Tillay-le-Péneux

Tillay-le-Péneux (Prononciation : ti.jɛ.lə.pe.nø) est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Elle fait partie d'une zone écologique protégée du réseau Natura 2000 dans la plaine de Beauce.

Tillay-le-Péneux

Dolmen de la Pierre Godon
 Classé MH (1979).
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Châteaudun
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Beauce
Maire
Mandat
Benoît Pommier
2020-2026
Code postal 28140
Code commune 28390
Démographie
Gentilé Tiglétins, Tiglétines
Population
municipale
319 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 09′ 39″ nord, 1° 46′ 32″ est
Altitude Min. 118 m
Max. 141 m
Superficie 22,19 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Villages Vovéens
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Tillay-le-Péneux
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Tillay-le-Péneux
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Tillay-le-Péneux

    Géographie

    Situation

    Ce village est situé au sud-est de l'Eure-et-Loir.

    Voirie communale

    • rue du Pin
    • rue des Peupliers
    • rue des Tilleuls
    • place du 8 mai
    • rue des Jonquilles
    • rue du Moulin
    • rue des Fossés
    • rue de Voisin

    Routes départementales

    • D927 (vers Orgères-en-Beauce et Allaines)
    • D10 (vers Voves et Bazoches-les-Hautes)
    • D109 (vers Lumeau)
    • D118 (vers Loigny-la-Bataille et Mervilliers)

    Hameaux

    • Bois-Tillay
    • Champdoux
    • Gauvilliers
    • la Chaudière
    • l'Epinette
    • les Petites Maisons
    • Ménainville
    • Saint-Aignan
    • Saint-Florentin
    • Soignolles
    • Tanon
    • Villecotin
    • Villeprévost

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 631 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Viabon », sur la commune d'Eole-en-Beauce, mise en service en 1993[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 583,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Orléans - Bricy », sur la commune de Bricy, dans le département du Loiret, mise en service en 1937 et à 18 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,7 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Tillay-le-Péneux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (98,3 %), forêts (1,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le village est construit sur ou à côté d'une ancienne tillaie, comme le montre la toponymie ancienne du lieu : Tigletus paganorum, (« le lieu / village / champ des tilleuls »)[21], attesté en 914[22]. Péneux fait référence aux Pagani, c'est-à-dire aux envahisseurs normands du IXe siècle.

    • Tigletus paganorum
    • Tilietum pagani
    • Tilleyo pagani
    • Thillay paineux

    Histoire

    Le territoire est occupé au Néolithique, dans le voisinage de la vallée de la Conie où se dressent des mégalithes, dont le Dolmen de la Pierre Godon.

    « En 886, les Normands établis sur la Seine abandonnèrent Paris et s'acheminèrent vers la Loire, en dévastant le pays situé entre les deux fleuves[23]. ». Le village de Tillay-le-Péneux, est un lieu rappelant des Normands : « Tigletus Paganorum »[23], nom du domaine rural propriété du chapitre de Saint-Aignan d'Orléans, confirmé par le roi de Francie Charles-le-Simple en 914.

    En effet, « dans l'été de 911, Rollon et ses compagnons ravagèrent le Dunois et le pays chartrain, et c'est fort probablement à l'une de ces deux dates, 886 ou 911, qu'une poignée de ces « hommes du Nord » ou « païens » s'installa en Beauce, sur les confins du Dunois et de l'Orléanais, dans cette villa de Tigletus, qui devint, dès lors Tigletus Paganorum » (« Tilleyo Pagani[24] » dans les comptes de l'archidiaconé de Beauce en 1369-1370).

    « Les païens (Pagani) ici nommés ne sont autres que les pirates danois ou normands (...) Le souvenir de ce repaire de pirates s'est perpétué dans le très curieux vocable de Tillay-le-Péneux (...) Tigletus est la forme carolingienne de Tilietum, qui signifie endroit planté de tilleuls (...). Quant au génitif pluriel Paganorum, il subsiste sous la forme Péneux, qui est l'aboutissement phonétique très régulier de paganorum, par les intermédiaires paienor, paenor, paienuer, paeneur, peienues, paeneus, paineux, péneux[23]. »

    À l'issue du siège de Chartres (911) par Rollon, le traité de Saint-Clair-sur-Epte concède l’établissement des vikings en Basse-Seine (Normandie) en contrepartie de l'arrêt de leur pillages.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 juillet 2020 Benoît Côme SE Agriculteur
    juillet 2020 En cours Benoît Pommier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

    En 2018, la commune comptait 319 habitants[Note 6], en diminution de 4,2 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    555641616594690664776690750
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    789796770742704698696711683
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    675653636585551568512486491
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    465447314241220293342349337
    2017 2018 - - - - - - -
    324319-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Château, jardin et parc de Villeprévost

    • Château des XVIe siècle, XVIIe et XVIIIe siècles,  Inscrit MH (1986, 1988)[29] ;
    • Parc conçu en 1756, restauré en 1910 : il fut dessiné par Jamain, un élève de Le Nôtre,  Inscrit MH (1988)[30] ;
    • Chapelle Notre-Dame-et-Saint-Étienne.

    Dolmen de La Pierre Godon

     Classé MH (1979)[31]

    Tumulus de Menainville

     Inscrit MH (1980)[32].

    Le tumulus mégalithique de Menainville est situé au lieu-dit les Quarante mines des Closeaux.

    Église Saint-Aignan

    Personnalités liées à la commune

    Tombe d' Arsène Boivin au cimetière du Montparnasse.
    • Arsène-Désiré Boivin (1840-1892), président de la chambre syndicale des constructeurs électriciens, membre de la société des sauveteurs de la Seine et chevalier de la Légion d'honneur est né dans la commune[33].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Viabon - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Tillay-le-Péneux et Eole-en-Beauce », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Viabon - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Tillay-le-Péneux et Bricy », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique d'Orléans - Bricy - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique d'Orléans - Bricy - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Orléans - Bricy - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Albert Dauzat, La Toponymie française, Paris, Payot, , p. 61.
    22. J. Soyer, Bulletin de la Société archéologique de l'Orléanais, .
    23. Jacques Soyer, « Un nom de lieu orléanais rappelant des Normands : « Tigletus Paganorum » (Tillay-le-Péneux) », Bulletin de la société archéologique et historique de l'Orléanais, vol. XX, , p. 196-200 (ISSN 1145-7430, notice BnF no FRBNF34422792, lire en ligne).
    24. Auguste Longnon, Recueil des historiens de la France ; Pouillés : Poulliés de la province de Sens, t. IV, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Académie des inscriptions et belles lettres », (notice BnF no FRBNF30830764, présentation en ligne, lire en ligne), xxxviii (47-48), 327, 343, 641.
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Château de Villeprévost », notice no PA00097225, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Jardin d'agrément et parc de Villeprévost », notice no IA28001000, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. « Dolmen », notice no PA00097226, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. « Tumulus mégalithique de Menainville », notice no PA00097227, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Arsène-Désiré Boivin », base Léonore, ministère français de la Culture.
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