The End (essai)

Didier Lestrade fait le constat de l’augmentation importante du nombre de personnes homosexuelles séropositives et aborde les différentes composantes de la problématique : place de l’épidémie dans l’histoire (« Je pense que peu d’hétérosexuels ont compris la profondeur du drame du sida »), aspects épidémiologiques et questions de santé publique, liberté sexuelle, place de la communauté (« Mais nous n’avons pas réussi à régler le problème central du respect entre les homosexuels. Et c’est là, pour moi, notre principal échec »), représentation des malades et des personnes homosexuelles. C’est un ouvrage utile car l’épidémie est analysée en regard d'un ensemble large de composantes, de nombreuses références sont citées[1].

Cet ouvrage n’est pas un ouvrage universitaire, ce qui constitue sa grande force mais parfois sa faiblesse. Tout en défendant ses positions extrêmes, l’auteur ouvre le débat et regrette son isolement. Le ton de l’essai est dur. Cependant au travers des chapitres sur la pornographie, la musique et l’amour resurgissent la sensibilité de l’auteur et la finesse de son analyse artistique.

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