Titiou Lecoq

Audrey Lecoq[1] connue sous le nom de Titiou Lecoq, née le à Paris (France), est une journaliste, féministe, blogueuse, essayiste et romancière française, spécialiste de la culture web.

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Biographie

Titiou Lecoq est née le [2],[3] à Paris.

Elle est titulaire d'un DEA de sémiotique[4].

En 2007, tout en enchaînant les petits boulots, elle débute l'écriture de son premier roman, Les Morues, qui sera publié en 2011 au Diable vauvert[5]. En parallèle, elle tient depuis 2008 le blog Girls and Geeks, dans lequel elle raconte son quotidien à Paris, sa vie amoureuse. Elle apprécie la forme d'écriture complètement libre du blog[6]. Féministe[7], la lutte pour l’égalité dans la répartition des tâches ménagères est l'un de ses combats[8].

Elle collabore avec le magazine en ligne Slate.fr pour lequel elle a écrit plus de 250 articles[9]. En 2017, dans Libération, elle trace le portrait de femmes victimes de meurtres conjugaux, c'est-à-dire de féminicides[10].

Au cours de son travail de journaliste, elle met en relief l'aspect criminel du féminicide : selon elle, il n'est en général pas dû à un homme qui taperait trop fort, mais il est dû à un homme qui veut tuer, et tape dans ce but. Dans la plupart des cas cet homme est violent depuis longtemps, et il tue pour que « sa » femme lui appartienne toujours[10]. Il ne s'agit pas d'un crime par amour, si tant est que cette notion signifie quelque chose. Titiou Lecoq milite pour une reconnaissance de ces assassinats à l'échelle de la société : leurs racines se trouvent dans nos conceptions patriarcales, ces violences ont souvent un caractère banal, connu, habituel, social presque, mais leurs conséquences, même lorsqu'elles n'aboutissent pas à un meurtre, sont lourdes pour la femme victime directe, et pour les enfants, quelques fois tués eux-aussi. Madame Lecoq propose d'exercer notre vigilance, insiste sur l'importance du bon fonctionnement de la police, de la justice, et sur le financement des associations qui travaillent sur cette cause[11].

La même année, elle publie chez Fayard, un essai intitulé Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale, consacré à la charge mentale qui pèse sur les jeunes mères[5]. Elle décrit la persistance de la répartition inégalitaire des tâches ménagères et la double contrainte entre le travail à l'extérieur et dans la maison, qu'elle exprime ainsi : « On ne peut pas travailler comme nos grands-pères et tenir la maison comme nos grands-mères. » Elle dénonce aussi dans ce livre l'image rétrograde de la femme donnée par les réseaux sociaux en ligne et en particulier par Instagram[12].

Dans son ouvrage paru en [13] puis dans une vidéo publiée en [14], Titiou Lecoq raconte avoir refusé d'emmener son enfant chez le pédiatre car ce n'était pas son tour. Elle déclare ainsi : « C'était tout le temps à moi de le faire. J'ai dit à son père : Tu t'en charges. Il ne l'a pas fait à temps. Le gamin a fini avec un tympan percé. Ce que j'ai fait, c'est horrible mais ce n'était pas mon tour[15],[16]. » Elle a été, en conséquence, accusée de maltraitance par plusieurs internautes dont certains ont signalé les faits aux services de police et de la préfecture[17].

Publications

Essais

  • Kata Sutra, la vérité crue sur la vie sexuelle des filles, avec Nadia Daam, Emma Defaud, Élisabeth Philippe et Johanna Sabroux, Jacob-Duvernet, 2009 (ISBN 2847242449).
  • Encyclopédie de la webculture, avec Diane Lisarelli, Robert Laffont, 2011 (ISBN 222112829X).
  • Sans télé, on ressent davantage le froid, Fayard, 2015 (ISBN 2213678677), Le Livre de poche (sous le titre Chroniques de la débrouille) (ISBN 225318263X).
  • Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale, Fayard, 2017 (ISBN 9782213705347).
  • Honoré et moi, L'Iconoclaste, 2019.
  • Les Grandes Oubliées - Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, Éditions de l'Iconoclaste , 2021 (ISBN 9782378802424).

Romans

Références

  1. « Titiou Lecoq fait bonne pêche », Paris Match, (lire en ligne, consulté le )
  2. Lecoq, Titiou (1980-....), « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
  3. Fiche biographique, La Théorie de la tartine, Au diable vauvert, 2015 (ISBN 2846269327)
  4. « Sans télé, on ressent davantage le froid », sur livre.fnac.com
  5. Célia Héron, « Titiou Lecoq: sous le rire, la révolution », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. « Titiou Lecoq: "Internet m’a fourni un espace où me retrouver avec d’autres handicapés de la vie" », sur Les Inrocks (consulté le )
  7. « Titiou Lecoq : l'actualité vue par une journaliste féministe », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  8. « La galaxie féministe qui a marqué 2017 », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  9. « Titiou Lecoq: ses articles à lire sur Slate.fr », sur Slate.fr (consulté le )
  10. « Violences faites aux femmes : les féminicides, ces meurtres encore invisibles », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  11. « Meurtres conjugaux : plus de 200 femmes tuées en deux ans, selon le recensement de « Libération » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  12. « Titiou Lecoq: "L'idéal de la Wonder Woman, on en est revenu!" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  13. « Dans un essai très drôle, Titiou Lecoq dénonce la répartition inégale des tâches ménagères », sur CheekMagazine.fr, (consulté le )
  14. « Titiou Lecoq : "En voyant des chaussettes sales par terre, j'ai pété les plombs" », sur Youtube.fr, (consulté le )
  15. « Barbecue vs vaisselle : Comment dégenrer son couple », sur neonmag.fr, (consulté le )
  16. « Charge mentale: Comment passer de la prise de conscience à un vrai changement de société? », sur 20minutes.fr, (consulté le )
  17. « "C'est horrible ce que j'ai fait mais ce n'était pas mon tour" », sur 7sur7.be, (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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