Le premier du classement est sacré champion. Le dernier est automatiquement relégué en Top Challenge. Les clubs classés de 13e, 14e et 15e disputent chacun un match de maintien contre les équipes classées respectivement 4e, 3e et 2e du Top Challenge.
Équipes de la saison 2021
Clubs ayant disputé la Top League (saison 2018-19 incluse)
Club | Nombre de saisons | Première saison | Dernière saison |
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NTT Shining Arcs | 9 | 2010-2011 | 2018-2019 |
Yokogawa Musashino Atlastars | 1 | 2008-2009 | 2008-2009 |
IBM Big Blue | 4 | 2004-2005 | 2008-2009 |
Munakata/Fukuoka Sanix Blues | 13 | 2003-2004 | 2018-2019 |
World Fighting Bull | 4 | 2003-2004 | 2006-2007 |
Mitsubishi Dynaboars | 1 | 2007-2008 | 2007-2008 |
Canon Eagles | 7 | 2012-2013 | 2018-2019 |
NEC Green Rockets | 16 | 2003-2004 | 2018-2019 |
Honda Heat | 5 | 2009-2010 | 2018-2019 |
NTT Docomo Red Hurricanes | 6 | 2011-2012 | 2017-2018 |
Yamaha Jubilo | 16 | 2003-2004 | 2018-2019 |
Wild Knights | 16 | 2003-2004 | 2018-2019 |
Kintetsu Liners | 12 | 2003-2004 | 2017-2018 |
Toshiba Brave Lupus | 16 | 2003-2004 | 2018-2019 |
Hino Red Dolphin | 1 | 2018-2019 | 2018-2019 |
Coca Cola Red Sparks | 12 | 2006-2007 | 2018-2019 |
Secom Rugguts | 3 | 2003-2004 | 2006-2007 |
Toyota Industries Shuttles | 7 | 2010-2011 | 2018-2019 |
Kubota Spears | 14 | 2003-2004 | 2018-2019 |
Kobelco Steelers | 16 | 2003-2004 | 2018-2019 |
Suntory Sungoliath | 16 | 2003-2004 | 2018-2019 |
Toyota Verblitz | 15 | 2004-2005 | 2018-2019 |
Kyuden Voltex | 5 | 2007-2008 | 2013-2014 |
Palmarès
Bilan
Club | Titre(s) | Premier(s) - Dernier(s) |
---|---|---|
Suntory Sungoliath | 5 | 2008-2018 |
Toshiba Brave Lupus | 5 | 2005-2010 |
Wild Knights | 5 | 2011-2021 |
Kobe Steel Kobelco Steelers | 2 | 2004-2019 |
Joueurs célèbres du championnat
Avant 2011
Thinus Delport (Kobe Steel Kobelco Steelers) - 18 sélections
Jaco van der Westhuyzen (NEC Green Rockets) - 32 sélections
George Gregan (Suntory Sungoliath) - 139 sélections
Stephen Larkham (Ricoh Black Rams) - 102 sélections
Nathan Grey (Kyuden Voltex) - 35 sélections
Toutai Kefu (Kobuta Spears) - 60 sélections
Kele Leawere (Hino Motors) - 25 sélections /
Pacific Islanders 2 sélections
Daisuke Ohata (Kobe Steel Kobelco Steelers) - 59 sélections, 70 essais
Hirotoki Onozowa (Suntory Sungoliath) - 52 sélections, 38 essais
Reuben Thorne (Yamaha Jubilo) - 50 sélections
Mose Tuiali'i (Yamaha Jubilo) - 9 sélections
Leon MacDonald (Yamaha Jubilo) - 56 sélections
Tony Brown (Panasonic Wild Knights) - 18 sélections
Caleb Ralph (Fukuoka Sanix Blues) - 14 sélections
Tusi Pisi (Suntory Sungoliath) -
Pacific Islanders 3 sélections
Semo Sititi (NTT Docomo Rugby) - 63 sélections /
Pacific Islanders 4 sélections
Hale T-Pole (Suntory Sungoliath) - 14 sélections /
Pacific Islanders 5 sélections
Sione Tu'ipulotu (Yokogawa Atlastars) - 30 sélections
Lelea Paea (Coca-Cola Red Sparks) - Tonga XIII
Fraser Anderson (Kobe Steel Kobelco Steelers) - Tonga XIII
Todd Clever (Suntory Sungoliath) – 37 sélections
Depuis 2011
Jerry Collins (Yamaha Júbilo) 48 sélections
Mils Muliaina (NTT-Docomo Red Hurricanes) 100 sélections
Sonny Bill Williams (Sanyo Wild Knights) 18 sélections
Ma'a Nonu (Ricoh Black Rams) 66 sélections
Riki Flutey (Ricoh Black Rams) 14 sélections
James Haskell (Ricoh Black Rams) 47 sélections
Shane Williams (Ricoh Black Rams) 87 sélections
Wynand Olivier (Ricoh Black Rams) 37 sélections
Danie Rossouw (Suntory Sungoliath) 62 sélections
Fourie du Preez (Suntory Sungoliath) 62 sélections
Francois Louw (Kintetsu Liners) 41 sélections
George Smith (Suntory Sungoliath) 107 sélections
Sireli Bobo (NTT Docomo Red Hurricanes) 10 sélections /
Pacific Islanders 3 sélections
Matt Giteau (Suntory Sungoliath) 103 sélections
Dan Carter (Kobelco Steelers) 112 sélections
Beauden Barrett (Suntory Sungoliath) 83 sélections
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Top League » (voir la liste des auteurs).
- « Pro League: La JRFU transfère le contrôle de la ligue supérieure à la JRTL », sur asierugby.com, (consulté le ).
Liens externes
- (ja) Site officiel
- (ja) (en) Site de la fédération japonaise de rugby à XV
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